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Billet de blog 16 juin 2010

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Retraite : l'impossible équation

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Par delà les débats, les discours et les éléments de langage propre au château, le problème des retraites se traite, du strict point de vue d'un actuaire, assez simplement.

D'un côté, il y a ce qu'on appelle en termes professionnels "les engagements donnés" par la caisse de retraite. Ceux là sont assez bien connus : à partir de tables de mortalité par génération, on est capable de dire durant combien de temps et à combien de personne il faudra verser des pensions. Pour ne pas être pris au dépourvu, les assureurs "stressent" lesdites tables pour tenir compte du risque Calmant.

Le calcul est assez facile à faire. On peut même intégrer, de manière dynamique, les nouveaux entrants, puisqu'ils sont vivants et qu'on sait à quelle date ils vont entrer dans lme dispositif.

De l'autre côté, il y a "les engagements reçus" par la caisse de retraite, donnés par les assurés : en contrepartie de cotisations dites "assurance vieillesse", les assurés savent qu'ils toucheront une rente viagère. Toutefois, le problème est que durant toute cette phase épargne, l'assureur retraite ne sait pas de combien il disposera effectivement : les lois d'entrées sur la marché du travail sont de plus en plus déformées, le montant et la durée du versement des cotisations d'assurance retraite est de moins en moins prévisible du fait d'une variablilité de plus en plus grande donnée au facteur travail qui est devenu LA variable économique d'ajustement par excellence, le partage de la valeur ajouté de plus en plus favorable au facteur capital venant augmenter l'incertitude sur le total des contributions à recevoir.

Au final, on se retrouve avec une équation à résoudre qui est telle que la partie disons à droite de l'égalité (les prestationsà payer) est une donnée quasi certaine et connue d'avance, tandis que la partie à gauche de l'égalité est une variable aléatoire entâchée d'une assez grande variance.

Tout cela ne peut produire que du chaos et un désordre grandissant dès lors que la résolution du problème suppose un courage politique contraire aux intérêts des hommes et des femmes qui ont fait de la politique leur métier.

A titre d'exemple, en unité monétaire constante (inflation neutralisée), on établit facilement le taux de conversion cotisation - pension selon la durée de cotisation et l'espérance de vie à la date d'entrée en retraite :

Il y a 50 ans : âge d'entrée sur le marché du travail : 21 ans - âge départ à la retraite : 65 ans, espérance de vie à cet âge : 78 ans, taux de conversion : 6,1 de pension mensuelle pour 1 de cotisation mensuelle ;

Il y a 30 ans; âge d'entrée sur le marché du travail : 23 ans ; âge de sortie : 60 ans, espérance de vie à cet âge : 81 ans ; taux de conversion : 3,2

Aujourd'hui, âge d'entrée : 25 ans ; âge de sortie : 62 ans ; espérance de vie à cet âge : 85 ans ; taux de conversion : 2,9

Demain, âge d'entrée : 25 ans ; âge de sortie : 62 ans ; espérance de vie à cet âge : 88 ans ; taux de conversion : 2,7

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