Au moment où les Français défendent becs et ongles leur système de Retraite, on apprend, par Le Conseil des Prélèvements Obligatoire, que les entreprises de ce pays bénéficient bon an mal an entre 175 Md€ et 200 Md€ grâce niches fiscales et sociales. Cette information n'a été relayé par aucun grands médias de ce pays, on comprendra que le sauvetage des mineurs chiliens ou du malheureux spéléogue francais prennent bien trop de place!
Bien entendu, ces grands médias indépendants n'ont pas envie de commenter cet énorme gâterie faite au MEDEF, car ils seraient obliger d'expliquer que cela aggrave notre déficit, pire, que cela contribue à appauvrir notre système d'assurance sociale pour le plus grand bénéfice des patrons du CAC 40 en particulier et plus largement au patronat français.
Ce qui fait des du MEDEF, de ses adhérents, sans contestation, le premier assisté de France.
Madame Parisot, la patronne du MEDEF, mais aussi accessoirement,mandataire social de la BNP Paribas n'a jamais assez de mots pour expliquer que les chômeurs sont des assistés ( le coût de l'indemnisation du chômage est estimé a 23 Md €! une broutille comparé aux 180 Md €) et que les travailleurs de ce pays feraient mieux de travailler toujours et encore plus longtemps.
Elle aurait du se taire (l'arroseur arrosée) plus assisté que le MEDEF, cherchez vous ne trouverez pas!
MM. Sarkozy, Fillon, Woerth et les sous fifres de l'UMP , nous le disent et nous le rabâchent « il nous faudra d'avantage travailler avant de partir à la retraite et d'avantage payer pour se soigner » sinon les agences de notations ne nous louperons pas.
Fillon « droit dans ses bottes » aujourd'hui encore à l'assemblée nationale en réponses aux millions de personnes qui protestaient contre ce projet, déclarait « Nous sommes décidés à mener cette réforme à son terme » parce qu'elle est « raisonnable, juste et indispensable », bien sur il fallait entendre comme d'habitude avec ces messieurs de la majorité Présidentielles le contraire; c'est une réforme, injuste ( son coût est supporté à 80% par les salariés) pas raisonnable ( les conditions les plus dures de la Communauté Européenne) pas du tout indispensable, Sarkozy n'avait-il pas déclaré pendant sa campagne « qu'il ne toucherait pas aux retraites » et en 2008 réagissant aux propos de Mme Parisot qui demandait que l'on porte l'age légal de 60 ans à 63 ans « qu'il n'en ferait rien parce qu'il n'avait pas été élu pour ça »
Cette reforme entrainera de nombreux jeunes et post-Cinquantenaire au chômage, ils pourront ainsi grossir la cohorte des millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté dans ce beau pays et les adhérents du MEDEF pourront continuer à placer leur argent en Suisse ou dans un quelconque « hedge funds » de l'un des nombreux paradis fiscaux à leur disposition de par le Monde.
Concrètement le rapport du conseil des prélèvements obligatoires, précise «Les dépenses fiscales applicables aux entreprises représentent plus de 35 Md € en 2010, » auxquelles il faut ajouter « Le coût global des modalités particulières de calcul de l’impôt applicables aux entreprises qui est estimé à 71,3 Md € en 2010, contre 19,5 Mds en 2005. »
Le rapport précise sur les niches sociales: « Au total, le coût des niches sociales applicables aux entreprises pour l’ensemble des prélèvements sociaux s’élève à plus de 66Md€ . »
C'est donc presque 180 Md€ que les contribuables français, via Sarkozy and Co, allouent aux patronnat français et plus particulierement aux 20 000 plus grosses entreprises ( la Loi de Paretto est encore confirmée 20% des entreprises bénéficient de 80% de la manne)
Le Conseil des Prélèvements Obligatoires insiste, ces mesures n'ont très peu d 'efficacité au regard des objectifs qui leur sont affectés, « l'activation de le concurrence et la création d'emplois »
C'est de l'argent, non pas jeté par les fenêtres mais directement dans la poche des adhérents du MEDEF.
Ils l'ont bien mérité... le nombre de chômeurs bat des records, le tissus industriel français se liquéfie, notre balance du commerce extérieur atteint des déficits abyssaux et pire encore si l'on en croit les statistiques douanières les données sur les échanges des produits français ( classification CPF 4) montrent que sur 275 classes de produits échangés avec nos partenaires mondiaux, 75 % sont déficitaires.
Ça étonne qui? Cela fait plus de trente ans que le patronat réclame moins de charges pour être compétitif, on connait le résultat!
Pour le coup le manque à gagner pour l'État et le manque à gagner pour les organismes sociaux se sont accru considérablement plus particulièrement entre 2005 et 2010.
L'argument de Sarkozy « il n'y a pas d'argent pour financer le déficit de la sécurité Sociale » (affiché cette année à un peu plus de 20 Md€ principalement pour la Retraite et la Maladie) prend une ampleur tragi-comique (dommage que le ridicule ne tue plus).
La cours des comptes concède volontiers que plus de la moité de ce déficit est du aux conséquences de la crise financière et... à la croissances du coût des niches.
De l'argent on s'aperçoit qu'il y en a et même de trop, mais il sert à faire des cadeaux mirobolants au MEDEF, comme il y en fut pour sauver les grands actionnaires des banques.
Pas étonnant que ces cadeaux bénéficient en particulier aux grands groupes du CAC dont les dirigeant font partis du cercle intime des amis de la « nuit du Fouquet's » précisément MM Desmaret et Frêre (les deux compères sont les principaux actionnaires avec La BNP Paribas,la banque de MM Pébereau et Bébéar, conseillers et amis du Président de: TOTAL, GDF Suez, Lafarge, Sanofi Imerys, Pernod Ricard) sans oublier M.Arnault, première fortune de France, Bouygues, Bolloré... et les autres...
Sarkozy and Co illustrent bien le vieil adage « si dans votre boite à outils vous n'avez qu'un marteau, alors tous vos problèmes se résument à un problème de clous! » Le marteau c'est le profit, les clous c'est nous , c'est à dire l'ensemble des français moins les 2500 oligarques de la « nomenclatura » du MEDEF ceux qui bénéficient des gros chèques du Trésor grâce au bouclier fiscal!
Tous les économistes sérieux vous diront que la seule façon durable de régler le problème des Retraites est d'ajuster les taux de cotisation en fonction du ratio « cotisants/retraités » et non par des mesures d'ages. Les syndicats sont d'accords mais le MEDEF... refuse: pas question, pour nos Patrons de choc, de rogner sur les profits surtout que depuis 30 ans, ils ont réussi à capter 10 points de PIB en leur faveur, voilà que Sarkozy les bichonnent d'avantage encore, alors interdit donc de toucher aux profits. Le « coup de rabot » sur les niches devrait nous faire rire, en réalité il devrait nous faire pleurer car à ce train là, la faillite organisée du Système de santé permettra aux Assurances privé ( les patrons du CAC 40) de rafler la mise.
Halte au hold up de la France et des français!