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Billet de blog 20 mars 2010

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ISRAËL: La partition onusienne de la PALESTINE

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I°LA PARTITION ONUSIENNE DE LA PALESTINE Pourquoi l’O.N.U. a-t-elle recommandé ce plan qui partageait la Palestine en deux Etats, l’un juif, l’autre arabe ? A partir de cette date [novembre 1947], les Etats-Unis apparurent comme le partisan le plus acharné de la partition… Ils firent retarder le vote de l’Assemblée Générale « afin d’obtenir le temps nécessaire pour amener certaines républiques d’Amérique Latine à rejoindre leur position… Certains délégués accusèrent les fonctionnaires américains « d‘intimidation diplomatique.» Un éditorialiste anonyme écrivit : « Sans la ‘pression violente que les Etats-Unis exercèrent sur des gouvernements qui n’avaient pas les moyens de s’exposer à des représailles américaines, la résolution ne serait jamais passée.» John Quigley, "Palestine and Israel : A Challenge to Justice." Pourquoi Truman a-t-il adopté cette position ? Je suis désolé, messieurs, mais je suis responsable devant des centaines de milliers de personnes qui sont très attachées au succès du sionisme. Je ne compte pas des centaines de milliers d’Arabes parmi mes électeurs. Le président Harry Truman, cité dans "Anti Zionism" édité par Teikener, Abed-Rabbo Mezvinsky. Le plan de partition était-il à la fois équitable pour les Arabes et pour les Juifs ? Le rejet par les Arabes… se basait sur le fait que les Juifs avaient été désignés corps dirigeant, alors que la population constituant l’Etat hébreu devait être [seulement pour moitié] juive et que les Juifs possédaient moins de 10% du territoire de l’Etat hébreu – une règle que personne digne de ce nom ne pouvait accepter sans protester ; et c’est le moindre que l’on puisse dire !… L’action des Nations Unies entrait en conflit avec les principes de base selon lesquels cette organisation mondiale avait été fondée, à savoir : faire respecter le droit des peuples à l’autodétermination. En refusant aux Arabes palestiniens, qui constituaient [alors] une majorité des deux tiers du pays, le droit de décider par eux-mêmes, les Nations-Unies violaient leur propre charte. Sami Hadawi, "Bitter Harvest." Les sionistes étaient-ils prêts à s’installer dans le territoire que la partition de 1947 leur avait accordée ? Alors que la direction du Yishuv avait officiellement accepté la résolution de 1947, relative à la partition, les pans entiers de la société israélienne – y compris Ben Gourion – qui s’y opposèrent ou exprimèrent leur mécontentement conclurent rapidement qu’une guerre fournirait une occasion idéale d’étendre les frontières du nouvel Etat au-delà de celles désignées par la partition onusienne, et aux dépends des Palestiniens. Benny Morris, historien israélien, dans "Tikkun", mars/avril 1998. Déclarations publiques vs. déclarations privées Lors d’une discussion interne en 1938 [David Ben Gourion] exposa : ‘Une fois que nous serons devenus une force puissante, résultat de la création d’un Etat, nous abolirons la partition et nous nous étendrons sur toute la Palestine’… En 1948, Ménahem Begin déclara : ‘La partition de la patrie est illégale. Nous ne la reconnaîtrons jamais. La signature de cet accord par des institutions et diverses personnalités, entérinant une partition, n’est pas valide. Cela ne rendra pas le peuple juif aveugle. Jérusalem a été notre capitale et le sera pour toujours. Eretz Israël (la patrie d’Israël) sera restituée au peuple d’Israël. L’intégralité d’Israël. Et pour toujours. Noam Chomsky, "The Fateful Triangle." Le début de la guerre En décembre 1947, les Britanniques annoncèrent qu’ils se retireraient de Palestine à compter du 15 mai 1948. Les Palestiniens, à Jérusalem et à Jaffa, appelèrent à la grève générale contre la partition. Presque immédiatement, des combats éclatèrent dans les rues de Jérusalem… De violents incidents se multiplièrent et dégénérèrent en une guerre acharnée… Pendant ce mois fatidique d’avril 1948, huit des treize principales attaques sionistes contre des Palestiniens eurent lieu dans les territoires attribués à l’Etat arabe. The People Press Palestine Book Project, "Our Roots Are Still Alive." Le non-respect par les sionistes des frontières fixées par la partition Avant la fin du mandat, et donc avant que les Etats arabes ne puissent intervenir, les Juifs, forts de leurs supériorités militaire et d’organisation, occupaient… la plupart des villes arabes de Palestine, donc avant le 15 mai 1948. Tibériade fut occupée le 19 avril 1948, Haïfa le 22 avril, Jaffa le 28 avril, les quartiers arabes de la ville nouvelle de Jérusalem le 30 avril, Beit Shean le 8 mai, Safed le 10 mai et Saint-Jean d’Acre le 14 mai 1948… Par contre, les Arabes palestiniens, eux, ne s’étaient emparés d’aucuns des territoires réservés à l’Etat hébreu par la résolution de partition. Henry Cattan, auteur britannique, "Palestine, The Arabs and Israel." Coupables de l’intensification des combats Menahem Begin, le dirigeant de l’Irgoun [groupe terroriste sioniste], explique comment ‘à Jérusalem, comme ailleurs, nous fûmes les premiers à passer de la défensive à l’offensive… Les Arabes qui étaient terrorisés s’enfuyaient… le Haganah remportait d’autres victoires à l’occasion d’attaques sur d’autres fronts, tandis que les forces juives continuaient d’avancer à travers Haïfa comme un couteau dans du beurre’… Les Israéliens prétendent aujourd’hui que la guerre commença à cause de l’entrée des armées arabes en Palestine après le 15 mai 1948, en fait, il s’agissait là de la seconde phase de la guerre ; ils n’assistèrent pas aux massacres, aux expulsions et aux expropriations qui eurent lieu avant cette fameuse date et qui rendirent nécessaire ‘l’intervention’ des Etats arabes. Sami Hadawi, "Bitter Harvest." Le massacre de Palestiniens à Deir Yassin perpétré par des soldats juifs Pendant toute la journée du 9 avril 1948, l’Irgoun et les soldats du LEHI, de façon froide et préméditée, exécutèrent ce carnage … Les attaquants ‘alignèrent les hommes, les femmes et les enfants le long des murs et les fusillèrent,’… Le caractère impitoyable de l’attaque de Deir Yassin choqua autant l’opinion juive que l’opinion mondiale ; ce massacre sema la terreur et la panique parmi la population arabe ; et dans tout le pays, ces populations civiles désarmées s’enfuirent de leurs maisons. Simha Flapan, auteur israélien, "The Birth of Israel." Deir Yassin a-t-elle été la seule action de ce genre ? A partir de 1948, le Juif était non seulement capable de se ‘défendre tout seul’ mais aussi de commettre des atrocités à grande échelle. En effet, selon l’ancien directeur des archives militaires israéliennes, ‘dans presque tous les villages que nous occupions lors de la guerre d’indépendance, des actes, définis comme crimes de guerre, tels que meurtres, massacres et viols, furent commis’… Uri Milstein, l’historien israélien spécialisé dans la guerre de 1948 et qui fait autorité, va plus loin en affirmant encore aujourd’hui que ‘chaque accrochage se terminait par un massacre d’Arabes. Norman Finkelstein, "Image and Reality of the Israel-Palestine Conflict."
1948 : Le statut d’Etat et les expulsions Quelle fut la réaction arabe à l’annonce de la création de l’Etat d’Israël ? Les armées des Etats arabes entrèrent en guerre immédiatement après la fondation de l’Etat d’Israël en mai. Pratiquement tous les combats eurent lieu à l’intérieur du territoire attribué à l’Etat palestinien… Environ 700.000 Palestiniens s’enfuirent ou furent expulsés durant le conflit de 1948. Noam Chomsky, "The Fateful Triangle." La partie de la Palestine attribuée à l’Etat hébreu fut-elle en danger de mort face aux armées arabes La Ligue Arabe appela précipitamment ses pays membres à envoyer des troupes armées régulières en Palestine. L’ordre consistait seulement à sécuriser les parties de la Palestine attribuées aux Arabes en vertu du plan de partition. Mais ces armées régulières étaient mal équipées et dépourvues d’un commandement centralisé pour coordonner leurs efforts… [Le roi de Jordanie, Abdallah] fit la promesse [aux Israéliens et aux Britanniques] que ses troupes (la Légion Arabe, seule véritable force de combat parmi les armées arabes) éviteraient de se battre contre les implantations juives… Pourtant, les historiens occidentaux rapportent que le tout nouvel Etat d’Israël repoussa à ce moment-là ‘les hordes gigantesques’ de cinq pays arabes. En réalité, c’est l’offensive contre les Palestiniens qui s’intensifia. The Peoples Press Palestine Book Project, "Our Roots Are Still Alive." Le nettoyage ethnique de la population arabe de Palestine Joseph Weitz était le directeur du Fonds National Juif à la Terre… Le 19 décembre 1940, il écrivait : ‘ Que ce soit bien clair : dans ce pays, il n’y a pas de place pour deux peuples… Jusqu’à présent, l’entreprise sioniste… c’est bien déroulée, à son rythme, et elle pouvait se contenter ‘d’acheter des terres’ – mais cela n’aboutira pas à l’Etat d’Israël ; il faut que cela se fasse d’un coup, à la manière d’un Salut (c’est le secret de l’idée messianique) ; et il n’y a pas d’autres moyens que de transférer les Arabes vers les pays voisins, de les transférer tous ; à l’exception peut-être de Bethléem, de Nazareth et du Vieux Jérusalem, nous ne devons leur laisser aucun village, pas même une simple tribu’ … Ce sont des centaines de déclarations similaires que faisaient les sionistes. Edward SaÏd, « The Question of Palestine. »
A la suite du soulèvement de 1936, pas un seul des principaux dirigeants [sionistes] n’était capable de concevoir une future coexistence sans une séparation physique et nette des deux peuples – séparation réalisable uniquement par le transfert et les expulsions. En public, ils continuaient tous de parler de coexistence et attribuaient la violence à une petite minorité de fanatiques et d’agitateurs. En fait, il ne s’agissait que d’une simple posture. Ben Gourion résuma la situation ainsi : ‘A l’aide du transfert forcé nous disposerons d’un vaste espace (pour les implantations)… Je soutiens le transfert forcé. Je ne vois rien d’immoral à cela. Benny Morris, historien israélien, « Righteous Victims. » Ben Gourion voulait manifestement que le moins possible d’Arabes demeurent dans l’Etat hébreu. Il espérait les voir s’enfuir. Il le répéta souvent à ses collègues et à ses assistants à l’occasion de réunions en août, septembre et octobre [1948]. Mais aucune politique [générale] d’expulsion ne fut jamais [officiellement] exposée et Ben Gourion se garda toujours d’émettre par écrit des ordres d’expulsion clairs ; il préférait que ses généraux ‘comprennent’ par eux-mêmes ce qu’il attendait d’eux. Il souhaitait éviter que l’histoire ne se souvienne de lui comme du ‘grand expulseur’ et il ne voulait pas que le gouvernement israélien soit impliqué dans une politique moralement douteuse… Mais alors qu’il n’y avait pas de politique officielle d’expulsion, les offensives de juillet et d’octobre [1948], en comparaison avec la première moitié de la guerre, furent caractérisées par des expulsions bien plus nombreuses et, pour tout dire, par encore plus de brutalité envers les populations civiles arabes. Benny Morris, « The Birth of the Palestinian Refugee Problem, 1947-1949. » Les Palestiniens ne s’enfuirent-ils pas volontairement de chez eux pendant la guerre de 1948 ? La propagande israélienne a renoncé en grande partie à affirmer que l’exode palestinien de 1948 était ‘volontaire’. Les cercles officiels concèdent implicitement que la population arabe s’est enfuie à la suite de l’action israélienne – soit directement, comme à Lydda [4] et à Ramallah, soit indirectement, en conséquence de la panique qui s’empara des populations arabes à travers toute la Palestine (panique d’être massacrées comme à Deir Yassin.] Cependant, même si la vérité historique a été rétablie avec réticence, la direction israélienne a toujours refusé de reconnaître sa responsabilité morale et politique vis-à-vis du problème des réfugiés qu’elle – ou ses prédécesseurs – a sciemment provoqué. Peretz Kidron, cité dans "Blaming the Victims," éd. Saïd Hitchens. Les Arabes n’ont jamais lancé d’ordre d’évacuer La BBC a contrôlé toutes les diffusions sur le Moyen-Orient pour l’ensemble de l’année 1948. Les enregistrements, ainsi que les documents rédigés par une unité de contrôle américaine, peuvent être consultés au British Museum . Il n’y a jamais eu, en 1948, le moindre ordre ou appel ou même suggestion d’évacuer la Palestine, émanant de stations de radio arabes, à l’intérieur ou à l’extérieur de la Palestine. Par contre, il y a des archives d’enregistrements d’appels arabes répétés, voire des ordres clairs, enjoignant la population arabe à ne pas bouger. Erskine Childers, chercheur britannique, cité dans "Bitter Harvest" de Sami Hadawi. Le nettoyage ethnique – suite Que l’objectif ultime de Ben Gourion fut d’évacuer la plus grande quantité d’Arabes de l’Etat hébreu ne peut difficilement être remis en cause, ne serait-ce qu’au regard de la variété de moyens qu’il mit en œuvre pour y parvenir… et de la manière la plus résolue, en détruisant des villages entiers et en chassant leurs habitants… même s’ils n’avaient pas pris part à la guerre et qu’ils étaient restés en Israël dans l’espoir d’y vivre en paix et dans l’égalité, ainsi que la déclaration d’indépendance l’avait promis. Simha Flapan, auteur israélien, "The Birth of Israel." Destruction délibérée des villages arabes pour prévenir tout retour des Palestiniens Pendant le mois de mai [1948], les conceptions sur la façon de consolider et de rendre permanent l’exil des Palestiniens se concrétisèrent, et la destruction de villages fut immédiatement perçue comme le meilleur moyen d’atteindre ce but… [Même avant,] Le 10 avril, les unités du Haganah prirent Abou Shusha… Cette nuit-là, le village fut détruit… Khulda fut rasée par les bulldozers israéliens le 20 avril… Abou Zureiq, complètement démolie… Al Mansi et An Naghnaghiya, dans le sud-est, furent elles aussi rasées… A partir de la mi-49, la majorité [des 350 villages arabes fraîchement dépeuplés] était soit complètement ou partiellement en ruines, soit rendue inhabitable. Benny Morris, "The Birth ofPalestinian Refugee Problem, 1947-1949." Après la fin des combats, pourquoi les Palestiniens ne sont-ils pas retournés chez eux ? La première résolution de l’assemblée générale de l’O.N.U. – la résolution n° 194 – affirmant le droit pour les Palestiniens de retourner dans leurs maisons et de retrouver leurs propriétés, fut adoptée le 11 décembre 1948. Elle fut ré adoptée pas moins de vingt fois depuis cette première date. Bien que le droit politique et moral pour une personne de retourner à son lieu de résidence continue ne soit universellement reconnu, Israël a dénié toute possibilité de retour… [et] a systématiquement et juridiquement rendu impossible, quelle qu’en soit raison, le retour des Arabes palestiniens, l’indemnisation de leurs propriétés ou même le droit de vivre en Israël comme citoyens égaux devant la loi avec les Juifs israéliens. Edward Saïd, "The Question of Palestine." Ces expropriations avaient-elles une quelconque justification ? Le fait que les Arabes se soient enfuis, terrorisés par la peur d’une répétition des massacres sionistes de 1948, n’est pas une raison pour les priver de leurs maisons, de leurs champs et de leur gagne-pain. Généralement, les populations civiles qui se trouvent prises dans des zones de combats paniquent. Mais elles ont toujours pu retourner chez elles une fois le danger passé. La conquête par des moyens militaires n’abolit pas le droit à la propriété privée et ne permet pas non plus aux vainqueurs de confisquer les maisons, les propriétés et les biens personnels de la population civile non combattante. La saisie de la propriété des Arabes par les Israéliens fut un scandale. Sami Hadawi, "Bitter Harvest." Qu’en fut-il des négociations après la guerre de 1948-1949 ? [A Lausanne,] l’Egypte, la Syrie, le Liban et les Palestiniens tentèrent grâce à des négociations de sauver ce qu’ils avaient perdu lors de la guerre – un Etat palestinien aux côtés d’Israël. Cependant, Israël… [Préféra] un armistice précaire à une paix définitive qui aurait impliqué des concessions territoriales et le rapatriement, même d’un nombre symbolique, de réfugiés. Le refus de reconnaître aux Palestiniens le droit à l’autodétermination et d’avoir un Etat a prouvé au fil des ans que c’est là que se trouve la source même de l’agitation, de la violence et du bain de sang qui ont eu lieu. Simha Flapan, auteur israélien, "The Birth of Israel." Israël fut admis à l’O.N.U., mais se rétracta par la suite des conditions de son admission La conférence [de Lausanne] débuta officiellement le 27 avril 1949. Le 12 mai, le Comité de Conciliation de la Palestine [des Nations Unies] n’obtint son unique succès que lorsqu’il persuada les parties de signer un protocole à propos d’une feuille de route en vue d’une paix complète… Pour la première fois, Israël acceptait le principe du rapatriement [des réfugiés arabes] et l’internationalisation de Jérusalem… [Mais en fait] il ne s’agissait de leur part que d’un pur exercice de relations publiques dans le seul but de restaurer leur image internationale… Walter Eytan, le chef de la délégation israélienne, [exposa]… ‘Ma décision principale était de saboter le protocole du 12 mai, que nous n’avions signé que dans le seul but d’être admis à l’O.N.U. Si nous avions refusé de signer… cela aurait été immédiatement rapporté au Secrétaire Général et aux Etats membres. Illan Pappé, historien israélien, "The Making of the Arab-Israel Conflict, 1947-1951." Dans le préambule de cette résolution d’admission figurait la clause de sauvegarde suivante : ‘Rappelant la résolution du 29 novembre 1947 (sur la partition) et celle du 11 décembre 1948 (sur les réparations et les indemnités), et prenant note des déclarations et des explications faites par le représentant du gouvernement israélien devant le Comité Politique ad hoc au sujet de l’exécution des dites résolutions, l’Assemblée Générale… décide d’admettre Israël en tant qu’Etat membre des Nations Unies.’Il faut bien comprendre qu’il s’agit là d’une condition ainsi que d’une promesse d’exécuter les résolutions mentionnées. En aucune manière, il n’y était question que de telles exécutions soient assujetties à la conclusion d’une paix aux conditions fixées par Israël, ainsi que les Israéliens le revendiquèrent plus tard pour justifier leur refus de se plier [à l’exécution de ces résolutions.] Sami Hadawi, "Bitter Harvest." Quel sort fut réservé aux Palestiniens qui étaient alors devenus des réfugiés ? L’hiver 1949, le premier hiver d’exil pour plus de 750.000 Palestiniens, fut rude et froid… Des familles se blottirent dans des grottes, d’autres dans des huttes abandonnées ou encore dans des tentes improvisées… Nombre de ces affamés n’étaient distants que de quelques kilomètres de leurs jardins potagers et de leurs vergers en Palestine occupée – le nouvel Etat d’Israël… A la fin de 1949, les Nations-Unies finirent par agir. Elles mirent sur pieds l’UNRWA ( United Nations Relief and Works Administration – l’Administration d’Aide et de Travaux des Nations-Unies) pour prendre le relais des associations humanitaires sur soixante camps de réfugiés. Cela permit tout juste de maintenir les gens en vie. The Peoples Press Palestine Book Project, "Our Roots Are Still Alive."

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