Après les élections municipales, nous avons assisté à la constitution de majorité dans les conseils d’agglomérations dans des contextes différents entre l’est du département, « Montpellier Agglomération », et à l'ouest du département, « Béziers agglomération » en passant par des nominations individuelles lourdes de sens.
A l’est, l’unification des républicains des deux rives
A Montpellier l’élection de Philipe SAUREL contre une liste estampillée PS a eu des conséquences évidentes lors de l’élection du conseil d’agglomération le mardi 22 avril 2014. Disposant de la majorité au conseil d’agglomération et en fin tacticien, le nouveau maire de Montpellier faisait élire les membres du bureau du conseil d’agglomération : 15 vice-présidents allant de l’UMP au Parti de Gauche. On y retrouve ainsi la 1ere vice-présidente, Catherine Dardé est 1ére adjointe de la liste UMP de Castelnau le lez ou des maires UMP ou PS de diverses villes périphériques de Montpellier en passant par toute la palette des divers droite ou divers gauche et le Parti de Gauche avec son leader régional, René Revol maire de Grabels, et co-fondateur du Parti de Gauche.( http://fr.wikipedia.org/wiki/René_Revol).
Le dessein de ce nouvel attelage politique se heurte directement aux formes partidaires existantes UMP, PS, Front de Gauche, Parti de Gauche…comme en témoigne la réaction de Ensemble Montpellier ( http://www.resistons.net/index.php?post/2014/04/23/CONSEIL-D’AGGLOMERATION-%3A-LE-CHANGEMENT-DANS-LA-CONTINUITE) et prend forme dans un regroupement des républicains des deux rives, projet politique qui était, hier, cher à Jean Pierre Chevenement et Charles Pasqua.
Philippe SAUREL qui avait signé la charte anticor au moment des élections municipales envisage de la faire signer à tous ses vice-présidents.(http://inagist.com/all/458624333632770048/). Voilà qui semble un bon début mais ne peut pas constituer une démarche politique.
A l’ouest, un cordon autour d’un mouvement bleu marine expansionniste.
L’élection de Robert Ménard à Béziers avec le soutien du Front National a été relayé sur tous les tons par la presse nationale, mais l’élection à la communauté d’agglomération de Beziers pourtant stratégique est passé sous silence. Pourtant Frédéric Lacas, maire de Sérignan ( classé divers droite) l'a emporté jeudi dès le premier tour de scrutin à la majorité absolue 33 voix à 28 contre Robert Ménard. Ainsi le maire de Béziers ne sera pas à la tête de l’agglomération biterroise, ce qui finalement se conçoit compte tenu de son absence d’implantation territoriale en dehors de Béziers intra muros.
C’est donc un cordon sanitaire qui se dresse autour l’influence du Front National.
Mais cette situation n’empêche pas le maire de Beziers de continuer a s’entourer de personnalités d’extrême droite au sein de son cabinet comme le souligne le Midi Libre dans son édition du 19/04/2014http://www.midilibre.fr/2014/04/18/l-extreme-droite-entre-au-cabinet,850329.php.
Le maire de Béziers fait aussi des prises sur le camp adverse et pratique l’expansionnisme idéologique, histoire de semer la confusion. Ainsi en approfondissant ces nominations on s’aperçoit d’ailleurs qu’est nommé Laurent VASSALLO comme chargé de mission du maire de Béziers qui se présentait comme un ancien militant Vert et PS et a dû démissionner de ses fonctions au sein des clubs « Penser la France »http://www.politique-actu.com/actualite/laurent-vassallo-quitte-clubs-penser-france-vassallo/1013835/.( « Penser la France » participe actuellement à une campagne de boycott des élections européennes avec des membres du MPEP de la CGT et du PCF .).
La décomposition politique continue donc dans l’Hérault. Le PS en déroute s’est replié dans les collectivités qu’il détient et au Conseil Régional et Conseil Général, EELV a disparu des écrans, le FDG en instance d’explosion, l’UMP relégué à faire de la figuration tandis que le FN tente son implantation, tout cela dans une atmosphère de confusion.