Désormais, sous le règne du monarque actuel de l'Elysée, pour être récipiendaire de la Légion d'Honneur, Pour mériter les honneurs de la Nation, faut-il avoir attenté à la République, à ses institutions ?
D'après sa définition, la Légion d'Honneur récompense, depuis ses origines, "les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation".
En quelques mois, Le Président de la République s'apprêterait donc à commettre un second parjure comme "gardien" des valeurs républicaines dans ce domaine. Le 5 mai dernier Jean-François Collin était élevé au grade de Chevalier de la Légion d'honneur au titre militaire des mutilés de la Guerre d'Algérie, cette nomination comporte l'attribution de la croix de la valeur militaire avec palme et annule les citations antérieures qui ont été attribuées à l'intéressé pour les mêmes faits. D'après le journal Le Figaro, il est désormais annoncé que le commandant Hélie Denoix de Saint Marc serait élevé à la dignité de Grand croix de la Légion d'honneur, la plus haute distinction, sans doute aussi à titre militaire.
Quel est le passé militaire de ces 2 récipiendaires ?
- Jean-François Collin était sous-lieutenant pendant la Guerre d'Algérie. Il est présenté, dans le livre très documenté "Histoire secrète de l’OAS" de Georges Fleury (disant : "Moi aussi, j’ai été ’Algérie Française’)" page 566 : Ce jeune sous lieutenant du groupement des commandos parachutistes a participé sous les ordres du Capitaine Murat à la prise du Palais d’été d’Alger au soir du 22 avril 1961. Sous le nom de code "Valentin" il a repéré que Yves Le Tac(1) était hospitalisé au Val de Grâce à Paris, Il participera à une première tentative d’assassinat, reportée au tout dernier moment, et ce n’est que par miracle que ce gaulliste échappera à l’attentat du 18 février 1962 perpétré par le commando dirigé par le lieutenant Godot, et préparé avec l’aide de JF Collin (2). JF Collin a été emprisonné à l’Ile de Ré pour ses activités dans l’OAS. Il a fait partie du "Maquis de l’Ouarsenis", cette organisation militaire de l’OAS qui rêvait de pouvoir ré-éditer le putsch manqué d’avril 1961.