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Billet de blog 27 juillet 2011

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La petite histoire de la dette

Le New York Times nous propose cette petite histoire de la dette américaine en vidéo, avec la pédagogie des maîtresses du primaire absolument indispensable pour comprendre un peu mieux de quoi on parle : une dette américaine qui dépasse le plafond autorisé depuis mai dernier menant donc au débat sur la réévaluation de ce plafond. Ce qui fait l'objet d'une fâcherie sans fin entre l'admistration démocrate et la majorité républicaine à la Chambre.

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Le New York Times nous propose cette petite histoire de la dette américaine en vidéo, avec la pédagogie des maîtresses du primaire absolument indispensable pour comprendre un peu mieux de quoi on parle : une dette américaine qui dépasse le plafond autorisé depuis mai dernier menant donc au débat sur la réévaluation de ce plafond. Ce qui fait l'objet d'une fâcherie sans fin entre l'admistration démocrate et la majorité républicaine à la Chambre.

Démocrates et Républicains ont jusqu'au 2 août pour se mettre d'accord, au risque de mettre le pays en défaut de paiement. Car cette dette sert à payer pas mal de monde : les fonctionnaires, les enseignants et militaires, ses créanciers comme les retraités qui ont cotisé toute leur vie, ou encore ceux qui bénéficient de Medicaid, l'assurance-santé des plus pauvres, mais aussi à payer l'intérêt en cours de la dette. Si on ne relève pas son plafond, on ne peut pas tout payer en gros.

CLIQUER ICI POUR LIRE LA VIDÉO

La vidéo est en anglais, mais reste relativement accessible, notamment grâce à ses schémas :

"La plupart d'entre nous ne savait même pas qu'il y avait une limite à l'emprunt national !", explique une voix douce sur des images d'archives, résumant ainsi l'étonnement de nombreux américains, "scotchés" devant leur écran et cette invraisemblable et interminable embrouille teintée d'hystérie entre démocrates et républicains.

La voix douce poursuit en expliquant qu'un plafond existe depuis 1917 et qu'il n'a cessé d'être relevé. Par exemple, au cours des dix dernières années, il a été augmenté dix fois, passant de 6 400 milliards de dollars en 2002 à 14 280 milliards de dollars en juillet 2010. Et les démocrates souhaitent maintenant réévaluer le plafond à 16 000 milliards (11 000 milliards d'euros).

"Mais qui a tant envie de nous prêter de l'argent ?", interroge la vidéo. "La Chine voyons !", explique-t-elle avec un schéma montrant la part de plus en plus grande des prêts chinois dans la composition de la dette américaine. Le New York Times souligne le point négatif d'un tel niveau de prêt : les intérêts à payer deviennent énormes, ils s'élèvent actuellement à 188 milliards de dollars par an, ce qui équivaut selon leur dessin aux budgets cumulés de l'éducation, de l'agriculture, du logement, de développement urbain et des transports.

On nous explique que c'est exactement comme faire un emprunt bancaire et ne pas payer à temps ses intérêts, alors la banque s'énerve et augmente ses taux. Même risque pour les Etats-Unis : les bailleurs internationaux vont dire : Vous ne payez pas ? Alors on augmente nos taux d'intérêts ! "Sauf que nous sommes encore dans une économie très faible et qu'on peut difficilement faire sans cet argent !", conclut la vidéo, pour résumer les inquiétudes grandissantes autour du niveau de la dette et le possible défaut de paiement.