Nicolas Sarkosy se doit d'imposer une minute de silence de fréquence annuelle de la crèche au lycée pour les bébés secoués, minute de silence assortie d'une loi pénalisant expressément le fait de secoué son bébé, pénalisant l'absence de respect par les chefs d'établissement de la minute de silence (évidement dans les crèches seul le personnel observera la minute de silence mais on peut compter sur les psychanalysants à la Dolto pour l'expliquer aux nourrissons et bébés en termes clairs et adaptés) et d'une autre loi pénalisant l'absence de mise en place de suivi éducatif des élèves qui soit rigoleront ou parleront pendant la minute de silence ou se montreront traumatisé par cette minute de silence et sa préparation et ce à partir du primaire jusqu'à la classe de terminale:
Il sera expliqué aux bébés -par les adeptes de Dolto à la crèche - qu'ils sont tous concernés car le syndrome du bébé secoué survient chez des gens très bien mais les psychanalysants tendance Dolto et animés de foi religieuse ne mentionneront ni paradis ni limbes car il s'agit d'une action laïque et républicaine.
Dès la maternelle il sera expliqué aux petits enfants que le bébé se secoue en France dans toutes les classes sociales et qu'ils sont tous concernés car, s'ils ont certes passé la terrible première année de vie où ,dans notre civilisation supérieure, le risque d'être victime d'homicide de meurtre ou d'assassinat est le plus élevé de la vie et accompagné -cela sera précisé - du risque le plus élevé de toute la vie d'être tué sans que l'assassin, le meurtrier ou l'auteur d'homicide ne soit retrouvé- leur père et/ou mère pourraient secouer jusqu'à la mort un petit frère ou sœur-sans compter les baby-sitters et les autres membres de la famille.
Les explications à donner aux élèves seront précisées et encadrées par une série d'arrêtés ministériels publiés dans la semaine suivant le vote de la loi.
Une loi prévoira qu'une enseignante révolutionnaire envisageant de faire respecter une minute de silence en l'honneur des auteurs d'homicides de bébés secoués prolétaires, sera déclarée inapte à l'enseignement mais sans reconnaître qu'elle l'était déjà avant cette initiative de révolte contre l'ordre sarkosien.
Une autre loi sera votée afin de pénaliser l'absence de suivi psychologique et de fichage des élèves qui- de la maternelle à la terminale - soit montreraient des signes de traumatisme après cette minute de silence et les explications préalables à la minute de silence , soit rigoleraient ou bavarderaient pendant la minute de silence. Cette loi s'appliquera tant aux parents qu'aux chefs d'établissements réfractaires à la minute de silence.
-Pour les grimaces et sourires il faudra tenir compte de la position du soleil par rapport aux yeux de l'élève grimaçant ou souriant pendant la minute de silence - et un enregistrement par camera ad hoc sera visionné dans les jours suivant cette minute de silence comme pour toutes les autres minutes de silence sarkosienne à l'école de la république.
Des arrêtés ministériels seront publiés dans la semaine suivant le vote de cette dernière loi afin de préciser les modalités d'installation du matériel de surveillance afin d'assurer au mieux la prévention de la délinquance par le dépistage précoce et républicain des enfants et adolescents déviants pendant les minutes de silence.
Et des directives seront envoyées aux procureurs assorties d'explications à transmettre aux magistrats afin de leur permettre de comprendre que le président Sarkosy légifère à tout crin afin de leur mâcher le travail de qualification pénale et de jugement mais qu'en échange il attend des résultats qui satisfasse le président de l'Institut pour la Justice: il suffira d'appliquer vite et bien (vite et bien étant synonymes ici à condition d'être sévère aussi).
Voici les faits justifiant l'activisme législatif nécessaire que seul le candidat -président Sarkosy pourra nous apporter :
///Un père de 23 ans a été condamné hier à 10 ans de prison, par la cour d’assises de l’Ain, pour avoir secoué son bébé de trois mois, ce qui a entraîné sa mort. En décembre 2009, l’homme qui avait 20 ans au moment des faits, avait secoué sa petite fille afin qu’elle cesse de pleurer, alors que sa compagne s’était enfuie du domicile conjugal la veille pour échapper à sa violence. La mère a également été condamnée, à douze mois de prison avec sursis pour « soustraction à obligation légale ». L’accusé a, lui, été reconnu coupable de « violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par ascendant, ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Sa peine a été assortie d’un suivi socio-judiciaire de trois ans, et d’une mise à l’épreuve, qui comprend notamment une obligation de soin. L’homme avait déjà été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur son ex-compagne, une semaine avant les faits.
Cette affaire fait écho à une autre condamnation prononcée cette semaine par la cour d’assises des Yvelines. Un père de 43 ans a été condamné à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, pour avoir mortellement secoué sa fillette de 15 mois.
Chaque année en France, plus de 200 enfants sont victimes du syndrome du « bébé secoué ». Mais ce chiffre, publié en septembre dans un rapport de la Haute autorité de santé (HAS), est sans doute fortement sous-estimé, le diagnostic pouvant être difficile, selon l’institution. Parmi les bébés victimes de ce syndrome, 10 à 40 % meurent, indique le rapport ; les autres conservent des séquelles à vie, telles que des difficultés d’apprentissage ou des paralysies. Le document précise que les hommes sont mis en cause dans 7 cas sur 10./// Quotidien du Medecin newsletter dernière heure 23 03 12.
Plus sérieusement:
Nicolas Sarkozy qui approche de la soixantaine et est père de bébé de quelques mois et dit aimer passionnément sa famille était-il trop fatigué avec l'allaitement du bébé par sa femme et les courtes nuits d'un "jeune père" pour être président de la République ou était-il dénué de morale pour oser asséner solennellement à des enfants de collège qu'être assassiné sauvagement par un "islamiste atypique à la Cesare Battisti "pouvait leur arriver à tous, dans le but de prendre des voix à MLP et à d'autres ?
NB : être foudroyé sous un arbre ou au bain de mer ou bien contracter au collège une mortelle méningite à méningocoque menacent aussi chaque élève français scolarisé du primaire au lycée mais l'accident de circulation, le suicide et les maladies sexuellement transmissibles ainsi que l'usage de drogues licites ou illicites à un âge tendre sont des risques plus fréquents contre lesquels un discours éducatif - à l'école et dans les médias- à valeur préventive est souhaitable.
Vous avez le droit de priver vos enfants d'enfance si vous pensez que cela les protège et les connaissances scientifiques des psychiatres sérieux ne sont pas suffisantes pour prétendre à coup sûr que vous auriez tort. Le pseudo-expert qui vous dirait que croire au père Noël est mauvais pour le futur d'un enfant serait un escroc autant que celui qui vous raconterait qu’il est certain que cela développe utilement l'imagination - à mon avis de psychiatre non psychanalyste.
Le grand pédagogue et chercheur en physique Richard Feynman écrivait que quand on n'est dépourvu d'arguments scientifiques valables il faut se fier aux pratiques qui donnent des résultats dans votre tradition culturelle in"The pleasure of finding things out". Il me semble que la tradition européenne est d'admettre que les enfants jeunes ont droit à un peu d'insouciance et que l'éducation aux risques de la vie commence par les risques les plus fréquemment encourus par les enfants et surtout évitables par l'éducation: courir après un ballon sur une route ou traverser la rue sans précautions, se laisser entraîner à suivre un inconnu, etc.
Conclusion: MM. Sarkozy, Guéant et complices réussiront-ils à vendre aux Français une politique sécuritaire d'extrême droite avec des propositions de légiférer aussi intelligentes que de proposer des réduction d'impôts pour la construction d'abris atomiques individuels dans les jardins en cas de guerre nucléaire ou d'accident de centrale atomique?