jamesinparis (avatar)

jamesinparis

"Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l'enfance du peuple, j'aime." René Char

Abonné·e de Mediapart

114 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 janvier 2009

jamesinparis (avatar)

jamesinparis

"Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l'enfance du peuple, j'aime." René Char

Abonné·e de Mediapart

Du Mur de la Honte et des tirs de chaussures palestiniennes

Le 19 décembre dernier, des palestiniens manifestent contre le mur d'annexion, construit illégalement par Israël, par des tirs de chaussures. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans la lutte symbolique contre le mal, les ressources d'un peuple résident aussi dans son humour. Une fois achevé, le mur de séparation, de division et d'annexion, construit en toute illégalité par l’Etat hébreu, doit parcourir quelque 790 kilomètres, en s’enfonçant très fréquemment en Cisjordanie, taillant les terres palestiniennes en morceaux, séparant ou coupant en deux des communautés, et en confisquant les ressources précieuses nécessaires à leur survie. Israël explique que cette barrière est nécessaire pour dissuader "les kamikazes et autres terroristes" de pénétrer sur son territoire.

jamesinparis (avatar)

jamesinparis

"Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l'enfance du peuple, j'aime." René Char

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 19 décembre dernier, des palestiniens manifestent contre le mur d'annexion, construit illégalement par Israël, par des tirs de chaussures. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans la lutte symbolique contre le mal, les ressources d'un peuple résident aussi dans son humour.

Une fois achevé, le mur de séparation, de division et d'annexion, construit en toute illégalité par l’Etat hébreu, doit parcourir quelque 790 kilomètres, en s’enfonçant très fréquemment en Cisjordanie, taillant les terres palestiniennes en morceaux, séparant ou coupant en deux des communautés, et en confisquant les ressources précieuses nécessaires à leur survie. Israël explique que cette barrière est nécessaire pour dissuader "les kamikazes et autres terroristes" de pénétrer sur son territoire.

Ayant interrogé sans complaisance le droit sous tous ses aspects, la Cour internationale de justice a conclu à l’illégalité du mur édifié en territoire palestinien.

A une très large majorité (150 voix pour, 6 voix contre et 10 abstentions) l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, le 20 juillet 2005, une résolution (A/ES-10/15) « exigeant qu’Israël s’acquitte de ses obligations en vertu de l’avis... » et « priant le Secrétaire général d’établir un registre des dommages causés en vue de leur réparation. »

L’observateur de la Palestine, Nasser Al-Kidwa, a estimé que cette résolution pourrait être considérée comme « la plus importante de l’Assemblée générale depuis l’adoption de sa résolution 181 de 1947. » Avant même son adoption, il avait, devant l’Assemblée générale de L’ONU, caractérisé l’avis de la CIJ d’« évolution déterminante » pour ramener le droit international au centre du dialogue dans la question de la Palestine et dans le conflit israélo-palestinien.

Très concrètement, concernant le mur, Israël doit cesser sa construction, démanteler les parties déjà construites en territoire palestinien occupé, abroger les actes législatifs et réglementaires pris pour cette action (par exemple les ordres de réquisition), et réparer tous les dommages causés par la construction du mur, de préférence par la restitution en l’état d’origine, à défaut par une compensation financière, à toute personne physique ou morale touchée avec, le cas échéant, des indemnités pour le préjudice subi. Tous les Etats doivent tout faire pour que cesse la situation illicite, en commençant par refuser de reconnaître la situation créée par la construction du mur. Quant à l’ONU, elle est invitée à examiner quelles mesures doivent être prises pour faire cesser cette situation.

Cette décision de la Cour international de justice, et la résolution votée à une écrasante majorité par l'Assemblé générale de l'Organisation des Nations Unies, ont été complétement ignorées par Israël, comme a été le devoir de la faire respecter qui incombe à des états membres de l'ONU.

Pire encore, les conséquences sur le terrain pour le peuple palestinien - très lourdes au quotidien -, n'entrent pas du tout en considération, dans la plupart des analyses qu'en fait les commentateurs internationaux, ainsi que dans la quasi-totalité des discours et les chefs d'état sur le dit "conflit".

C'est, pour reprendre une chanson populaire, "comme si de rien n'était".

En avril 2007, Mairead Maguire, irlandaise et Prix Nobel de la Paix 1976, répond à une journaliste brittanique, immédiatement après avoir été frappée par un tir de l'armée israëlienne, lors d'une manifestation pacifique dans les Territoires Occupées contre le Mur d'annexion illégale.

http://www.youtube.com/watch?v=Qnu5qPXEmkc

Elle décrit la situation quotidienne des palestiniens comme "Une prison dont Israël detient les clés". Elle déplore les conditions de vie d'un peuple "qui souffre... oublié par la communauté internationale". Et résume : "C'est ici où se passe la lutte pour la païx aujourd'hui".

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.