Nicolas Sarkozy a fermement condamné, lundi 12 janvier, les "violences inadmissibles" commises en France "au prétexte" du conflit au Proche-Orient et assuré que ces crimes "ne resteraient impunis".
Mais pas un mot pour condamner en même temps des "violences" commises actuellement à Gaza par l'armée de l'état d'Israël, ni l'assurance que ces crimes ne "resteraient pas impunis".
Y a-t-il donc des "violences inadmissibles" et des "violences admissibles" ?
Quelle honte de ne pas condamner en même temps que l'anti-sémitisme et l'islamophobie, ce crime abjecte et inhumain qu'est l'agression actuellement perpétrée par l'armée israélienne.
Honteux en son fond, un tel discours l'est aussi par les conséquences qu'elle entretient en son sein : la polarisation, la stigmatisation, la méfiance, le mépris.
En présentant, à l'Elysée, ses vœux aux autorités religieuses, le président a également "exprimé sa plus vive solidarité envers les victimes directes et indirectes de ces comportements indignes de notre pays, indignes du XXIe siècle", selon ce texte.
Et pas un mot pour exprimer "sa plus vive solidarité envers les victimes directes et indirectes de ce comportement indigne d'un état au XXIe siècle"
... selon le texte.