[Communiqué au nom d'Anticor] L’Institut national de l’audiovisuel (INA) est un établissement public de l’État à caractère industriel et commercial, chargé de la sauvegarde, de la valorisation et de la transmission de notre patrimoine audiovisuel.
Agnès Saal, la nouvelle présidente de l’INA, nommée par décret en Conseil des ministres signé le 30 avril 2014, a depuis cette date dépensé 40 915 euros en frais de taxi.
Ce montant est d'autant plus surprenant que la présidente bénéficie, par ailleurs, d’un véhicule de service avec chauffeur.
En outre, il apparaît que 7 840 € concernent des déplacements réalisés le week-end et que 6 700 € portent sur des trajets personnels effectués par le propre fils de la présidente, ce qui représente 36 % de la facture totale.
Il ne s’agit donc pas d’une simple « maladresse », pour reprendre le qualificatif employé par Mme Saal, mais de faits susceptibles de recevoir la qualification de détournement de biens publics.
Ces agissements sont inacceptables. Nous ne pouvons donc pas imaginer que Mme Saal soit maintenue dans ses fonctions et qu’elle ne fasse l’objet d’aucune poursuite. D’autant que l'INA perçoit, chaque année, 90 millions d’euros au titre de la contribution à l’audiovisuel public.
En cas d’inaction persistante, nous saisirons nous-même le Procureur de la République.
Il convient également de rappeler qu'il n'est pas déshonorant d'utiliser les transports collectifs.
Lire aussi :
- Enquête ouverte sur la nomination du patron de l'INA, en 2010, sur le site d'Anticor (22/02/11)
- La nomination de Mathieu Gallet à l’INA contestée par Anticor, sur le site d'Anticor (12/01/11)