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Billet de blog 20 mars 2010

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Scénarios élyséens : Obsession et Ubiquité spéculent.

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Obsession
- Je pense que tout cela pourrait fort mal finir…
Ubiquité
- A quoi bon jouer les cassandres ? Ces gens là retombent toujours sur leurs pattes.
- Certes… mais, après avoir vidé les caisses, désorganisé l’administration et les services publics, mis le feu aux poudres de l’organisation territoriale, que leur reste-t-il ?
- Une bonne reprise en main… vite fait bien fait.
- Mais l’exaspération est à son comble ! Plus personne ne veut les croire.
- Une bonne trouille et tout rentrera dans l’ordre.
- Mais l’angoisse est déjà à son comble !
- Mais… mais… toujours des mais. Ce n’est pas d’angoisse qu’il s’agit, c’est de frayeur.
- De frayeur ?
- Oui… une bonne, une vraie, une grande frayeur.
- Enfin… dans les banlieues, au fond des campagnes, dans les services publics, dans les usines, dans les services, partout ça craque ! Que faut-il de plus ?
- Un drame… un drame si possible qui dégénère… émeutes… répression… propagation… répression… mobilisation générale… manifestations populaires… répression… dérapages… chienlit.
- Et alors ?
- Coup de sifflet final. Appel aux urnes. Pleins pouvoirs. Etat d’urgence.
- C’est vrai qu’il y a état d’urgence… quand même… vous y allez fort !
- Tout dépend de l’appréciation de l’enjeu.
- … ?
- S’ils estiment ou non qu’ils ont encore quelque chose à y gagner. S’ils espèrent ainsi pouvoir en ramasser encore un peu plus, voire beaucoup plus.
- Ramasser quoi ?
- De la thune bien sûr.
- Pourquoi… il en reste ?
- C'est-à-dire que là… il faut changer de registre. Passer à une autre échelle, à ce niveau que nous avons atteint, ce ne sont plus les pantins pitoyables qui sont à la manœuvre, mais ceux qui tirent les ficelles pour les agiter.
- Vous m’inquiétez.
- Leurs bonnes affaires supposent la paix civile… celle-ci étant menacée… ils pourraient être tentés de couper les ficelles.
- Et de changer le chef pantin et sa troupe ?
- Vous ne le voyez pas venir ?
- Mais… l’autre va s’accrocher.
- Et bien voilà, c'est tout simple.
- Et les tireurs de ficelles ?
- Ni vus ni connus je t’embrouille et c’est reparti, comme en…
- Là je vous arrête, vous alliez dire une grossièreté.
- Oui d’un peu plus… c’est moi qui jouais Cassandre. Chère Obsession, vous êtes une amie précieuse.

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