(Non, il n’y a pas de point d’interrogation. C’est fait exprès.)
Bon...
Julliard...
Lui aussi.
Pourquoi pas... ça ne peut pas faire de mal.
Signe que sous le couvercle la marmite est en ébullition.
Le système est bloqué, acculé au pied du mur de ses contradictions (financiarisation mondialisée, états nations régulateurs submergés, gouvernance internationale mort-née, etc. etc.), fuite en avant suicidaire... la messe est dite.
Logiquement, une telle situation devrait nous conduire vers la crispation défensive sur les acquis, l’exacerbation des replis nationaux... puis un effet panique... jusqu’à la constitution de blocs internationaux antagonistes investis d’intérêts collectifs désignés comme ultimes butées d’aspirations incompatibles. Après c’est en principe une question suffisamment grave pour être confiée aux militaires.
Comme quoi nous ne sommes pas sans ressource, le futur a de l’avenir.
Pour l’immédiat, nous en sommes à la première phase des crispations défensives, infra nationales, catégorielles. C’est la phase Sarkozyste, ou Fillonesque. Et c’est la bagarre. Demain sera-t-elle Villepiniste, Copéenne, ou toujours Sarkozyste ?
A moins qu’elle ne devienne socialiste ?
Ah, ça c’est une idée qu’elle est bonne !
Garder ou prendre le pouvoir. Pour les uns et les autres, c’est l’enjeu... horizon 2012.
Tout est possible...
Du moment que la solution c’est moi !
Attirer le maximum d’intérêts catégoriels pour constituer une majorité et monter sur le trône. Stratégies à cinq bandes, pommades et anesthésiants, il n’y a pas que le futur qui a de l’avenir, la démocratie aussi.
Réduite aux champs dérisoires des ces souverainetés héritées de l’ancien régime, et bercée par ces chants dérisoires de nos mythologies rassurantes.
God Save the Queen ! and... la Marseillaise !... so nice, isn’t it.
Wonderful ! but la french touch is too much !
Donc si on comprend bien l’anglais, notre belle révolution de 1789 ne serait que cosmétique.
Voyons voir... ... ...
Oui, tout ça donne un peu le vertige.
« Vertige de l’amour... » Bashung si tu nous vois...
Il faudrait peut-être un peu de poésie ?
Notre PS est-il un parti de poètes ?
Que nenni.
Des gens réalistes, enracinés, efficaces... pragmatiques même !
Y a qu’à voir, pas une seule région perdue, une de gagnée !
Si c’est pas une preuve ça.
On pourrait peut-être pour 2012, et afin de désigner le futur roi, réunir le grand conseil des pairs de France. Ils auraient pour charge de désigner le meilleur d’entre eux... façon conclave.
A l’occasion du festival d’Avignon par exemple, ça aurait de la gueule.
Pendant que manants et ribaudes célèbreraient l’air du temps et s’adonneraient à leurs bacchanales estivales et néanmoins coutumières, les pairs retirés entre les tours de la puissante citadelle s’essaieraient à la fumée blanche.
- Un petit pétard Martine ?
- Non... sans façon... l’heure est grave.
- Mais non... ce n’est pas si grave Martine.
- S’ils parvenaient à traverser, s’en serait fini de nous. Il faut sonner le tocsin !
Et pendant ce temps de l’autre côté du Rhône,
- Georges je vous dis que cette barque prend l’eau !
- N’ayant crainte dame Ségolène... allons.... allons il faut nous presser, venez vite.
- Gérard ne voulez-vous point passer devant ?
En fait de fumée blanche, ça sent un peu le roussi et le réchauffé.
Et puis ces tambouilles provinciales... quelques bricolages qui sentiraient plutôt la fin de régime. Une, puis deux, puis trois lignes de fortification. Et ses donjons qui montent en hauteur... font les gros bras pour attirer le gueux en perdition et pavoisent tandis que les barbares en finissent déjà de ratisser la plaine...
Les territoires en compétitions, ça fait un peu union sacrée chacun derrière sa ligne Maginot ... vous ne trouvez pas ?
Vous avez des doutes ?
Relisez les professions de foi et documents de campagnes (... y a pas plus beau clocher que le mien... si si, je vous assure, il est très beau).
Un peu anachronique, pas vraiment propice à ces audaces auxquelles nous convie Daniel Cohen (par exemple) et qui pourtant seraient nécessités.
Y aurait-il cécité ?
Surdité ?
Voire autisme ?
« Socialisme hors les murs » disiez-vous ?
Mais... c’est où ça, « hors les murs » ?
Y a pas.
Que nous soyons d’un côté du mur ou de l’autre, de toute façon nous sommes devant le mur.
Il ne reste donc qu’une chose à faire, abattre le mur.
Et vite... ça urge, tant que l'illusoire machine infernale de 2012 n’est pas lancée.
Nous le valons bien.
Et puis... s’il y avait une autre solution... on l’aurait déjà trouvée non ?