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Fin de GREVE ici aussi.
Au moment de décider (après le gigot et le roquefort), nous étions donc devant ce dilemme : satisfaire à la demande de Toufik et Mouloud au risque que nous soyons un jour tous rattrapés par cette imprudence d’un informateur laissé dans l’inconnu donc incontrôlable, ou bien refuser et nous exposer au mépris et au dénigrement irrémédiablement justifiés de nos hôtes et de cet informateur mystérieux, potentiellement malfaisant. Le mystère fut très vite levé, en fait assez loin de nos délires paranoïaques. Toufik et Mouloud étaient déjà venus ici, pour aider un ami à l’occasion d’une fête organisée chez nous pour son anniversaire. Et ils nous avaient tout simplement repérés comme complices potentiels, au bénéfice de l’absence de procédure pour réserver le lieu (nous avons depuis formalisé un peu les choses) et sur ma bonne mine... le jour où j’étais venu leur ouvrir la maison en leur expliquant en long et en large le pourquoi du comment. Après, ils avaient joué à quitte ou double. C’était donc pour ma pomme... mémoire défaillante et bavardage. Nos loustics sont de vrais roublards. Il ne restait donc qu’à dire oui. Et organiser leur pérégrination chez l’un puis chez l’autre... lointains cousins de passage pour une semaine ou quinze jours. Le temps de faire le tour, quelques mois auraient passés et quelque opportunité se présenterait bien. Au pire un deuxième tour... Ainsi donc à trois plombes du mat, dopés par l’exotisme de la situation, nous achevions avec tonton nos spéculations sur la pertinence de l’ordre de succession et les passages de relais qui venaient d’être décidés, par l’évocation d’improbables portes de sorties pour une histoire à dormir debout. Il faut bien le dire. Tout compte fait nous avancions tranquillement vers la sortie.
