(Texte écrit le matin du 5 mai 2007, 2ème tour présidentiel)
2059 ans séparent ces 2 événements

"La déroute d'Alésia en 2007 après JC" avec la photo qui confirme cette déroute.
Au crépuscule du 6 mai 2007 après JC, après une bataille longue et mouvementée, Ségolénix, ainsi que ses chefs de guerre, déposèrent aux pieds de Caïus Sarkosus César les armes de la coalition des gauches. Le destin aurait pu être tout autre si les tribus gauloises une fois encore, dopées par leurs nombreuses victoires, n'avaient pas succombé à une surestimation de leurs forces, à leur prétention, à leur arrogance et à leur division endémique, héréditaire et désespérante.
A l'issue de la bataille du Cépéheu, après la défaite retentissante de l'armée romaine, le repli précipité et la désertion des Éduens gaullistes, César crut un instant en la victoire des gauches. Alors avec méthode et ténacité il analysa la situation et comprit rapidement les points faibles et rédhibitoires de ses adversaires. Ainsi, dès la fin 2006, imitant nos lointains ancêtres en 52 av JC, aidé de ses nombreux appuis auxquels il donna des gages, Caïus Sarkosus César favorisa en sous-main, par considération ou par stratégie, la victoire de Ségolénix qui sortit victorieuse d'un combat fratricide entre différents clans rivaux, la faisant de ce fait sa principale adversaire.
La faille tant espérée se produisit lors du suicide collectif des ultra-gauches par sectarisme idéologique maladif, cause de la dispersion de ces tribus minoritaires, arborant chacune leur drapeau avec orgueil, pensant détenir LA vérité. Cet événement historique fut amplifié par des attaques ubuesques, infructueuses et désordonnées de la cavalerie éléphantesque de la gauche majoritaire, fin 2006. Au final, on assista au repli miséreux sur Alésia de ces guerriers au passé prestigieux, ce qui fut le prélude d'une déroute annoncée.
En effet, face aux milliers de soldats en guenilles pleins de bons sentiments mais hélas sous équipés, épuisés et mal entraînés ; on vit la prodigieuse machine de guerre et la stratégie diabolique de Rome se mettre en ordre de marche, forte de moyens financiers exorbitants, et installer un siège autour de l'oppidum. Les catapultes financières et sondagières, les balistes médiatiques et communicatives, les doubles lignes de défenses impressionnantes laissèrent peu de chance de succès à Ségolénix pour cette dernière bataille.
Alors ce soir là, Ségolénix, décomposée, mit le genou à terre devant des tribuns militaires arrogants aux cuirasses rutilantes et panachées, devant des princesses guerrières pleines de morgue, amazones tueuses et ravissantes, et devant un Caïus Sarkosus César, comblé, impérial et avide de repartir vers de nouvelles conquêtes, tout en assurant la paix sociale avec des jeux des stades grandioses.
Il s'ensuivit une nouvelle ère pour notre fière nation : la gallo-romaine, la gallo-américaine la gallo-financière, qui allait, pendant plusieurs décennies, tout submerger sur son passage. La concurrence autodestructrice entre provinces et le chacun pour soi régnèrent en maître dans cet empire occidental incapable d'arrêter, malgré les limes, la moindre invasion barbare et de prévenir le moindre cataclysme écologique qui finit par l'anéantir.
Le 5 mai 2007, jour le plus triste de notre Histoire, le basculement entre deux mondes.