« Ne jamais accepter l’inacceptable » (Aubrac)
Soit on sort de l’OTAN et on s’émancipe au plus vite de la domination US, soit on coule avec le Néo-Titanic occidental. Hélas, ce sera une vraie hécatombe. Il n’y aura pas de chaloupes pour tout le monde.
« Que Dieu protège l’Amérique », et laisse périr l’Europe sous l’Ode à la joie de Beethoven !
Au lieu d'être un pôle indépendant, l'Europe n'est que les poignées d'amour, la réserve de graisse protectrice, le terrain de chasse financier, le protectorat bien docile, l'airbag du grand frère américain qui ne peut accepter un intru – surtout un intru économiquement puissant – dans le future conflit Extrême-Orient <=> US. Alors, l’europe est le « Con » et doit rester le « Con » du ‘diner de cons’.
Les coucous "néo-cons" sont venus pondre leurs oeufs chez nous. Une fois de plus, l'Europe va être le champ de ruines. Que vaut un nain militaire servant une fois de plus de champ de bataille ? (Europe, Oraison funèbre. )
Il est quand même curieux qu’aucun média ne parle en ce moment de l’Islande avec sa nouvelle constitution et sa reprise économique après la catastrophe. Il est curieux qu’aucun média ne parle du IVe sommet des Brics à New Delhi les 28 et 29 mars !
Extrait de l’article de Raul Zibechi dans El Correo » Quand les pays émergents dessinent le nouveau monde »
….Le système créé à Bretton Woods il y a 70 ans est sur le point de s’effondrer. Il ne s’agit pas d’un naufrage abrupt mais de l’érosion lente de sa légitimité et de la capacité de diriger les questions mondiales. A sa place, lutte pour naître un nouvel ordre dont les fondations ont commencé à construire le IV Sommet des BRICS à New Delhi…
…Le IVeme Sommet des BRICS qui s’est tenu le 28 et 29 mars à New Delhi, c’est l’un des noyaux du changement puisqu’il incarne l’une des forces transformatrices les plus puissantes que Kennedy rapporte. Les chefs d’État Dilma Rousseff (Brésil), Dmitri Medvedev (Russie), Hu Jintao (Chine) et Jacob Zuma (Afrique du Sud) et le Premier ministre Manmohan Singh (Inde) ont décidé de commencer à travailler pour créer une banque de développement des cinq pays, ce qui est le reflet du poids acquis par le groupe dans l’économie mondiale mais aussi une réaction devant le refus des États-Unis et de l’Union Européenne de lâcher le contrôle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
Les cinq émergents, auxquels peuvent s’ajouter à l’ avenir la Turquie, l’Indonésie et l’Iran, cherchent à transformer leurs pays en alternative aux institutions mondiales dominées par des pays occidentaux et transformer leur pouvoir économique croissant en influence politique et diplomatique. La création d’une « banque du BRICS » permet aux pays de disposer de ressources pour des travaux d’infrastructure et de disposer d’ instruments de crédit pour affronter des crises financières comme celle qu’affronte l’Europe.
Le Yuan déploie ses ailes
Ces derniers mois le yuan a été accepté par plusieurs pays comme monnaie d’échange bilatéral en substitution du dollar. En décembre la Chine et le Japon se sont mis d’accord pour éliminer graduellement le dollar dans leurs paiements mutuels pour utiliser les monnaies nationales (yen et yuan) dans le commerce bilatéral. Plus important encore, le Japon a décidé d’acheter des bons chinois libellés en yuans. Les deux décisions, prises en décembre 2011, tendent à accélérer la formation d’une zone asiatique de libre-échange dans laquelle participeront rien de moins que la deuxième et troisième économie du monde, en plus de la Corée du Sud.
Des accords similaires d’échange dans des monnaies locales ont été passés par la Chine avec la Russie et la Biélorussie, mais maintenant aussi avec l’Australie, un pays qui , aussi comme le Japon, est considéré dans la zone d’influence des États-Unis. Les banques centrales de l’Australie et de la Chine ont signé un accord pour faire du commerce en yuan et dollars australiens avec l’objectif de renforcer les liens économiques. Pour la Chine c’est un autre pas important dans l’internationalisation du yuan qui, selon HSBC, l’une des plus grandes institutions financières du monde, deviendra pour 2015 l’une de trois principales monnaies mondiales (Russia Today, le 23 mars 2012).
Les entreprises chinoises utilisent déjà le yuan dans des échanges avec leurs associés dans 181 pays, surtout en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique Latine…