Le théorème du citoyen est un conditionnement mental. Cette histoire est présentée comme le récit d'une expérience scientifique comportementale menée sur des primates citoyens ; catégorie "Humain".
Le récit de l'expérience
Plusieurs dizaines de millions de citoyens, bien que libres, étaient enfermés dans un ancien grand pays colonial en décrépitude dans une pseudo-démocratie bananière ubuesque. La seule issue pour ce pauvre pays était dans les hauteurs d’une re-conception républicaine. Elle était accessible par une élévation démocratique, ‘le renouveau républicain’. Tout citoyen ou groupe de citoyens rêvant d’un autre monde et commençant par échauder un scénario de sortie, recevaient automatiquement une douche froide de contre-pieds par les expérimentateurs. « Vous avez voté « NON » et bien cela sera « OUI », etc...
Rapidement les citoyens apprirent qu’il n’y avait pas d’autres solutions : le fameux "TINA" de Thatcher « There Is No Alternative. ». Ils vécurent alors dans une incompréhensible léthargie. Ils firent semblant de vivre entre eux en créant des emplois fictifs en basant leur économie sur l’air du temps et les bulles financières. Aussi pour occuper tout le monde, ils créèrent des trucs superflus. Ils occupèrent leur esprit avec leurs ‘petits’ défauts d’humain ; cupidité, sexe, jeux de hasard, paris en ligne, atttrape-nigauds, etc..
Quelques temps après, l’issue républicaine fut condamnée par un gros cadenas à code.
Une nouvelle génération de citoyens, primo-électeurs, couramment appelés ‘NONistes’, eut le culot d’essayer l’élévation démocratique, le décodage du verrou et l’étude des forces conservatrices. Immédiatement les autres citoyens agressèrent cette nouvelle génération violemment et la repoussèrent ; « Ou est votre plan ‘B’ bande de nazes, espèce de nationalistes ? Nous, on construit sûrement l'Europe à petits pas. Grâce à nous la paix est assurée ». Tous les arguments sont bons.
Plusieurs générations après, on eut « le déni de la catastrophe ». Une nouvelle génération tenta une autre méthode à base de résistance et d’abstention, elle aussi se fit agresser, y compris par la toute première génération de citoyens aventuriers.
L'expérience se poursuivit jusqu'à la totale disparition, du fait de l’âge, des premiers cobayes. Pourtant, les citoyens ne tentèrent plus l’élévation démocratique pour atteindre un autre monde. Et si l'un d'entre eux s'y essaya néanmoins, il était systématiquement puni par les autres, sans savoir pourquoi cela était interdit et en n'ayant jamais subi lui-même de douche glacée.
Dans cette expérimentation, à la manière de l’expérience de Milgram, on poussa le luxe en contaminant ces cobayes avec des idées nauséabondes, de réactions de repli identitaire, de comportements mafieux, de régimes autoritaires. On poussa même le vice jusqu'à introduire des usurpateurs, des escrocs et des bonimenteurs vraiment bluffants.
Rien ne changea. Plus personne n’essaya cette issue.
On appela cette expérience le « Théorème du singe dans une république bananière avec ses secrets d'Etat et ses "Secret Défense"».