Il est à craindre que le programme de géolocalisation européen Galiléo ne se relève pas, compte tenu de la concurrence internationale dans ce domaine, du retard pris à la suite de l'échec du lancement de ses deux premiers satellites opérationnels survenu le 22 août (Voir notre brève http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1462&r_id=).
Une enquête serait en cours pour élucider les causes de cette échec, d'autant plus surprenant que depuis des années ni Arianespace ni en ce qui le concerne le lanceur Soyouz, n'enregistraient de tels accidents. Les résultats de l'enquête risquent de n'être pas complètement dévoilés. Nous pensons pour notre part que l'hypothèse d'un sabotage serait la bonne. Pourquoi pas, quand on sait que la NSA peut désormais tout connaitre, jusqu'aux simples mails fussent-ils cryptés, échangés dans les entreprises européennes?
Faudrait-il s'en étonner? Une de nos sources, responsable à l'Agence spatiale européenne, nous avait confié sous réserve de confidentialité que selon ses propres sources, la CIA avait reçu il y a quelques années la mission de tout faire (je dis bien tout) pour que Galiléo n'aboutisse pas. Ce responsable déplorait que malgré les mises en garde, les représentants des gouvernements européens et ceux de la Commission ne fassent rien pour accélérer le programme. Nous avions pour notre part publié des articles sur ce sujet, évidemment dans l'indifférence générale.
Pourquoi cette hostilité américaine? Simplement parce que Galiléo pouvait menacer, au moins temporairement, par une précision sans égale, le monopole de la géolocalisation militaire dont dispose le système américain GPS. Il aurait menacé, chose toute aussi sensible, le monopole commercial des appareils utilisateurs de GPS alors que bientôt ce seront des milliards de personnes et d'objets dits connectés qui feront appel à cette technique pour être localisés.
La France, l'Europe pouvaient-elles avec Galiléo échapper, ne fut-ce que marginalement, à une colonisation par l'Amérique de plus en plus étroite? Certainement pas. Du temps de l'esclavage, les Blancs américains auraient-ils accepté d'apprendre à leurs esclaves l'art de la construction navale?