Le 9 juin, c’est toujours à une amie que je pense d’abord car c’est son anniversaire et, publiant ce billet à la première minute du jour, c’est d’autant plus vrai qu’elle fait partie de ceux, pourtant si Français, dont le FN se réjouirait de les voir refranchir la Méditerranée que traversèrent ses parents il y a plus de quarante ans.
La face honteuse du FN, en la personne de son fondateur et président honoraire … mais non honorable, s’est laissée aller une fois de plus contre les artistes qui ont exprimé leur dégoût ou leur inquiétude devant le score du FN aux élections européennes. Il a dit de telles énormités : « On fera une fournée la prochaine fois » pour expliquer son projet concernant ces opposants, que c’est son gendre (Il n’est pas marié avec Marine LE PEN, mais partage cependant sa vie) qui a pensé utile de désamorcer l’élan de sincérité du beau-père en nous alertant sur les ravages de l’âge.
Louis ALIOT a tenté de nous faire croire que le vieux n’existe plus qu’en paroles et que l’état de ses neurones ne lui permet même plus de comprendre que c’est par le populisme, et après une solide et tenace dédiabolisation, que sa fille a désormais pour objectif la prise du pouvoir par les urnes, comme, naguère, HITLER entra au Reichstag jusqu’à devenir Chancelier d’Allemagne.
Une fournée, en lieu et place d’une tournée d’artistes ! Façon Tour d’Europe, avec des villes-étapes à Ravensbrück, Dachau, Birkenau, Auschwitz … que ça serait donc charmant avec, sur le bord des routes des « braves gens » pour agiter des petits drapeaux du FN au passage des convois de la mort !
On en redemanderait presque des rêves comme celui que vient de faire le fondateur à la fois du FN et de la dynastie qui règne sur ce mouvement en s’efforçant, hélas si bien, de faire oublier sa philosophie mortifère.
Certains nous disent, et je les entends, que le FN ne reculera que lorsque les Français auront le sentiment d’être mieux compris et que les difficultés quotidiennes se réduiront.
A chacun son boulot, moi je ne peux, hélas, rien pour améliorer le sort de nos concitoyens. Je peux juste dire et redire sans me lasser que le nazisme, dont D-day marquait la chute annoncée, et le FN reposent sur les mêmes idées … comme le fondateur de ce mouvement est quand-même le mieux placé pour le savoir.
Mais, en effet, n’oublions jamais, non plus, que le nazisme prospéra sur les malheurs de l’Allemagne et un chômage de masse, au sein d’un peuple qui avait eu le sentiment d’être méprisé.
Jean-Paul Bourgès 9 juin 2014