C’est sous forme d’une lettre ouverte à Edwy PLENEL (Dont je l’informe parallèlement par la messagerie privée) que je veux ajourd’hui faire un point des réflexions que m’inspire cette étrange affaire.
Monsieur le Directeur, en pensant aux rapports étranges entre la rédaction d’un « journal participatif » et ses abonnés c’est le titre du célèbre film de Jacques-Yves COUSTEAU qui m’est venu à l’esprit.
Votre rédaction n’a-t-elle pas, en effet, réduit au silence l’un d’entre nous, pour des motifs que vous avez refusé d’expliciter … mais que quelques écrits de votre collaboratrice font apparaître comme particulièrement minimes, voire totalement contestables ?
Certains suggèrent que des propos de Joël MARTIN relatifs à la vie passée du journal « Le Monde » vous auraient déplu … je ne peux croire que ce soit comme ça qu’il faille interpréter ce monde du silence.
Aux interrogations légitimes d’un nombre non négligeable de vos lecteurs et blogueurs, dont je suis, vous avec opposé un lourd silence juste rompu par un petit clapotis de semblant d’explication fourni à certains, pas à d’autres … on ne sait dans quel cadre de sélectivité du monde des tréfonds.
Le seul argument avancé, avoir un peu secoué un autre blogueur, paraît d’autant plus sidérant qu’ouvrir un débat sur des pratiques relatives à l’autisme pourrait être fort intéressant, quitte à demander à chacun de s’y abstenir de toute attaque ad hominem. Mais est-on sûr, avant toute chose, qu’il soit dans l’esprit de la charte d’utiliser le support du Club pour qu’un professionnel défende son fonds de commerce ? (La charte ne proscrit-elle pas le contenu à des fins de réclame, de propagande, de prosélytisme ?). N’est-ce pas, d’abord sur ce point qu’aurait pu et dû s’exercer la vigilance de votre rédaction ? Est-il d’ailleurs normal à votre avis qu’un blogueur prenne l’habitude de fermer ses billets aux commentaires … n’est-il pas, lui aussi, un adepte du monde du silence auquel il voudrait réduire les autres après avoir fait la promotion de ses points de vue ?
Vous pouvez, bien entendu, vous draper dans votre dignité et, profitant de votre pouvoir qui est celui de la personne qui a les mains sur les outils, ne pas répondre à ce qui précède en y opposant un silence méprisant.
Ce serait dommage de rompre un lien de confiance qui faisait que, pour beaucoup d’entre nous, vous étiez différent des autres.
Votre silence entraînera le mien, comme celui de beaucoup d’autres, sur ce sujet. Nous ne considérerons plus, tout simplement que nous appartenons à votre monde du silence et nous poursuivrons nos échanges sans plus voir en Médiapart qu’un outil technique que nous payons chaque mois.
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à mes sentiments silencieusement attristés.
Jean-Paul Bourgès 15 mai 2014