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Billet de blog 23 février 2015

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Tous égaux devant la Justice

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A la lecture du titre de ce billet, vous êtes priés de ne pas éclater de rire, au seul motif que vous suivez de près le déroulement du procès BETTENCOURT devant le tribunal de Bordeaux.

Mais si j’ai choisi d’aborder ce sujet aujourd’hui c’est en raison de la date : 23 février.

Cette date correspond à un événement particulièrement important dans l’histoire de la Justice dans notre pays. En effet, sous le règne de Louis XV, le 23 février 1771, un édit décida que la justice serait rendue gratuitement et que les magistrats ne seraient plus propriétaires de leur charge.

Il s’agissait d’une décision fondamentale sur la voie de l’égalité des justiciables, d’ailleurs annulée, quelques années plus tard par ce pauvre Louis XVI qui ne trouva jamais la clé ouvrant du bon côté.

Le rapprochement avec le spectacle pitoyable que nous offre le procès de Bordeaux est particulièrement consternant. Qui ne voit, en effet, les différences de traitement entre le sort de Monsieur TARTAMPION poursuivi pour une peccadille et les égards pour la brochette de requins qui tournèrent autour de Liliane SCHUELLER, épouse BETTENCOURT.

Autrefois la corruption régnait en maître dans les tribunaux, de façon parfaitement connue, puisque le coût de la justice n’étant pas supporté par l’Etat et les juges ayant payé leur charge, c’étaient les justiciables qui payaient. Bien sûr, celui qui avait payé le plus (On appelait ça fort élégamment : « les épices ») bénéficiait toujours d’un jugement en sa faveur.

Nous n’en sommes plus là, mais étrangement, certaines affaires s’éternisent, s’embrouillent, bafouillent, bégaient … et se terminent en nœud de boudin. C’est ainsi qu’on est en train de nous faire croire que les visites d’Eric WOERTH chez Liliane n’étaient motivées que par le souci qu’il prenait de sa santé … comme par hasard peu de temps avant des échéances électorales qui lui laissaient, cependant, le temps de s’occuper d’une vieille dame, au lieu d’être aux côtés de son chef de file, Nicolas SARKOZY.

Loin de moi l’idée d’une quelconque corruption. Le système marche beaucoup mieux que cela. Plus besoin d’échanges monétaires … il suffit d’être du même monde et d’avoir des armées d’avocats aptes à enrayer la marche de la Justice chaque fois qu’elle semble avoir l’audace de vouloir conclure.

Un pays qui va mal, c’est un pays dans la Justice duquel on ne croit plus. Même Louis XV l’avait compris … mais pas Louis XVI, dont la tête tenait mal sur ses épaules !

Jean-Paul BOURGÈS 23 février 2015

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