jean_paul_yves_le_goff (avatar)

jean_paul_yves_le_goff

JPYLG,philosophe, docteur en histoire,

Abonné·e de Mediapart

4200 Billets

5 Éditions

Billet de blog 9 août 2013

jean_paul_yves_le_goff (avatar)

jean_paul_yves_le_goff

JPYLG,philosophe, docteur en histoire,

Abonné·e de Mediapart

Réponse sans dialogue avec un jeune malotru sur la post-modernité, la philosophie et les origines du christianisme

jean_paul_yves_le_goff (avatar)

jean_paul_yves_le_goff

JPYLG,philosophe, docteur en histoire,

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un jeune malotru procédant par décret, assure que je n'ai pas les diplômes qui feraient de moi un interlocuteur valable. C'est un peu comme Alexis Masson qui décrétait plus tôt que j'étais un positiviste.

Je n'attache pas un intérêt excessif aux diplômes, mais un peu plus à la réalité des faits. J'ai obtenu en 2004, à 63 ans, une maîtrise de philosophie avec un mémoire sur "Augustin et la théocratie" qui a obtenu la mention "bien".

Il se trouve qu'à partir de là, j'ai décidé d'abandonner les études philosophiques, fort tardives et donc fort limitées, je suis tout près à le reconnaître, pour continuer dans le domaine de l'histoire ancienne. Je m'étais arrêté à Wittgenstein et je ne me suis plus préoccupé de la "philosophie du langage" qui a prospéré dans son sillage en Amérique du Nord. Soit dit en passant, puisque je parle de Wittgenstein, j'ai lu Bouveresse qui en est un spécialiste et de Bouveresse "peut-on ne pas croire?", dont il a été question plus art.

Il est question maintenant du concept de "méta-éthique" et tout un tas de noms d'auteurs qu'effectivement, je n'ai pas pris la peine de connaître. (A ce propos, le jeune malotru me demandait précédemment si je connaissais l'anglais) (Il semblerait qu'il veuille des garanties). Quand on a compris Wittgenstein, si tel est mon cas, on a quelque distance critique par rapport aux "jeux de langage" qui produisent, par exemple, de la "méta-éthique".

Le jeune malotru devrait savoir que la philosophie contemporaine ne dispense en rien de connaître la philosophie antique.

A propos de "méta-chose", le malotru dit que l'histoire des origines du christianisme ne s'étudie pas à partir de Hérodote et Thucydide. Il se trouve que "la crise de l'histoire" (voir, par exemple, Gérard Noiriel) a aussi produit une sorte de "méta-histoire", dans laquelle la notion fondamentale de "fait historique" a fortement tendance à sombrer. Ce qu'il m'est arrivé de dire, à ce sujet et je le redirai, c'est que, pour dépasser la crise post-moderniste de l'histoire, nous pourrions avoir beaucoup à gagner à revenir aux fondamentaux, en l'occurrence, les débuts de l'histoire. Et, pour parler de l'histoire des origines du christianisme, je n'ai pas hésité à convoquer Hérodote, Thucydide, Polybe, Lucien de Samosate. Je sais que les trois premiers sont antérieurs à l'ère chrétienne ; mais je crois que leurs leçons doivent être rappelées. Maintenant, si certains veulent absolument considérer que l'histoire des origines du christianisme est contenue dans les Actes des Apôtres, c'est leur droit. Je n'y vois pas d'inconvénient.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet