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Billet de blog 20 novembre 2012

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[Congo-Brazzaville] Mariage homosexuel : Lettre d'un Franc-maçon africain à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, par Daniel Nkouta

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LETTRE D’UN FRANC-MAÇON AFRICAIN

A SA SAINTETE LE PAPE BENOIT XVI

(Lettre parue au Congo dans l’Hebdomadaire brazzavillois Le Nouveau Regard Numéro 102 du 19 novembre 2012)

« NON NOBIS DOMINE, NON  NOBIS, SED NOMINI TUO DA GLORIAM »!

Né de parents chrétiens et ayant passé la quasi-totalité de ma formation scolaire tant primaire que secondaire à l’école catholique où, cela va sans dire, j’ai été éduqué sous les auspices du Culte dont vous êtes, en tant qu’Evêque l’un des grands ministres ; il m’avait paru légitime d’attendre de l’Eglise dont vous êtes le chef suprême depuis le mardi 19 avril 2005, la veille de la date anniversaire de la naissance d’Adolf HITLER, l’expression du principe qui est la clef de voûte de tout Ordre spirituel, comme c’est le cas de la Franc-Maçonnerie : la TOLERANCE.

Lorsque que je fus Reçu Apprenti Franc-Maçon le 13 mai 1985, sous les auspices de la Grande Loge de France à l’Orient de Bordeaux en France où j’étais alors Etudiant au Groupe Ecoles d’Administration des Affaires Maritimes, quelle n’a pas été ma stupéfaction d’apprendre ce que l’indigence de la littérature dans mon pays le Congo ne m’avait pas jusque là permis de savoir, que l’Eglise catholique apostolique romaine qui m’a conféré dès ma naissance ma première Initiation par le Sacrement du Baptême, était en réalité une Institution au sein de laquelle l’intolérance était cultivée comme une vertu. En m’engageant sur le Sentier initiatique de la Franc-Maçonnerie, je venais ipso facto de m’exposer à l’excommunication. J’ai pu à cette occasion prendre connaissance de la très célèbre Bulle In eminenti apostolatus specula émise et valable à perpétuité le 28 avril 1738 par Clément XII contre la Franc-Maçonnerie, en ces termes :

« CLÉMENT, ÉVÊQUE, SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,

À tous les fidèles de Jésus-Christ, salut et Bénédiction Apostolique.

Élevé par la divine Providence au plus haut degré de l'apostolat, tout indigne que Nous en sommes, selon le devoir de la surveillance pastorale qui Nous est confiée, Nous avons, constamment secouru par la grâce divine, porté notre attention avec tout le zèle de notre sollicitude, sur ce qui, en fermant l'entrée aux erreurs et aux vices, peut servir à conserver avant tout l'intégrité de la religion orthodoxe, et à bannir du monde catholique, dans ces temps si difficiles, les risques de troubles.

Nous avons appris, par la rumeur publique, qu'il se répand à l'étranger, faisant chaque jour de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules, appelés communément du nom de Francs-Maçons ou d'autres noms selon la variété des langues, dans lesquels des hommes de toute religion et de toute secte, affectant une apparence d'honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu'impénétrable, d'après des lois et des statuts qu'ils se sont faits, et s'engagent par serment prêté sur la Bible, et sous les peines les plus graves, à couvrir d'un silence inviolable tout ce qu'ils font dans l'obscurité du secret.

Mais comme telle est la nature du crime qu'il se trahit lui-même en poussant des cris qui le font découvrir et le dénoncent, les sociétés ou conventicules susdits ont fait naître de si forts soupçons dans l'esprit des fidèles, que s'enrôler dans ces sociétés c'est, auprès des personnes de probité et de prudence, s'entacher de la marque de perversion et de méchanceté; car s'ils ne faisaient point de mal, ils ne haïraient pas ainsi la lumière; et ce soupçon s'est tellement accru que, dans plusieurs États, ces dites sociétés ont été, depuis longtemps déjà, proscrites et bannies comme contraires à la sûreté des royaumes.

C'est pourquoi, Nous, réfléchissant sur les grands maux qui résultent ordinairement de ces sortes de sociétés ou conventicules, non seulement pour la tranquillité des États temporels, mais encore pour le salut des âmes, et voyant que par là elles ne peuvent nullement s'accorder avec les lois civiles et canoniques; et comme les oracles divins Nous font un devoir de veiller nuit et jour en fidèle et prudent serviteur de la famille du Seigneur pour que ce genre d'hommes, tels des voleurs, ne percent la maison, et tels des renards, ne travaillent à démolir la vigne, ne pervertissent le cœur des simples et ne le transpercent dans le secret de leurs dards envenimés; pour fermer la voie très large qui de là pourrait s'ouvrir aux iniquités qui se commettraient impunément, et pour d'autres causes justes et raisonnables de Nous connues, de l'avis de plusieurs de nos vénérables frères Cardinaux de la Sainte Église Romaine, et de Notre propre mouvement, de science certaine, après mûre délibération et de Notre plein pouvoir apostolique,

Nous avons conclu et décrété de condamner et d'interdire ces dites sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules appelés du nom de Francs-Maçons, ou connus sous toute autre dénomination, comme Nous les condamnons et les défendons par Notre présente constitution, valable à perpétuité.

C'est pourquoi Nous défendons sévèrement et en vertu de la sainte obéissance, à tous et à chacun des fidèles de Jésus-Christ, de quelque état, grade, condition, rang, dignité et prééminence qu'ils soient, laïcs ou clercs, séculiers ou réguliers méritant même une mention particulière, d'oser ou de présumer, sous quelque prétexte, sous quelque couleur que ce soit, d'entrer dans les dites sociétés de Francs-Maçons ou autrement appelées, ni de les propager, les entretenir, les recevoir chez soi; ni de leur donner asile ou protection, y être inscrits, affiliés, y assister ni leur donner le pouvoir ou les moyens de s'assembler, leur fournir quelque chose, leur donner conseil, secours ou faveur ouvertement ou secrètement, directement ou indirectement, par soi ou par d'autres, de quelque manière que ce soit, comme aussi d'exhorter les autres, les provoquer, les engager à se faire inscrire à ces sortes de sociétés, à s'en faire membres, à y assister, à les aider et entretenir de quelque manière que ce soit, ou les conseiller: et Nous leur ordonnons absolument de se tenir strictement à l'écart de ces sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules, et cela sous peine d'excommunication à encourir par tous les contrevenants désignés ci-dessus, ipso facto et sans autre déclaration, excommunication de laquelle nul ne peut recevoir le bienfait de l'absolution par nul autre que Nous, ou le Pontife Romain qui nous succèdera, si ce n'est à l'article de la mort.

Nous voulons de plus et mandons que les Évêques comme les Prélats supérieurs et autres Ordinaires des lieux, que tous les Inquisiteurs de l'hérésie fassent information et procèdent contre les transgresseurs, de quelque état, grade, condition, rang, dignité ou prééminence qu'ils soient, les répriment et les punissent des peines méritées, comme fortement suspects d'hérésie; car Nous leur donnons, et à chacun d'eux, la libre faculté d'instruire et de procéder contre lesdits transgresseurs, de les réprimer et punir des peines qu'ils méritent, en invoquant même à cet effet, s'il le faut, le secours du bras séculier. Nous voulons aussi qu'on ajoute aux copies des présentes, même imprimées, signées de la main d'un notaire public, et scellées du sceau d'une personne constituée en dignité ecclésiastique, la même foi que l'on ajouterait aux présentes, si elles étaient représentées ou montrées en original. Qu'il ne soit permis à aucun homme d'enfreindre ou de contrarier, par une entreprise téméraire, cette Bulle de notre déclaration, condamnation, mandement, prohibition et interdiction. Si quelqu'un ose y attenter, qu'il sache qu'il encourra l'indignation du Dieu Tout-Puissant, et des bienheureux apôtres S.Pierre et S.Paul.

Donné à Rome, près Sainte-Marie Majeure, l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur MDCCXXXVIII, le IV des Calendes de Mai (28 avril), la VIIIe année de Notre Pontificat. »

L'excommunication est la peine la plus sévère prévue par l'Eglise catholique apostolique romaine. Il existe deux modes d'excommunication "latae sententiae" et "ferendae sententiae", en fonction de la gravité de la faute dont on se rend coupable. Selon les prescriptions du Droit canon, toutes celles et tous ceux qui se rendent coupables de fautes extrêmement graves à l'égard de la Doctrine, sont déclarés excommuniés automatiquement, "latae sententiae", sans qu'il soit besoin d'une décision express de l'Autorité compétente car ils sont supposés savoir que leur comportement est délictueux.

D’après le Droit canon, s’exposent à l’excommunication "latae sententiae" celles et ceux qui se seront rendus coupables des motifs ci-après : l’hérésie, l’apostasie, le schisme, la violence contre le Souverain Pontife, la Consécration d’un Evêque sans mandat du Souverain Pontife, l’avortement, la profanation de l’Eucharistie, l’absolution du "complice" dans le cas de relations sexuelles et la violation du secret de la confession. La plupart des cas d’excommunication sont traités par le Saint-Siège, par le Pape ou par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, parfois par l’Evêque titulaire.

Dans ce sens, l’Église catholique apostolique romaine reproche à la Franc-Maçonnerie, ce qu’elle considère comme des points de vue philosophiques et des conceptions morales en opposition absolue avec la Doctrine catholique, qui sont ainsi une hérésie; il s’agit d’un naturalisme rationaliste et même d’activités contre l’Église. Depuis le 8 décembre 1892, le Pape Léon XIII dénonçait ce que l’Eglise qualifiait d’anticléricalisme de la Franc-Maçonnerie et ses erreurs doctrinales. Le Souverain Pontife écrivait: "La Religion chrétienne et la Maçonnerie sont totalement inconciliables, de sorte que s’inscrire dans les rangs de l’une équivaut à se séparer de l’autre". Nombre de ses prédécesseursavaient condamné la Franc-Maçonnerie et nul catholique ne pouvait y adhérer sous peine d’excommunication.

La Franc-Maçonnerie a beau affirmer rassembler "les hommes et les femmes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous", l’Église catholique demeure convaincue que les principes de la Maçonnerie et ceux de la foi chrétienne sont fondamentalement inconciliables, indépendamment d’attaques ou d’absence d’attaques contre l’Église catholique. Le chef d’accusation cardinal est donc, d’après le Vatican, que la religion de la Franc-Maçonnerie est le naturalisme, l’hommage au Grand Architecte de l’Univers, du Temple de l’Humanité, et les Rites maçonniques sont incompatibles avec la foi chrétienne. Le déisme de la Franc-Maçonnerie aurait cédé la place à l’athéisme en de nombreuses obédiences. La Franc-Maçonnerie n’admet aucune révélation surnaturelle de Dieu, nie l’incarnation du Fils de Dieu et l’existence de l’Église comme communauté de Salut.

Le nouveau Code canonique publié à la fin novembre 1983 venait de remplacer celui promulgué en 1917. Ce nouveau Code ne reprend pas le canon 2335 du Code de 1917 qui précisait que les catholiques affiliés à la Franc-Maçonnerie ou à d’autres associations du même genre intriguant contre l’Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, encouraient ipso facto l’excommunication réservée au siège apostolique. Mais ce Code de 1983 stipule simplement dans le Canon 1374 : « Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’Église sera puni d’une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit ».

La Franc-Maçonnerie n’ayant jamais conspiré contre l’Eglise, cette nouvelle lecture a donné à penser que la condamnation prononcée jusque là contre la Franc-Maçonnerie était de ce fait abrogée. Pour lever l’équivoque, vous, Votre Sainteté, alors Cardinal Joseph Ratzinger Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ancêtre de la tristement célèbre Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle, par une déclaration désormais homérique, avez clairement indiqué que « le jugement négatif de l’Eglise sur la Franc-Maçonnerie demeure inchangé ». Par cette célèbre déclaration qui est loin d’être un avis personnel, mais plutôt un texte officiel dont la publication a reçu l’imprimatur du Souverain Pontife, donc  acte normatif qui a valeur de loi et qui oblige tous les fidèles de l’Eglise catholique, l’Eglise venait ainsi de réaffirmer que l’anathème de la Franc-Maçonnerie fulminé par les Souverains Pontifes qui se sont succédés depuis 1738 sont toujours en vigueur et qu’aucune des mises en garde contre la Maçonnerie et interdictions de s’y affilier n’est abrogée. Pour le Vatican et donc pour l’Eglise catholique romaine, l’incompatibilité entre la Franc-Maçonnerie et l’Eglise catholique est une évidence pour toute personne de bon sens.

Et pourtant, il ne se trouve plus personne pour le nier au Vatican, le fait est avéré, le bon Pape Jean XXIII avait bel et bien été Initié dans une Loge maçonniqueparisienne, et a effectivement participé aux Travaux des Ateliers ou Loges maçonniques d’Istanbul. Dans les Actes du deuxième Congrès Théologique de janvier 1996, l’appartenance de Jean XXIII à la Franc-Maçonnerie a été prouvée par le Docteur Carlo Alberto AGNOLI (pages 403 à 437). Voici un passage de sa conférence : « Tout observateur impartial est obligé de convenir que Jean XXIII se présenta dès le premier instant comme une personne qui avait un programme bien précis à réaliser, auquel il s’était préparé et à la réalisation duquel il s’appliqua avec un grand zèle et une grande sollicitude. […] A ce point, certainement mes auditeurs m’auront déjà posé en chœur une question directe : "En somme, selon vous, Jean XXIII était un maçon ?" Eh bien, ma réponse ne peut être que positive ! En fait, outre les indices graves, précis et concordants que nous avons examinés jusqu’ici – et il y en a beaucoup d’autres – il existe des preuves directes qu’il n’est pas possible de négliger. » (p. 432) Et le conférencier cite plusieurs de ces preuve.

Le Père Malachi Martin Secrétaire du Cardinal Bea, présent au Concile du Vatican 2, à la question "Jean XXIII était-il Franc-Maçon?" répondit : «Sur l’appartenance de Jean XXIII à la Franc-Maçonnerie, toutes les preuves sont dans les archives du Vatican, jalousement gardées par le Cardinal Sodano. Lui-même aurait vu des photos prises par son chauffeur dévoilant Jean XXIII fréquentant les Loges parisiennes».

Dans ces conditions, Votre Sainteté, l’acharnement de l’Eglise catholique contre la Franc-Maçonnerie, sur laquelle pèsent des griefs injustifiés d’un point moral encore moins religieux, m’inquiète en ce qu’il autorise une question pertinente : Où est donc l’esprit de tolérance enseigné par le Christ ?

La présente lettre qui se veut irénique, voudrait simplement rappeler à votre Sainteté que, comme l’écrivait notre Sublime Frère Robert AMBELAIN, Passé Grand Hiérophante de notre Ordre du Rite Egyptien auquel j’ai la fierté d’appartenir : quand on se mêle d’envoyer les gens en enfer s’ils ne sont pas assez dociles pour admirer les yeux fermés ce que des chenus Pères conciliaires affirment avoir décidé pour leur bien, il convient tout au moins d’accorder les violons. L’Eglise, c’est là un principe sacré, devra instaurer des rapports égalitaires entre ses fidèles, et elle se doit de sanctionner toute faute de même nature avec la même rigueur. Or, Votre Sainteté, le silence coupable observé par l’Eglise depuis quelque temps devant cette dérive constitutive de la plus grave violation des principes fondateurs de la société humaine, est mal vécu par les Francs-Maçons. Ubi societas ibi jus, là où il y a une société, il y a le Droit affirmait-on à Rome. Or, il est constant que la famille est la cellule de base de toute société, et nier la famille équivaut à esquinter la société, et la famille est l’unique moyen naturel et possible de constitution de la famille. Il s’infère que l’idée prônée par les Socialistes ici et là d’espérer que les uns fassent des enfants que des pseudo couples homosexuels pourraient adopter, est simplement suicidaire pour la famille et un génocide.

Je m’en vais donc vous rappeler les prescriptions du Canon1055-§1 du Droit de l’Eglise qui dispose de manière sans appel en ces termes: « L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement ».

§2. C'est pourquoi, entre baptisés, il ne peut exister de contrat matrimonial valide qui ne soit, par le fait même, un sacrement ».

Canon1057-§2. « Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage ».

Enfin, Canon1073 : « L'empêchement dirimant rend la personne incapable de contracter validement mariage. Or, aux termes du  Canon 1084-§1. « L'impuissance antécédente et perpétuelle à copuler de la part de l'homme ou de la part de la femme, qu'elle soit absolue ou relative, dirime le mariage de par sa nature même ».

Le mariage sacrement d’après l’Eglise, ne peut donc être validement contracté que par un homme et une femme, et mieux, la différence de sexes, si elle est une condition nécessaire, la condition suffisante est que les personnes de sexes différents ne peuvent validement contracter mariage que sous la condition qu’elles soient en mesure de s’accoupler, et ne peuvent s’accoupler que des organes opposés l’un mâle et l’autre femelle. Dans une union matrimoniale, on parle de couple et non pas d’une paire.

Le mariage, qu’il fut religieux ou simplement civil, est un acte normatif qui a valeur de loi et qui oblige tous les fidèles de l’Eglise catholique, il est une loi inabrogeable. Il est légitime de dire que tout fidèle de l’Eglise catholique qui contracte ou simplement adhère au mariage homosexuel, contrevient gravement aux principes fondateurs du mariage. L’adoption par le Gouvernement français de Monsieur François HOLLANDE du texte sur le mariage homosexuel est une hérésie et une apostasie qui devraient exposer tous ses Ministres et les Députés chrétiens qui y auront accordé leur vote, à l’excommunication "latae sententiae", la conception matrimoniale de l’Eglise et celle que tentent de proclamer les socialistes sont irrévocablement inconciliables, de sorte que adhérer à l’une équivaut à se s’extraire de l’autre.

L’Eglise, sans se laisser emberlificoter par le charme emphatique souverainement hexagonal de la magie de la laïcité de l’Etat, devrait et devra exiger qu’une question de telle importance soit soumise au suffrage de toutes les Françaises et tous les Français car, si les Parlementaires qui siègent au Palais Bourbon à Paris ont reçu procuration pour décider au nom et pour le compte de la nation française, cette procuration ne comporte pas délégation pour ordonner l’exécution de la famille, cellule de la société. L’on ne saurait validement demeurer chrétien et vider la notion familiale de sa substance, en ignorant le mariage sacrement.

Cette dérive morale qui couve et menace la morale chrétienne, et dont la seule raison est la boulimie électorale, menace la nation française d’effondrement. Il est fort à craindre que Monsieur François HOLLANDE, célibataire, décide demain de se défaire de sa compagne actuelle pour convoler en socialistes noces avec Monsieur Bertrand DELANOE, et comme le poisson pourrit par la tête, que tel exemple se répande à tous les membres du Gouvernement.

L’adhésion au Parti socialiste devenant ainsi inconciliable avec l’appartenance à l’Eglise du Christ, Eglise catholique, c’est un impératif, sans redouter la désertification de ses colonnes, est désormais tenue de prononcer l’excommunication "latae sententiae" si non de tous les adhérents à cette association au moins celle de tous les dirigeants de ce Parti, en vertu du Canon 1374 : « Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’Église sera puni d’une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit ». Si cette sanction n’est pas prise, il conviendra alors sic et simpliciter de relever les Francs-Maçons chrétiens de l’anathème qui les frappe ; cela sera justice.

La justification excipée par les socialistes se fonde sur le respect de l’opinion des autres, c’est l’instauration d’une société égalitaire. Si les homosexuels veulent s’unir devant l’Officier d’état-civil, l’égalité et le respect de leur conviction voudraient que cela soit autorisé par la loi. L’Afrique noire qui prend acte de cette construction singulièrement abominable et souverainement gauchisante, espère simplement que cet élan patriotique exprimé par les socialistes aux fins de respect de la diversité de l’opinion, n’omettra pas de légaliser la polygamie et l’excision, ne pas le faire serait invariablement violer le fondement de la devise française qui proclame : l’Egalité. Les ressortissants ouest-africains qui vivent clandestinement leur polygamie et pratiquent l’excision dans l’Hexagone peuvent bientôt pouvoir vivre cette différence en toute quiétude, et prendre des françaises en union polygamique, pratiquer l’excision sur les Françaises qui le désireraient. Le port du voile musulman ne devra plus logiquement poser aucun problème, dès lors que son interdiction contreviendrait au respect de la diversité d’opinion.

 Je vous prie de croire, Votre Sainteté, à l’expression de toute ma déférence.

 Pointe-Noire, le dimanche 11 novembre 2012

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