Le début des années 70 a vu la naissance du mouvement environnemental.Un ouvrage publié aux USA : The Limits of Growth ( Les limites de la croissance), un des ouvrages les plus importants de cette époque, pour le New York Times, mettait l’accent sur la pollution, l’augmentation de la population, la limitation des ressources naturelles, et la fin du progrès.
The limits of growth. évoquait aussi la fin prochaine du pétrole et du gaz naturel. Or, les réserves sont plus importantes aujourd’hui qu ‘elles ne l’ont jamais été depuis 1970, bien que la consommation se soit accrue de façon spectaculaire.
Avec le choc pétrolier de 1973 et la flambée des matières premières, pour les auteurs de l’ouvrage, la fin de la croissance économique était proche. Ils avaient oublié l’aspect le plus important : l’aptitude de l’humanité à la découverte et à l’innovation.
Le Brésil a découvert en 2007 cet immense gisement pétrolier au large de la côte de Sao Paulo. Les technologies de l’extraction se sont améliorées et l’on creuse plus profondément que jamais dans le sol. On va plus au nord que jamais dans l’ Arctique, dit l’auteur de l’article.
Et on découvre actuellement du pétrole un peu partout, en Méditerranée, en Birmanie, en Guyane…. Et le gouvernement français a immédiatement enrayé la résistance à exploiter ce pétrole de Guyane.
En ce qui concerne les autres ressources, pour ne prendre que l’exemple du cuivre, alors qu’on estimait les réserves à 280 millions de tonnes en 1970, elles sont estimées aujourd’hui à 700 millions de tonnes. Et c’est la même chose pour d’autres ressources naturelles ( aluminium, fer, zinc…). Les prix, loin d’avoir augmenté ont diminué au cours du siècle dernier.
Les techniques d’extraction se sont elles aussi améliorées. La fracturation hydraulique a permis de doubler le potentiel de ressources en gaz ces dernières années. L’auteur ne dit pas que les ressources sont inépuisables. Il dit, par ailleurs, que la quantité totale d’energie consommée dans le monde pourrait être assurée par des panneaux solaires qui couvriraient 2,6% de toute la superficie du Sahara.
En vérité, c’est la pauvreté qui tue les gens. Et la croissance économique est encore le meilleur moyen de les faire vivre.
C’est d áilleurs le choix qu ‘a fait le gouvernement français actuel et c’est le choix qu ‘il convient de faire en Europe.
Pas n’importe quelle croissance qui gaspille allégrement les ressources naturelles. Peut être conviendrait- il d’utiliser un autre mot. Il s’agit de faire des économies d’énergie substantielles au niveau des transport, redéfinir le rôle de la voiture, et faire des efforts en matière d’isolation des habitations par exemple. Il y a un immense gachis. De l’énergie, et pas seulement de l’énergie. Il faut faire des economies.
Le problème n’est pas de se laisser gagner par un environnementalisme alarmiste il est de faire la part des choses et de faire face aux risques.
Les compagnies américaines, en tout cas, nous dit Time Magazine du 21 mai 2012, ne savent plus quoi faire de leur gaz de schistes. L’Europe et la Chine disent-ils, ont également les réserves les plus importantes du monde (Royaume Uni, Pologne…). Il y a une importante préoccupation par rapport à l’environnement, en Europe, en particulier. En ce qui concerne la pollution de l’éau nécessaire pour la fracturation hydraulique (fracking). Le gouvernement français (Sarkozy) a interdit la fracturation hydraulique pour des raisons environnementales. Il est vrai que la densité de population est 2 fois plus importante en Europe qu ‘aux US et les dégâts environnementaux sont plus importants qu’aux US. Mais, selon eux, la fracturation hydraulique ne va pas disparaître du jour au lendemain.
(D’après un article de Bjorn Lomborg, professeur à l’Université de Copenhague, dans Foreign Affairs de juillet-août 2012)