Bourgeon, euh, pardon, bonjour à toutes et à tous.
Me voici de nouveau bleu-bleu après une période de grisé dans mon bleu.
Je dois ce retour parmi les écriveurs médiapartiens à énormément de personnes qui se sont merveilleusement mobilisées pour demander mon retour. Je les remercie toutes du fond du coeur. Cette sorte de vague de fond m'a bouleversé.
Je dois aussi ce retour à la rédaction de Mediapart qui a su ne pas ignorer ladite vague de fond. C'est tout à son honneur. Qu'elle en soit également remerciée. A la messagère porteuse de la bonne nouvelle, Géraldine Delacroix, j'ai adressé mes premiers remerciements, lui annonçant que je comptais fermement gommer les aspérités de ma prose qui ont indisposé bien des abonnés et poussé Mediapart à me pousser vers la sortie. Mais, bien sûr, je garde ma liberté d'opinion.
Je dois enfin ce dégrisement de mon bleu à Marielle Billy qui a pris l'initiative d'une médiation, épaulée par Hector Carignan et dont l'éventualité m'a été signalée par Mohamed Sangaré qui avait longuement échangé avec Marielle. Nous avons déjeuné Marielle, Hector et moi (Mohamed était empêché professionnellement), et échangé sereinement des arguments très précis. Bravo et merci pour cette médiation qui s'est avérée décisive.
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Pendant ma traversée du tunnel, j'ai pu m'exprimer grâce à l'hospitalité de plusieurs abonnés que je remercie tout particulièrement pour m'avoir ainsi accueilli, et qui furent en même temps les plus actifs agents leveurs de ce raz-de-marée de signatures et d'appels à me restituer mon droit à l'écriture. les voici dans le "désordre" : Mohamed Sangaré, Jean-Paul Bourgès, Pipotin, Hector Carignan, Tinus, j'espère que je n'oublie personne et si c'est le cas, je bats vigoureusement ma coulpe. Mithra-Nomadeblues m'a également offert son hospitalité, mais je n'ai pas eu l'occasion d'en profiter. J'adresse à elle aussi mes remerciements appuyés.
Me voici donc réintégré parmi les scribes.
J'en suis ravi.

Mais au delà de mon cas, je pense que cet épisode nous interpelle tous.
Mediapart n'est pas qu'un journal en ligne. C'est un OJNI (objet journalistique non identifié) parfaitement unique, à deux têtes : le journal et le club.

C'est une expérience inédite : les abonnés peuvent s'y exprimer sans modération a priori et en toute liberté.
Liberté surveillée.
Les gardiens et gardiennes de la Charte (GDC) veillent sur le respect de ladite et surveillent les propos qui pourraient la violer.
C'est indispensable ne serait-ce que pour éviter que Mediapart ne tombe sous le coup de la loi.
C'est ici que cela se complique. Qu'est-ce qui tombe précisément sous le coup de la loi et que doivent sanctionner les GDC ?
Question épineuse à laquelle devrait répondre précisément la Charte.
Or la Charte est trop imprécise actuellement pour tenir ce rôle, comme le constatent beaucoup d'abonnés dans beaucoup de billets ou commentaires.
Je m'associe donc aux personnes qui appellent de leurs voeux une réécriture plus précise de la Charte.
Je m'associe aussi à celles qui pensent nécessaire de renforcer l'équipe des GDC qui ne peuvent pas être au four et au moulin.
Avec bientôt 100.000 abonnés, je crois que Mediapart est suffisamment prospère pour embaucher du renfort.
Enfin, pas ce genre de renforts :

Ni ce genre là :

Bonne journée à toutes et à tous et longue vie à Mediapart.
Et je cite à nouveau Luc Étienne : "Contrepet sur Terre aux personnes de bonne volonté!"