Le polémiste maison de Médiapart s'est fendu du commentaire suivant dans lequel on peut constater que l'attaque ad hominem remplace l'argumentation :
09/01/2014, 12:56 | Par Antoine Perraud en réponse au commentaire de JoëlMartin le 09/01/2014 à 12:13
Joël Martin, qui contrepète juste mais pense faux, harcèle Mediapart en service (auto)commandé : défendre (maladroitement) et illustrer (jusqu'à la caricature) ce que fut, dans le système de la presse papier moribonde, l'hégémonie longtemps confortable du Canard enchaîné (son employeur à temps très partiel).
Joël Martin s'en prit à Mediapart, avec une ardeur aussi sotte qu'itérative, au moment de l'affaire Cahuzac : ce ne pouvait être vrai puisque Le Canard n'y avait vu que du feu ! Aujourd'hui, avec la même véhémence et le même aveuglement, Joël Martin se fait le chantre de l'apartheid fiscal, défendant bec et palme le développement séparé inique et la discrimination scandaleuse, se vautrant dans un navrant légalisme à la petite semaine et faisant flèche de tout conformisme, pour que son cher support papier, sympathique mais en chute libre, continue de bénéficier d'un handicap favorable.
Joël Martin est un abonné-dénigreur prévisible et pitoyable. Sic transit...
Ma réponse, postée aussi sur le fil de l'attaque :
A son habitude, Perraud attaque la personne et non ses arguments.
Cela révèle qu'il n'a aucun argument à opposer aux miens autre qu'un argument de type totalitaire : selon Perraud, je pense faux, mais il ne dit en rien pourquoi.
Je ne suis pas en service commandé car le Canard n'a nul besoin de mes services. Ce bientôt centenaire a toujours eu des hauts et des bas. Après une hausse de ses ventes de plus de 30 % en 2008-2009, le Volatile subit une perte de 20% en 2013. Cela lui est déjà arrivé et le palmipède a toujours survécu. On souhaite à tous les journaux papier et autres la même bonne santé du Canard lu par plusieurs centaines de milliers de lecteurs et disposant d'une trésorerie plus que confortable à rendre jaloux bien des concurrents. Voilà pour l'aspect moribond de ce journal papier.
Affaire Cahuzac : Mediapart a tenté un coup de poker en l'absence de toute preuve réelle. Ce site a été sauvé par les aveux de Cahuzac. Il n'y a pas de quoi se rengorger. Contrairement à ce qu'assène Perraud adepte de la méthode Coué, le Canard avait parfaitement vu l'affaire. Mais faute de preuve irréfutable, le volatile avait cessé de s'intéresser à cette affaire. Cette prudence lui a permis d'arriver à presque cent ans avec moins de procèes que Mediapart en un peu moins de six ans. ce n'est pas le même journalisme.
Sur la fraude de Mediapart. On assiste à une incessant et indécent matraquage pleneloperraudin tentant à faire accroire que ces duettistes défendent la pluralité de la presse en prônant le même taux de TVA pour la presse papier et la presse en ligne alors que la réalité est simple : mediapart a tenté de se faire justice fiscale lui-même. Menacé d'un redressement fiscal, ce site se pose en victime et en chevalier blanc de la désobéissance civile. Mediapart multiplie les articles au contenu identique, espérant qu'un mensonge répété deviendra une vérité. Technique bien connue dans certains pays totalitaires.
La seule affirmation exacte du lamentable et laborieux plaidoyer pro domo de Perraud est que la presse papier bénéficie d'un handicap favorable. Mais c'est justifié par les coûts bien plus élevés de production d'un article papier et d'un article en ligne. Cette différence de taux est tout simplement un moyen d'éviter que la concurrence soit faussée. C'est déjà insuffisant, mais les Perraud et autres candidats fossoyeurs de la presse papier voudraient encore l'enfoncer davantage en faisant le forcing pour que la presse en ligne bénéficie du même avantage.
L'absence navrante d'arguments de Perraud est complétée par celle non moins pathétique des groupies de mediapart qui appellent Michel Audiard à leur secours ou accusent les partisans du statu-quo fiscal d'être des suppôts de Copé.
Je constate par ailleurs que Mediapart ne répond pas aux questions pourtant pertinentes de LEG. C'est à croire que ce site est incapable d'y répondre.
Je ne dénigre pas, j'exprime mon opinion. J'argumente. Et je juge.
Je juge indécent l'amalgame récurrent auquel se livre Mediapart entre un différend fiscal et la désobéissance civique. Cet amalgame est une véritable imposture. A mon tour de me répéter : Plenel et Perraud se prendraient-ils pour Gandhi ou Mandela, géants de l'Histoire qui se battirent toute leur vie pour des valeurs humanistes essentielles. Je ne range pas dans les valeurs humanistes essentielles la défense de portefeuilles d'actions. Mediapart ne risque absolument rien de ce redressement fiscal justifié. En revanche, la presse papier autre que le Canard risque le plongeon définitif si l'incivisme fiscal de Mediapart avait gain de cause.
Ce n'est pas pour le Canard que je développe mes arguments.
C'est pour contribuer à maintenir une presse papier utile à la démocratie par sa diversité, essentielle à la liberté d'expression que Mediapart prétend défendre. C'est une bien curieuse façon de défendre la liberté de la presse que d'oeuvrer à la mort progressive de toute une partie de cette presse.
Bonne année quand même.