Il ne faut pas raser gratis. Promettre qu'on le fera dans un éternel demain, à la rigueur, c'est de bonne guerre en période électorale. Le miel nécessaire pour attraper ces rêveurs de votants. On les berce de mots, ils n'y croient pas mais ça leur fait du bien. Mais vouloir raser gratis pour de vrai? Pas de ça! Il y a la réalité économique, môssieur!
On rasera donc pour du flouze. Car ces cochons aiment payer. Quand c'est gratuit, ils plissent le nez, ils suspectent l'entourloupe, l'abus de faiblesse : on les prend pour des poires. On les rase gratis et on leur coupe la gorge! Comme s'ils ne savaient pas que tout se paye en ce bas monde. Alors, finalement, ils voteront plutôt pour celui qui leur promet qu'il ne rasera surtout pas gratis et que, même, ça risque de leur coûter bonbon, vu la crise internationale sans précédent, mais qu'il essaiera tout de même de limiter la hausse et qu'il fera tout pour que les gros et gras payent un peu plus cher, ce qui ne sera que justice puisqu'il y a plus de surface à raser.