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Billet de blog 4 octobre 2013

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Vers la fin de la sédition au Mali?

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Encore une histoire ubuesque pleine de bruits, de fureurs et de sangs.

Il y a quelques jours, dans ce camp de Kati , bastion des bérets verts de l'ex capitaine Sanogo devenu en deux mois par la grace d'un président par intérim et le dernier jour de son mandat, général quatre étoiles et nombre de ses affidés colonels ou capitaines sautant allégremment cinq, six grades intermédiaires pour la seule raison d'avoir fomenté un coup d 'Etat et d'être proche de ce sinistre guignol, on entendit des coups de feu sans que l'on sache bien quelle en était la provenance ; le camp de Kati, comme l'avait décrit l'envoyé special de Médiapart il y a deux mois, étant un camp retranché, ne répondant qu'aux seuls ordres de l' alors capitaine Sanogo.

Il semble, aujourd'hui, qu'il se soit agi d'un réglement de compte. Seulement. Quelques soldats estimant ne pas été suffisamment récompensé de leur crime par rapport à leurs camarades, entendaient le faire savoir , par les armes. Quelques bléssés .

Mais la réaction du Président nouvellement élu, IBK, dont nous avions, ici même, il y a peu, souligné les liens qui l'attachaient à Sanogo, par la voie de son Ministre des armées, Maïga, ne se fit pas attendre : une intervention militaire entendant ramener les rebelles récalcitrants à résipiscence. Une vingtaine ont été emprisonnés dont le colonel Youssouf Traoré et un Capitaine qui se disait n°2 de la défunte Junte, Amadou Konare. Une procédure disciplinaire est en cours. Le "Général" Sanogo a été laissé libre mais sa garde a été désarmée.
Serait-on, contrairement, à ce que nous pensions, à la veille de la fin de l' influence délétère de l'ex-junte et de Sanogo sur le destin du pays ? Vont -ils, comme le demande Soumaré, le glorieux vaincu de la dernière présidentielle, être jugés pour actes séditieux et l'ensemble des actes répréhensibles dont ils ont été responsables ( emprisonnements arbitraires etc..) ? Sanogo va-t-il être forcé à l'exil, dégradé et tenu de rembourser les sommes faramineuses qu'il a extorqué à l'Etat malien en obligeant l'ex Président, sous menace, à lui verser un salaire quatre fois supérieur à celui du Président lui-même ? 

Quoiqu'il en soit, il semblerait que la menace, armée, et l'influence qu'exerçaient l'ex-Junte, y compris via des hommes politiques importants comme Mariko, soient en berne voire en passent d 'être éradiquées. Ce serait là, mais doit-on y croire, une des meilleures choses qui puisse arriver au Mali.

D'autant que l'armée dans son ensemble se doit d'être reprise en main. On ne compte plus les exactions dont elle se rend responsable, à Kidal mais aussi à Gao. Contre les civils mais aussi entre militaires.

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