Quand le voyageur, épuisé, s’affala sur sa monture, se demandant où il dormirait ce soir
Quand la lune se cacha pour ne pas être complice d’un crime
Quand tes anges oublièrent de te garder
Quand tes yeux se fermèrent à la beauté du monde
Quand le sang coula, quand la vie s’en alla
Quand ta voix se tut, quand ton chant se voila
Quand ton corps massacré prit le chemin de l’oubli
Quand les mensonges obscurcirent le soleil
Quand les lâchetés, les silences, les erreurs ôtèrent tout sens au mot vérité
Quand des vents violents balayèrent la terre pour lui redonner un semblant de dignité
Quand des magistrats te tuèrent une deuxième fois
Quand la douleur, les larmes, la colère, l’injustice étouffèrent les tiens
Quand est revenu crucialement le moment de savoir
Quand il est temps de creuser encore et encore les limbes qui t’ont englouti
Quand il faut enfin expliquer la mort pour croire encore en la vie
Mais quand donc viendra l’apaisement ?