Il n'y avait pas à discuter plus longtemps. Le fait marquant de cette fin d'année 2013 était l'acharnement vil de nos fonctionnaires de Bercy en charge des contrôles de TVA contre Mediapart dans le but non avoué de venger les ex-dignitaires du régime (Cahuzac and Co) qui avaient tout perdu à cause de Mediapart. Une série ininterrompue d'articles dans MDP, mais aussi dans les différents blogs apparentés MDP. Un flot continu de paroles sans aucun traitement de fond et sans aucune présentation de faits. Cette propagande ressemblant à un lavage de cerveau, essayons d'y voir plus clair
Alors allons-y, posons-nous les bonnes questions et présentons les faits (puisque Mediapart ne le fait pas). L’objectif n'est pas de salir Mediapart (comme certains le prétendent) mais de l'aider à grandir en apportant une critique factuelle et en posant les questions qui permettraient de finaliser notre comprehension de cet étrange phénomène...
LE CONTEXTE
De fait la TVA sur la presse papier en France est fixée à 2.1%. Les directives européennes (la TVA est un impôt qui a pour but de converger en Europe donc les directives européennes doivent être appliquées) précisent que l'ensemble des services numériques NE PEUVENT PAS être assujetti à cette TVA réduite.
CE QU'EN DIT L'ETAT FRANCAIS
Par deux fois, deux gouvernements (l'un UMP et l'autre PS) ont confirmé cette position fiscale Française en précisant bien que la presse numérique devait payer une TVA normale. Et que tout changement devrait passer par un amendement de la directive européenne (avec une possibilité en 2014). Il a été répondu que c'est surement le même fonctionnaire qui a rédigé ces deux textes. Possible (pas très factuel). Il n'empêche. Deux gouvernement officiellement publient la même analyse (on ne peut prétendre alors dans certains papiers de Mediapart que l'état attaque Mediapart sur ce sujet de façon inattendue, car l'état avait averti et par 2 fois)
http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-24443QE.htm
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-92052QE.htm
ET L'EUROPE
L'annexe II de la directive citée plus haut contient l'ensemble des services fournis par voie électronique qui sont exclus du taux super réduit (celui a 2/1% que Mediapart s'applique). La source
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2006:347:0001:0118:FR:PDF
Et la liste:
1) La fourniture et l'hébergement de sites informatiques, maintenance à distance de programmes et d'équipement;
2) la fourniture de logiciels et mise à jour de ceux-ci;
3) la fourniture d'images, de textes et d'informations, et mise à disposition de bases de données;
4) la fourniture de musique, de films et de jeux, y compris les jeux de hasard ou d'argent, et d'émissions ou de
manifestations politiques, culturelles, artistiques, sportives, scientifiques ou de divertissement;
5) la fourniture de services d'enseignement à distance
En fait L'état Français ne peut déroger à cette directive sous peine de sanctions comme on va le voir tout de suite. Sanctions qui seront payées par l'ensemble des Français. (Autant alors forcer chaque français à prendre un abonnement à mediapart, ça ira plus vite)
ET LE LIVRE NUMERIQUE ALORS
Un des arguments de mediapart. Qui en plus accuse le gouvernement de mauvaise foi sur ce sujet (un comble). Ils ont appliqué un taux réduit (et pas super réduit) pour le livre numérique et pourquoi pas pour la presse en ligne.
Allez écouter ce que dit Fleur Pellerin et la façon dont Mediapart en parle. (En résumé: elle est forcément incompétente et en plus elle nous en veut, a nous Mediapart...)
Puis lisez ceci:
La commission Européenne attaque la France au sujet du livre numérique (ce qui n'a jamais été dit sur mediapart car le livre numérique figure comme argument pour montrer que la France peut tout seul dans son coin et contre la législation Européenne appliquer un taux a 2% pour la presse numérique). Et bien NON elle ne peut pas. Allez voir le lien. Les sanctions possibles sont tres previsibles.
http://europa.eu/rapid/press-release_IP-13-137_fr.htm
Pas anodin que le Luxembourg soit aux cotés de la France montré du doigt car cette baisse de la TVA sur le livre numérique fait beaucoup de mal aux libraires et aux autres services de ventes de livres numériques dans les autres pays européens. (pas très ‘fair’ pour les autres pays)
Extrait
La Commission européenne a décidé de saisir la Cour de justice de l'Union européenne de recours contre la France et le Luxembourg en raison de l'application d'un taux réduit de TVA aux livres numériques. La législation de l'Union européenne est très claire en ce qui concerne les biens et les services qui peuvent bénéficier d'un taux réduit de TVA. La fourniture de livres numériques est un service fourni par voie électronique et l'application d'un taux réduit à ce type de services est exclue.
Il est même dit ici http://www.senat.fr/rap/a13-160-43/a13-160-433.html
Seuls quatre pays demeurent opposés à l'alignement des TVA « papier » et « numérique » : le Royaume-Uni (qui craint la remise en cause du taux zéro qu'il applique sur les livres papier), le Danemark, l'Estonie et la Bulgarie (pour des raisons d'orthodoxie économique).
LA POSITION DE MEDIAPART - UN CHOIX... ECONOMIQUE ?
Mediapart savait être dans la non légalité. En tous cas l'application de cette TVA réduite a été volontaire tout en sachant que la loi ne l’autorisait pas.
Des déclarations de Mediapart, datant de 2008 précisent bien que les autorités fiscales semblent avoir a plusieurs reprises précisé que le taux de 2.1% n'était pas applicable a la presse en ligne. Et aucunes déclarations écrites n'ont montré un quelconque moratoire de la part des autorités fiscales
http://www.mediapart.fr/journal/france/230508/mediapart-part-en-campagne-pour-la-liberte-et-le-pluralisme-de-la-presse?onglet=full
Extrait:
'Or ce taux (Mr Plenel parle du taux réduit) est toujours refusé à la presse payante en ligne, avec constance, malgré les efforts méritoires d'un député UMP, Patrice Martin-Lalande.'
Ne pas payer ses taxes comme la loi Française fiscale le demande est même présenté comme un acte de désobéissance pour faire avancer la loi et bénéficier d’une TVA réduite (que le prétexte soit fallacieux ou pas n'a pas autant d'importance que cela ?). Acte de désobéissance qui profite financièrement aux entreprises qui l'ont appliqué et qui consiste à ne pas payer une taxe aux français... (Petit problème déontologique, non ?).
Apres ce choix délibéré, aller crier au complot (en utilisant des tournures de phrases que le FN ne renierait pas sur le lien avec Cahuzac par exemple) en se victimisant peut paraitre pour le moins surprenant… Venant d'une rédaction nous ayant plus habitué à présenter des faits, pas des conjectures.
Quand on parle de moratoire on commence déjà par publier La copie datée de la "lettre de rescrit " qui montre cela
http://www.actes6.com/fiscal/f_recus_fiscaux_rescrit.htm
UNE DISTORTION DE MARCHE SCANDALEUSE ?
Et on parle de distorsion de marché - Surtout quand l’ensemble des medias papier s’appliquent eux même une TVA normale leur revenus numériques (quand parfois même le revenu est issu de la vente en PDF de leur journal sans aucun autre contenu interactif). Donc où est la distorsion ? Cette info n'est jamais apparue sur Mediapart non plu

Dessin de Ysabeau (merci a lui)
La TVA s'applique de fait en fonction du mode de distribution du produit (qui fait partie de sa valeur ajoutée) c'est très courant contrairement à ce qu'explique Mediapart. Plusieurs exemples sont donnés dans les commentaires de ce blog.
L'ARRET RANK - ou la sombre histoire de machines a sous identiques mais assujetties a une TVA différente
Le seul argument formel et crédible avancé par Mediapart pour justifier son choix est l’arrêt Rank (voir sur ce lien http://curia.europa.eu/juris/liste.jsf?num=C-259/10&language=fr). Cet arrêt lié aux jeux d’argent (loterie) en Grande Bretagne. La cour de justice européenne a été saisie par la cour anglaise pour statuer sue une affaire opposant Rank au fisc Anglais dans laquelle Rank (société exploitant entre autre des casinos) avait déjà gagné et le fisc de la couronne avait fait appel. Cet arrêt clarifie qu’on ne peut pas appliquer de taxes différentes TVA pour un même produit (en l’occurrence des machines à sous et des bingos – rien à voir avec la dématérialisation des medias car on ne parle même pas de différence de traitement entre jeux en ligne et jeux ‘papiers’. On parle de différence de traitement des mêmes machines a sous. Et certainement pas du principe d’égalité et de neutralité des supports - bizarre que MDP pourtant jamais avare de liens externe ne nous l'ai pas communiqué dans leurs articles impartiaux sur ce sujet. Mais peut-être y a t-il plusieurs arrêts RANK. En tous cas celui-là ne répond même pas a la directive en question mais a une directive précédente...
Ce simple arrêt de la CJE a suffi à Mediapart pour annoncer fièrement que c’était l’état qui était dans l’illégalité. Il est peut-être plus prudent de laisser les juges (qui seront quand même saisis, j’imagine) statuer sur ces points. Il n’est pas si évident de prétendre que Mediapart soit un journal papier et non un media en ligne quand l’ensemble des medias diffusant sur internet paient eux une TVA normale. (mais les juges décideront surement).
Apporter une antenne libre à son avocat pour, sous l’enrobage d’une mini couche juridique, expliquer que l’état est en tort alors que ce sont les juges qui doivent le décider (et pas l’avocat de MDP) est déontologiquement douteux (séparation des pouvoirs ça rappelle quelque chose a quelqu’un ?)
MAIS AUSSI... Sans aucun rapport avec le taux de TVA ?
Et les autres arguments publiés sur ce sujet par MDP (ne parlons pas d'articles parlons plutôt de propagande) sont étranges
- MDP est dans son bon droit car Mediapart est un élément indispensable pour notre démocratie
- MDP est innovant et audacieux
- une TVA à 2% sur les journaux en ligne va garantir l'accès a l'information aux plus pauvres (???). Encore faut-il que les plus pauvres aient un smartphone avec le bon forfait ou une connexion internet et un bon ordinateur. La mise a disposition de presse papier (gratuite) dans certains endroit serait peut-être un peu plus efficace, non ?
- Les autres Medias récupèrent plein de subventions (oh les vilains). Donc Mediapart ne prendrait pas beaucoup… Ah voilà on parle enfin d'une aide de l'état à mediapart... Mais mediapart en a t-il vraiment besoin ?
Mais Quel est le rapport entre tous ces points plus ou moins politiques avec la TVA à payer ?
L'indépendance d'un journaliste se mesure t-il au taux de TVA qui lui est appliqué ?
MEDIAPART - En Danger ?
Medipart est-il en danger ? Est-ce une exécution ? Quelle est l'urgence ? Vous avez tous lu fin décembre. C'était la fin. Tous aux postes de combat va falloir que ça chauffe. Sauvons le soldat MEDIAPART
Les chiffres sur mediapart les 5 ans sont dispo ici http://www.mediapart.fr/files/Mediapart_Cinq_ans.pdf
Il manque bien sur la gouvernance (qui contrôle quoi), Ce qui est primordial pour avoir une belle vue sur la veritable indépendance des journalistes de Mediapart: une description des process internes de Mediapart. Nous avons un groupe très limité de personnes qui sont actionnaires, dirigeants de ce media et qui sont aussi rédacteurs en chef et journalistes. Un minimum de description des différents comités et des process qui sont utilisés pour garantir l'indépendance des journalistes aurait été souhaitable. Et la façon de traiter les conflits d'intérêt comme celui que nous avons ici
Et surtout le détail de tous ces chiffres mais c'est un bon début. On y lit que MDP
- a provisionné 750K € sur les 3 premières années: 2008, 2009 et 2010 très probablement pour couvrir un éventuel redressement fiscal puis a arrêté de provisionner en 2011 et 2012.
- les charges ont augmenté de +20 % entre 2011 et 2012 a effectif constant (ca mérite une petite explication aussi peut être de MDP en toute transparence)
Analyse: on voit que les couts explosent en 2012 (sans véritable explication) mais surtout que mediapart arrête de provisionner la différence de TVA subitement alors que
- l'arrêt RANK, qui est le seul argument présenté jusqu'ici par MDP date de novembre 2011
- il apparait que même si l'état français change sa loi en 2014 (au risque de payer des amendes a l’Europe), ce ne pourra pas être rétroactif. D'où la nécessité de provisionner. En cas de redressement la sanction est imparable
- l'abonnement n'a pas baissé depuis. L'arrêt du provisionnement s'est donc traduit par une augmentation artificielle des bénéfices
Si on ajoute à ces bilans le passage en 2013 a 81 000 abonnés... on va voir (sauf si les couts augmentent encore en 2013) une spectaculaire augmentation des bénéfices en 2013.
Nous constatons donc que
- Il y a des réserves provisionnées capables de gérer directement le redressement des 3 premières années qui sont demandées immédiatement et qui ont déclenché toute cette propagande. Autrement dit MDP semble avoir été préparé à ce redressement. (Contrairement a ce qui a été avancé dans plusieurs articles sur ce site)
- la marge d'exploitation si les couts sont plus ou moins maitrisés en 2013 devrait etre capable de régulariser directement 2013 puis assez rapidement 2011 et 2012
Largement de quoi sauvegarder l'indépendance de Mediapart (même à TVA normale) et ceci sans même faire appel aux abonnés !
Rassurons tous les fans inconditionnels de Messieurs Mauduit et Plenel. Apparemment pas de danger de mort pour Mediapart, en tous cas pas d'un point de vue financier (au niveau déontologique c'est autre chose).
CONCLUSION
Ça me fait penser à un homme qui met le feu à sa maison pour voir si le service des pompiers est efficace dans sa ville. Et qui crie au scandale quand sa maison finit par se calciner. Et qui reproche aux pompiers d’avoir mis le feu à sa propre maison et d’être des incapables…
En quoi la liberté d’expression est-elle dépendante d’une TVA ?
Monsieur Plenel a déclaré ‘"Ne pas payer ses impôts, chercher à s'y soustraire ou à y échapper, c'est donc faire le choix de la barbarie du chacun pour soi."
Renie-t-il maintenant cette déclaration ? Sachant que Mediapart semble quand même en mesure de payer cette TVA normale…
A quoi sert d’avoir un media indépendant s’il agit exactement comme les médias dépendants, voir même pire, quand ses intérêts financiers sont en jeu
PROPAGANDE ? Sur Mediapart ?
On va commencer par un article paru chez un concurrent de Mediapart : BFM. Allez lire. Bon article. Journaliste à engager car il a fait des recherches et a pris du recul. On aurait tellement aimé que cette info vienne de MediaPart
http://www.bfmtv.com/economie/tva-presse-internet-dit-loi-676320.html
On peut aussi regarder comment @si parle à ses abonnés. Comme à des adultes en exposant les faits. Et l’ensemble complexe de la situation de façon factuelle. Bravo.
http://www.arretsurimages.net/contenu-imprimable.php?id=4047
Tous leurs comptes sont en lignes, ils expliquent ce qu’ils font et ne demandent pas dans un élan tragique le soutien inconditionnel de leurs abonnés.
Voyez par contre le traitement de Mediapart
Ce media omet des éléments déterminants pour la compréhension du problème (comme décrit dans l'ensemble du blog), Mais plus grave entame un lavage de cerveau intégral (cliquez ici), nous fait croire qu'elle va mourir (principe de calimero cliquez ici), qu'elle est dans son bon droit (cliquez ici), qu'elle a besoin de nous ses clients.... Qu'elle demande de signer des pétitions (cliquez ici). Qu'elle fait un lobbying de l'extrême pour faire changer la loi a son avantage auprès de tous ses amis politiciens (cliquez ici).
C'est a ce moment précis ou Clint Eastwood sort du placard pour tuer tous les méchants et sauver Mediapart.
Quelle belle pièce de journalisme indépendant
Mon amer constat (basé sur tous les éléments factuels décrits ici) est que Mediapart:
- A organisé sa propre propagande sur son site sans aucun discernement
- N’a pas informé ses abonnés de façon factuelle
- Tire des conclusions juridiques sur la base des déclarations de ses avocats sans préciser que ceci n’est que leur point de vue qui est en tous points discutable
- N’a répondu à quasi aucune interrogation faites par ses abonnés sur les différents forums
- Justifie son comportement par des arguments sans aucun rapport avec le sujet en question (mediapart pierre angulaire de la démocratie et entreprise audacieuse, liberté de la presse….). Cela ressemble plus à de l’enfumage qu’a un argumentaire sérieux
Tout ceci dans un contexte de crise sociale ou ne pas payer ses impôts est très lourd de sens
Force est de constater que Mediapart peut être qualifié de partial vu que mediapart devra subir des conséquences financières si le redressement est confirmé. Où est le code de conduite qui devrait gérer ces conflits d'intérêt dans un media référence de l’independance ?
Tout ce qu’on peut dire c’est que Mediapart a perdu sur ce sujet l’occasion de montrer son exemplarité. Où est la prise de recul ? Où est l’autocritique ?
En tant qu’abonnés nous ne sommes pas un fan club ou dans une secte. Nous avons notre libre arbitre et souhaitons l’exprimer.
LES QUESTIONS PRECISES
Donc voici les questions précises. Peut-être peut-on espérer que Mediapart par lui-même réponde de façon factuelle à l’ensemble de ces questions. Ou peut-on espérer qu’un autre journal le fasse à sa place….
1. Quelles sont les périodes pendant lesquelles Mediapart a appliqué une TVA à 2% . A priori depuis le début, exact ?
2. Mediapart a t'il provisionné dans ses comptes la possibilité qu'un contrôle fiscal leur demande rétroactivement de payer une TVA Normale. A priori en 2008, 2009, 2010, Exact ?
3. Pourquoi avoir stoppé ces provisions à partir de fin 2010 ?
4. Quand Mediapart parle de Moratoire. Ce ‘moratoire’ a-t-il été fixé par écrit dans une communication quelconque de la part des autorités fiscales françaises?
5. Mediapart a t’il envoyé une lettre de recrit aux autorités dans ce cadre ?
6. Mediapart est-il en danger s’il doit s'acquitter d'une TVA normale pour les trois premières années (alors que vous semblez avoir provisionné quelque chose) ?
7. Si Mediapart est réellement en danger alors à quoi servent ses provisions ?
8. Et comment un media hyper rentable ne pourrait pas payer une simple TVA ?
9. Pourquoi les charges d'exploitation ont bondi de 20% en un an (sur 2012) à effectif constant
10. Pourquoi ne pas avoir baissé les abonnements si tôt que les provisions n'étaient plus faites ?
11. Comment est gérée la gouvernance de Mediapart et les conflits d'intérêt ?
12. Pourquoi ne pas auditer vos comptes et les publier sur votre site chaque année ? Ce que vous publiez semble très succinct
13. Y a t'il des règles claires édictées en toute 'transparence mediapart' disponibles en lecture quelque part précisant comment les blogs sont présentés (et l'ordre dans lequel ils sont présentés) dans la partie club de Mediapart? Sinon alors comment faites-vous ce tri ?
14. Pourquoi ne pas implémenter une fonction comptant les lectures de chaque blog ? Cela peut permettre de prendre conscience à chaque blogger de son audience et juger de l'impact de ses écrits (le but étant évidemment de s'améliorer en tant que blogger)
15. Avez-vous de manière générale un endroit ouvert au public ou les demandent d'amélioration de votre site sont discutées ?
16. Y a t-il une redistribution du prix des abonnements vers les blogs les plus lus ? Chaque blogger étant un journaliste en puissance. Les meilleurs bloggers peuvent prétendre à recevoir une rémunération tout comme un journaliste maison.
17. - Mediapart peux t'il informer ses abonnés de la TVA appliquée en 2013 et applicable en 2014 ?
Apparemment Mediapart est trop occupé à mobiliser et à faire du lobbying tout azimut et n’a pas le temps d’informer ses abonnés sur ce sujet… La plupart de ces questions ont en effet déjà été posées
Si vous avez des éléments de réponse n’hésitez pas. Ce blog est là pour cela.
Merci à tous les abonnés contributeurs qui sont intervenus sur ce blog (et sur d'autres blogs) et sans qui se blog n'existerait pas. Leurs recherches factuelles, leur implication a permis de rassembler tout cela
MSIE A JOUR DU 16 JANVIER
Cette mise à jour fait référence à une série de réponses venant d’Edwy Plenel aux questions ci-dessus. Je tiens à le remercier par avoir répondu personnellement à ces questions
Ces réponses sont disponibles ici dans les commentaires
Je ne souhaite même pas commenter les attaques personnelles indignes de Plenel à mon encontre.
Cher LEG, le respect du pseudonymat de nos abonnés m'interdit d'expliquer plus en avant les raisons de votre acharnement contre nous. Je voulais juste souligner l'inégalité des armes entre un personnage public, moi dans le cas d'espèce, qui vous répond sans masques et vous-même qui m'interpellez sans que nos lecteurs puissent comprendre ce qui vous motive.
Interpréter l'acte de poser des questions et de présenter des faits comme un acharnement, cela en dit plus sur lui que sur moi. Et les insinuations n’enfoncent que la personne qui les produit, venant d'un journaliste chevronné comme Plenel... No comment.
Revenons aux faits : Mediapart applique une TVA à 2% depuis le début, a bien provisionné la différence jusque fin 2010 et a stoppé de provisionner car Mediapart a anticipé un changement de TVA qui semble t'il n'a pas eu lieu. (tiens donc)
Ce non provisionnement a permis d’accroitre artificiellement la rentabilité de Mediapart mais l’a artificiellement fragilisé (la preuve).
Il ne me semble pas très logique d'anticiper surtout sachant qu'un changement de TVA n'a apparemment que très peu de chances d'être rétroactif...
Aucune nouvelle info sur le moratoire qui était pourtant ‘de fait’, ni sur un possible rescrit qui auraient légitimé la volonté d’avertir avant tout contrôle fiscal le fisc de la démarche ‘politique’ de Mediapart et de prouver à posteriori sa bonne foi. (La bonne attitude aurait de toutes façon été de contester mais de payer une TVA normale tant que la loi ne change pas…)
Une simple décision de s’auto appliquer une tva super réduite (avec ou sans communiqué de presse) ne signifie pas que le contrôleur fiscal de Mediapart soit averti avant le contrôle fiscal (il le voit au moment du contrôle).
Difficile alors de crier alors au complot et a l'acharnement fiscal, en toute bonne foi.
Il semble confirmé que les différents articles de l'express sont bien plus proches de la réalité que la soupe intellectuelle proposée en lecture à nous, pauvres abonnés de Mediapart.
Je ne peux que conseiller cet article de synthèse de @si rédigé en octobre 2013 (avant le controle de Mediapart)
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-10-23/Mediapart-ombre-et-lumiere-L-Express-id16284
LE CAS ODYSSEE VENTURE
Odyssee Venture a investi 1M € et pris 22% des parts de Mediapart (semble t’il en 2009)
Même si cette existence n’a jamais été cachée (dixit Plenel), ce financement ne semble pas avoir été annoncé nulle part (vous ferez vous meme le distingo entre ne pas annoncer quelque chose et le cacher, quand on est un media reconnu). En tous cas rien de publié sur Mediapart. Et les modalités non plus (quand et comment l’investisseur peut-il se désinvestir, auprès de qui, quel est son droit de regard….)
Le lien entre Mediapart et odyssee venture a été annoncé dans L'express en Mars 2012 et pas en 2009 et pas sur Mediapart
http://blogs.lexpress.fr/tic-et-net/2012/03/12/mediapart-finance-par-limpot-sur-la-fortune/
Papier polémique vu qu’odyssee venture est présenté comme un fond d'investissement pour personnes payant l'ISF (selon l'express) ... Pas terrible quand on parle d'indépendance...
Donc Mediapart semble devoir rembourser 2.5 fois ce que ce fond a investi. Les rentiers nous remercient...Mais il y a peut-être d'autres actionnaires à rembourser - cf l'article de @si dont le lien est juste au-dessus. En tous cas le meilleur moyen trouvé pour rembourser est de frauder la TVA et de ne pas couvrir ce risque par des provisions... ce qui a rappelons le gonflé artificiellement les bénéfices de la société.
Les échos et BFM TV en mars 2013 publient un article. Apparemment basé sur une conférence de presse de Mediapart qui confirme l'article dans l'express publié un an plus tôt
http://www.bfmtv.com/economie/mediapart-a-recherche-nouveaux-actionnaires-465284.html
Mais sur mediapart: pas de gros articles de la rédac. Juste un commentaire en Mars 2013. Une discussion sur un blog ou un abonné suite aux articles parus dans la presse s'était lui-même inquiété de ne rien voir sur le site Mediapart. La réponse de Plenel vaut son pesant de cacahuètes :
http://blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel/140313/mediapart-cinq-ans-une-liberte-encore-fragile
Commentaire fait le 14/03/2013, 16:48 | Par vlo
Quand mediapart compte t’il mettre a jour cette référence ici (qui est pourtant accessible ‘qui somme nous ?’)
MEDIAPART EN DANGER ?
Je n’ai reçu aucune information factuelle sur les conséquences financières de ce redressement. Mediapart semble avoir les moyens d’assumer sa dette fiscale, mais cela ne semble pas compatible avec ses projets de rembourser (à hauteur de 2.5 fois leur investissement) ses investisseurs indépendants. Ils auraient pu nous présenter les choses dès le début sous cet angle. ‘J’ai besoin de fonds pour rembourser un ou des actionnaires’. Il y a des dizaines de solutions pour cela sans crier au scandale fiscal et à la victimisation.
Il est maintenant bien entendu que le petit tour de passepasse fiscal visant à générer un maximum de cash pour rembourser cet actionnaire, la question sur les abonnements (Q. 10) n’a plus de sens. En effet le but de Mediapart n’est pas de baisser les abonnements mais de rembourser des actionnaires à 2.5 fois la mise initiale. (désolé pour le hors sujet de ma question, un poil naif)
BACK TO THE FUTURE
Mr Plenel s’enferme dans sa décision de rester dans l’illégalité fiscale (en tous cas celle de mediapart) d'appliquer la tva a 2% pour Mediapart pour 2014. Je ne sais pas si il continue ou pas de ne pas provisionner les risques associés à ce choix.
Cette reponsee me pose un problème éthique et profond. Je ne souhaite en aucun cas cautionner une fraude, quel qu’en soit la raison.
Difficile par contre de continuer la posture de victimisation. Mediapart continue sa stratégie préméditée de ne pas respecter les règles fiscales françaises.
Ils doivent vraiment avoir confiance dans leur force de nuisance/lobbying qui est d’une certaine façon en opposition totale avec leur déclaration proclamée d'indépendance.(Car l’indépendance va dans les deux sens)
J'espère en tous cas que l'esprit journalistique reprendra le dessus et que le traitement de ce dossier redeviendra impartial et factuel permettant à nous lecteurs de développer leur libre arbitre sans se faire enfumer (en commençant par mettre l’ensemble des actionnaires de mediapart, Plenel y compris, en retrait de la couverture de Mediapart sur ce sujet). On verra...
A la place de Mediapart j'essaierai de résoudre mes problèmes d'actionnariat pas d'autres moyens... (Car c'est bien de cela dont on parle)
CONFLIT D'INTERET. QUESAKO ?
Mediapart semble aussi nier un quelconque conflit d’interet
Plenel est journaliste, directeur de mediapart mais aussi l'un des actionnaires, Il publie des articles au sujet de mediapart, accusé de fraude fiscale. La non provision de l'écart de TVA à partir de 2011 a permis de faire apparaitre des bénéfices artificiels et donc par voie de conséquence influer sur la valorisation de son entreprise (donc de son capital).
Peut etre mediapart doit urgement relire tout ce qu’ils ont pu écrire et comparer à ce qui a été établi ici mais aussi dans d'autres journaux comme @si et ils comprendrontz aisément l'ampleur du problème.
Aucun article sur mediapart n'a émis le moindre doute, n’a effectué le moindre recul ni généré le moindre questionnement ou la moindre analyse.
Aller interviewer son propre avocat afin qu'il établisse le droit absolu (en la faveur de MDP et sans aucunement laisser planer le moindre doute) ou faire intervenir son président de société des amis n'a pour moi rien à voir avec une démarche journalistique mais relève plus d’un plan de communication de crise d’une entreprise attaquée (a la TOTAL lors d’une marée noire). Quand en plus les intérêts personnels de Plenel, Mauduit et consorts sont en jeu….
A partir du moment où ces actionnaires omnipotents occupent plusieurs postes, il est quasi impératif d'établir un code gérant les conflits d'intérêt et qu’ils s’effacent en tant que journaliste et président lorsque leurs fonctions d'actionnaire sont directement impliquées (par exemple) sur des sujets comme celui-ci.
Mediapart ne peut prétendre être un journal indépendant, exemplaire et moderne sans avoir codifié tout cela’
Mediapart pourra t’il évoluer ?
Difficilement au vu des comportements recents de justification aveugle sans aucune forme de mea culpa sur differents sujets depuis quelques semaines...
Merci à tous les abonnés qui ont utilisé leur libre arbitre et contribué a retablir un semblant de normalité dans Mediapart.
Tout n'est peut etre pas perdu et Mediapart peut evoluer afin de retrouver une credibilité bien entamée il est vrai. La derniere campagne de pub lancée aujourd'hui me laisse perplexe quand même sur les volontés délibérées d'enfumage dans la communication de Mediapart (A Qui appartient votre journal ?)
Leg