Echec scolaire : le bout de journal qui sentait la morue
Avertissement préliminaire
Certains mots utilisés ici peuvent choquer de chastes oreilles.
Contrairement à l'impression qu'ils donnent au premier degré, ils ne cherchent pas à provoquer la révolution, mais au contraire à la prévenir conformément à la logique suivante :
Une révolution se produit lorsque la dialectique du maitre et de l'esclave fait basculer la situation au détriment d'une caste dominante, qui a eu tout le loisir de se maintenir au pouvoir pendant un temps assez long parce qu'elle était très habile pour manipuler, alors qu'elle était à peu près nulle pour gérer.
Elle est la conséquence d'une immaturité politique collective. L'histoire a montré qu'en fin de compte une révolution ne réglait jamais les problèmes de la société qu'elle était censée résoudre
Ceux qui font le lit de ces troubles sont les bien-pensants et autres bénis-oui-oui qui pratiquent un aveuglement complice devant une corruption dont leurs enfants seront les victimes.
Ces bien pensants laissent libre cours à la langue de bois, à quoi ils répondent par un langage empreint de respect et de soumission à l'autorité.
Pour prévenir la révolution, il est donc nécessaire de remettre à l'honneur d'abord un vocabulaire considéré comme inacceptable par les chiens de garde du communicativement correct
Voir l'article : «Vocabulaire nouveau contre la langue de bois, pour prévenir la révolution », sur le forum ABC de la langue française
Le changement de ton adopté ici a été popularisé par le célèbre livre de Stéphane Hessel : « Indignez-vous » et aussi par l'exploit médiatique de Jean-Luc Mélenchon à l'émission « Des paroles et des actes » du 25 avril 2013.
Parmi les mots nouveaux utilisables pour prévenit la révolution, on va ici mentionner une brêve illustration de « savoir-se-vendre ». Il désigne des adeptes de la formule "savoir se vendre" présentée comme étant magique pour trouver un emploi aux alentours de 1990. Avec une idée aussi généreuse, , on ne s'étonnera pas si, depuis cette époque, les savoir-se-vendre ont fait beaucoup de petits, surtout si l'on considère le simplisme des discours de perroquets des deux camps politiques.
Les savoir-se-vendre prolifèrent notamment dans les médias, à la faveur d'une pyramide des salaires de plus en plus haute, avec une base qui s'est élargie en s'écrasant vers le bas: pendant qu'un rédacteur en chef gagne une fortune, le journaliste lambda a intérêt à s'écraser s'il veut continuer à ramener sa paye à la fin du mois.
Savoir se vendre !: un exemple de "journalisme qui sent la morue" est présenté avec humour dans l'article intitulé: "Des pompiers d'élite sacrifiés délibérément dans un incendie criminel" "Juillet 2009. L'incendie de l'échec scolaire est là, gigantesque. Pour faire semblant de le combattre, ceux qui l'organisent n'hésitent pas à y jeter leurs meilleurs soldats du feu: recteurs, préfets, présidents de régions, journalistes, ....."
Dans cet article, l'exploit relaté de Madame le Recteur est tout particulièrement d'actualité, étant donné la présente bataille du temps scolaire
E - Telle Jeanne d'Arc sur le bûcher
Fonction oblige, Madame la Rectrice se grille avec un éclat tout particulier.
Son stoïcisme fait penser à Jeanne d'Arc disparaissant au milieu des flammes et marmonnant mécaniquement, devant la croix de l'évêque Cauchon, des prières auxquelles elle ne pouvait plus croire
On devine à quel point sa conscience est violée et comment ses paroles se nouent dans sa gorge, quand elle rappelle "les efforts déjà déployés depuis la loi de 2005 avec le renforcement du soutien scolaire individualisé en 1er degré".
Pour info, ce "renforcement du soutien scolaire individualisé en 1er degré", c'est tout simplement la suppression d'une demie journée hebdomadaire de cours pour tous les élèves du primaire ayant une scolarité normale ou bonne, suppression qui est entrée en vigueur un an plus tôt, à la rentrée 2008
Voir le tract intitulé: "Les deux heures de "soutien"scolaire: un calcul de voyous". Il montre comment, derrière une guéguerre de façade, les syndicats d'enseignants et le gouvernement se retrouvent en réalité dans une parfaite connivence pour saboter le service public d'éducation.
Les syndicats se sont rachetés vers 2011, dans une opération complaisamment médiatisée où ils offraient au recteur de Besançon un chèque géant censé être une prime adressée par le ministre pour cause de performances dans les économies réalisées
Ortograf-FR doc f455-d04 avril 2013