Il fallait dire non à l'Europe de Maastricht, et à tout ce qui s'en est suivi. Certains l'ont fait dès le début, d'autres l'ont fait un peu plus tard, et d'autres encore s'aperçoivent maintenant de ce qui s'est joué alors. Et peu importe le moment.
Car c'est une vieille histoire qui s'est déroulée.
Cela fait longtemps, en effet, que "l'on" rêve de constituer l'Europe, sa zone de libre échange, sa monnaie unique.
Cela fait si longtemps que De Gaulle, déjà, avait freiné, en réclamant une Europe des patries, et que George Simenon, repris par Verneuil, Audiard et Gabin, dans un morceau d'anthologie, avait prévenu de ce qui se préparait.
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Alors oui, "on" rêve depuis longtemps de faire l'Europe. Mais ce n'est pas moi, ni vous qui en rêvait de cette Europe là.
Lorsque l'on nous parle d'une Europe révée, il est donc bon de se demander qui est le rêveur - les multinationales, les grands capitalistes.
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Les "souverainistes", comme on les appelle souvent dans l'intention de les dénigrer, ont commis cette erreur terrible d'avoir raison en prévoyant un avenir sombre.
Mais la question qu'il faut se poser est la suivante :
Jusque là, qui a fait des promesses trompeuses? Quelle parole ne s'est pas réalisée?
Et demandez-vous ensuite : alors, qui a pu et peut faire la meilleure analyse de la situation?
On dit parfois aux "nonistes" que finalement, c'est bien pour eux toute cette crise, ça leur donne leur "revanche".
Comme s'il s'agissait d'un jeu.
Imagine-t-on qu'on demande à un medecin, qui diagnostique un cancer, contre l'avis de ses collègues, et dont l'avenir lui donne raison, s'il est "content", s'il a "sa revanche"?
Au fond, tout ce qui se passe aujourd'hui est terriblement pathétique.