Voilà plusieurs longs mois (depuis l'été 2014) que je rends compte, dans les pages de ce blog, des pollutions aquatiques générées par la station de La Clusaz et ce, depuis longtemps (déchets divers et variés, pollution des fonds, captages récurrents et déneigements souillés).
Voir en particulier:
http://blogs.mediapart.fr/blog/marcelly/150714/la-clusaz-son-aval-cest-le-tiers-monde
http://blogs.mediapart.fr/blog/marcelly/090914/la-clusaz-et-ses-avals-la-station-propose-de-redresser-la-barre
http://blogs.mediapart.fr/blog/marcelly/171014/la-clusaz-et-ses-avals-le-silence-de-l-etat-et-de-ses-administrations
et
http://blogs.mediapart.fr/blog/marcelly/091214/la-clusaz-et-les-aravis-les-lecons-du-climat-le-rappel-de-la-loi
La mairie de La Clusaz a souhaité réagir en faisant effectuer, dans le courant du mois de septembre dernier, un grand nettoyage qui a fait disparaître le plus visible. Néanmoins il y a fort à parier qu'au printemps prochain la situation sera de nouveau critique puisque le déneigement de la voirie aura drainé, tout l'hiver durant, par la détestable habitude qu'à La Clusaz de se débarrasser de sa neige excédentaire à même la rivière, tous les détritus présents sur la chaussée et les parkings... Un reportage photographique sur cette réalité sera très prochaimenent mis en ligne. Par ailleurs, cette élimination des déchets les plus "matériels" n'aura en rien réglé la situation du colmatage des fonds, les étiages permanents par captages multiples, la dangerosité avérée de l'embacle artificiel créé par le déneigement etc...
En ce début février 2015 la presse halieutique (presse spécialisée dans la pratique de la pêche) a souhaité faire un tour d'horizon des pollutions aquatiques vues sous l'angle juridique. Le mensuel "La pêche et les poissons" sous la plume de Laurent Fonbaustier (expert en droit environnemental) y explique quelles sont les dispositions encadrant la lutte contre les pollutions des eaux; en trois volets (février n°837, avril n°839 et mai n°840) On y parle des Aravis et particulièrement de La Clusaz....
(La pratique de la pêche sert souvent d'indicateur pour les pollutions aquatiques puisque les pêcheurs sont les premiers témoins des pollutions. La truite - fario en particulier - est très sensible aux changements physico-chimiques de l'eau et, au titre de cette particularité, elle a pu servir de système d'alerte dans les alimentations en eau potable de certaines villes. Mais l'eau, ce n'est pas qu'un formidable terrain de jeu pour les pêcheurs, c'est un réservoir de vie, c'est un véritable élément de développement pour l'agriculture de plaine, c'est un facteur de loisirs pour de nombreux adeptes et c'est - avant tout devrais-je dire - une ressource vitale pour bien des peuples de l'hémisphère-sud .... Respecter l'eau - et même lorsqu'elle est abondante - c'est respecter les autres - à commencer par ses voisins directs - c'est respecter la vie et c'est se respecter soi-même...)
MARCELLY
La Pêche et les poissons de février 2015. n° 837. Pages 82 et 83 "Pollution des milieux aquatiques: Quels moyens pour lutter" Premier volet de 3 articles.