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Billet de blog 15 juin 2010

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La mort programmée des retraités

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LA MORT PROGRAMMÉE DES RETRAITÉS

Au cours des pots de départ à la retraite, il est de coutume, de rappeler à « l’heureux partant », - car il est toujours « heureux », qu’il a devant lui quelques longues années de « vacances » et « qu’il en profite le plus longtemps possible, en se conservant en bonne santé ».

Un : ce ne sont pas des vacances dans la mesure où des vacances supposent que l’on reprendra le boulot, qu’il y aura une « rentrée ». Là, ce sont de drôles de vacances qui généralement, se terminent très mal, par une « sortie » définitive.

Deux : économiquement, le poids des retraites deviendrait de plus en plus insupportable pour l’économie des nations où elles existent.

D’où une recherche de comment diminuer cette charge qui soudain deviendrait « insupportable pour les générations futures ».

Deux approches, comme d’habitude, nous sont proposées : une conservatrice, pessimiste et progressiste, donc optimiste.

Celle choisie par l’Union Majoritaire des Privilégiés est bien entendu pessimiste : augmentation de la durée de cotisation, de la durée du travail et augmentation des cotisations agrémentées de quelques taxes que paieront les plus pauvres et les couches moyennes.

Ce qui revient, au cas extraordinaire où le patronat jouerait le jeu, en ne licenciant plus ses collaborateurs de plus de 55ans, à supprimer les retraites.

En effet, c’est arithmétique : si l’on conserve les salariés au-delà de soixante ans, ce sont autant de postes qui seront refusés aux jeune condamnés à demeurer à la charge de leurs parents et grands parents, eux-mêmes retraités. Vient s’ajouter à cela, le nombre d’années d’études qui ne cesse de croître et le futur travailleur ne commencera vraiment à cotiser qu’à partir de 24 ou 28 ans, pendant 44 ans soit une retraite possible à 72 ans.

Compte tenu du stress, de l’accroissement de la pénibilité du travail, des fluctuations du Saint Marché, et des crises intrinsèques au système capitaliste, il y a peu de chance que ce futur salarié, fût-il auto-entrepreneur ne connaisse pas des périodes de chômage. D’où un report d’années de cotisations qui pourraient l’amener vers les 75 balais au mieux, ce qui prouverait qu’il possède une excellente santé.

Non ! En réalité, les bonnes âmes hypocrites qui nous gouvernent, parient sur la mort prématurée des futures générations et c’est la disparition du paiement des retraites qui nous est proposée.

A preuve, les constatations que font les médecins du travail ou ce qu’il en reste, et qui n’osent plus déclarer en incapacité des gens qui devraient l’être car, pour des managers eux-mêmes contraints à faire du chiffre, il faut immédiatement éliminer « le maillon faible », celui qui fait baisser le taux de productivité et de rendement.

Ne jamais oublier que les ficelles de nos élus sont tirées par les membres du Medef et du CAC 40, qu’ils soient de droite, normal, ou dits de gauche, ce qui l’est moins.

Et quand je pense qu’il y a encore des électeurs qui croient que le « P » d’UMP signifie « populaire ». Naïfs ! Et je suis poli.

Une autre approche, optimiste, celle-là, consiste à nous remettre en mémoire que les gains de productivité justement, que nous ne cessons d’accroître en dépit de la crise, pourraient fort bien être utilisés, non seulement à engraisser des actionnaires insatiables, mais aussi à abonder les caisses de retraite.

Une autre politique industrielle, au niveau européen, pour peu que l’on ait la volonté politique de se protéger contre les produits industriels fabriqués à bas prix dans les pays émergents, permettraient de regagner des emplois industriels qui ont été sacrifiés par les délocalisations et qui nous conduisent au suicide.

Je ne sache pas, en effet, que les chômeurs aient un fort pouvoir d’achat. Or, je constate que le chômage ne cesse de croître, que le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter et que les riches ne cessent de s’enrichir alors que les salariés, eux, sont de plus en plus nombreux, condamnés à survivre en dessous du seuil de pauvreté.

Logique arithmétique, plus il y a d’emplois offerts et rémunérés correctement, plus il y a de cotisations qui entrent dans les caisses, et plus le problème du paiement des retraites se trouve résolu. Non seulement, les caisses de retraites mais aussi celles de la sécurité sociale.

Enfin, la marmite explosive des « quartiers » en proie à l’économie de survie parallèle, qui repose sur les trafics en tous genres dont la drogue, se trouverait naturellement déminée en grande partie.

Mais pour cela, il faut se débarrasser des schémas de pensée inculqués dans les Hautes Ecoles, il faut revoir sa conception de la vie en y introduisant des valeurs que l’on a pour mission de piétiner et d’éliminer, en particulier, celles qui étaient en vigueur auprès du Conseil National de la Résistance.

Et l’on peut mesurer, en ce soixante dixième anniversaire de l’Appel du 18 juin, toute l’hypocrisie des partis en place.

Au lieu de résister à la pensée unique, de s’élever contre un système qui conduit les hommes et la planète à sa ruine, au lieu de faire preuve d’imagination et de se projeter vers un futur meilleur, l’on se contente de coups médiatiques, de mesquineries de nain méchant, on fait le matamore puis l’on se renie, on navigue à vue dans le brouillard, tenus en laisse par les profiteurs du CAC 40, avec comme seule perspective réelle, s’en mettre plein les poches, préparer sa prochaine réélection et… après nous le déluge.

Berlusconisation de la France, bientôt de l’Europe, de plus en plus une caricature d’union. Diviser pour régner ! Donc, encourager l’émiettement des nations au lieu de subir leur union. Nous avons assisté à l’implosion de la Yougoslavie, à la séparation de la Tchékie d’avec la Slovaquie, la Belgique, l’Espagne, l’Italie sont au bord de la rupture et chez nous le communautarisme commence à ronger la République laïque.

Chic ! Du coup, les entreprises bancaires, les consortiums, les trusts et autres holdings qui eux ne cessent de se regrouper pour s’agrandir, possèderont une puissance financière, - que dis-je, possèdent déjà une puissance financière supérieure au PIB de bien des états, et même d’états réputés riches.

Mais tout le monde courbe le dos, quand certains ne se mettent pas au service de ceux qui pressurent la masse des travailleurs dont ils tirent leur fortune, qu’ils dépensent en produits de luxe.

Jamais le marché de l’art, en ces temps de crise, ne s’est aussi bien porté.

Alors ! Si l’art m’attend, c’est que le vent est bon. Non ?

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