Les forces armées kurdes ont annoncé avoir tué quelques 70 "rebelles", rentrés par la Turquie à Rass al-Ain (Serékaniyé en kurde), au Kurdistan occidental.
"Environ 70 membres des bandes armées ont été tués" a déclaré Rustem Azad, un combattant des Unités de défense du peuple (YPG), armée kurde créée en juillet 2012.
Des dizaines d'autres ont été blessés, a-t-il dit sur la chaine de télévision kurde Ronahi TV, ajoutant qu'un combattant du YPG a été tué et un autre a été blessé, lors de ces affrontements depuis deux jours.
Les blessés dans rangs des rebelle sont été transportés dans des ambulances turques vers des hôpitaux de Ceylanpinar, ville jumelle de Serékaniyé, a-t-on appris de sources locales.
Les affrontements ont commencé mercredi 16 janvier, après un mois d'accalmie suite à un cessez-le-feu entre les kurdes et les groupes armés.
Mercredi, les groupes armés sous commandement du Nawaf Ragheb Al Bashir sont entrés à Serékaniyé depuis la Turquie, attaquant d'abord les habitants des quartiers kurdes, ce qui a déclenché les affrontements avec armée kurde, composée de milliers de femmes et d'hommes. Dans la soirée de jeudi, les combats se poursuivaient.
Le cessez-le-feu avait été conclu dans cette ville entre les kurdes et l’Armée syrienne libre (ASL), soutenue par l’Occident et la Turquie, ainsi que les Monarchies du Golf, suite à un accord qui prévoit la création d’un conseil du peuple pour diriger la ville et le retrait des groupes armés.
Selon des sources kurdes, des dizaines de « rebelles » avaient été tués lors des affrontements entre le 12 et 14 décembre. Après avoir subi de lourdes pertes, ces groupes avaient demandé un cessez-le-feu.
Les attaques contre les kurdes se multiplient
Ces nouvelles attaques intervient au moment où la Turquie a bombardé les 15 et 16 janvier les "positions" du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le Kurdistan irakien, tout en parlant de "négociations" avec le leader kurde Abdullah Ocalan, emprisonnée sur l'Ile d'Imrali depuis 1999.
Toujours le 16 janvier, trois attentats visant des partis kurdes ont tué au moins 31 personnes à Kirkouk et Touz Khourmatou, en Irak.
Moins d'une semaine avant ces attaques, le 9 janvier, trois femmes kurdes dont une membre fondatrice du PKK ont été assassinées à Paris.
Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde
Lire aussi:
-Les kurdes syriens rédigent les principes et les lois de leur autonomie
-Syrie : crise humanitaire et la politique visant à affamer les kurdes