Près de 700 kurdes ont été arrêtés depuis 19 avril, dont 160 entre dimanche et lundi, par la police turque à travers le pays.
Entre le 19 et le 21 avril, un manifestant de 18 ans est mort et deux autres grièvement blessés par balles, plus de 500 personnes ont été arrêtées, dont des enfants, durant les trois jours de manifestations pour dénoncer l’éviction de sept candidats indépendants présentés par le principal parti kurde BDP aux législatives qui ont finalement reçu le feu vert du Haut Conseil électoral (YSK).
Pour le ministre de l’intérieur turc, la mort d’Ibrahim Oruc à Bismil, dans la province de Diyarbakir, était « le genre de choses qui arrive » et qu’il s’agissait d’une « réponse graduée ». Le responsable de ce meurtre, la « police d’AKP », parti au pouvoir, reste impuni.
La police a procédé dimanche et lundi matin 160 autres arrestations de kurdes à Hakkari, Cizre, Kiziltepe, Adana, Istanbul et à Kocaeli, notamment lors des interventions violentes contre les tentes « pour une solution pacifique à la question kurde », dressées par les mères kurdes dans le cadre de la campagne de désobéissance civile lancée le 24 mars par le principal parti kurde le BDP. Parmi les personnes arrêtées figurent des dizaines de responsables du BDP.