Je n'ai pas voté pour François Hollande au premier tour des primaires d'octobre 2011. Ma candidate subit ce jour-là une amère défaite. (Voir mon billet : Ne pas pleurer sur le lait répandu ).
Au second tour, j'ai refusé de voter pour la candidate qui incarnait pour moi le TSSR de 2008 et le fraîchement défunt pacte de Marrakech visant à faire élire DSK. Suivant Montebourg, Valls et Ségolène Royal, je me suis rallié à la candidature de Hollande, en surmontant mes réticences.
Je l'ai ensuite soutenu dès le premier tour de 2012 ( je m'en suis expliqué dans mes billets Explication de vote) et, depuis, lui et sa majorité (je vote généralement EELV aux régionales et aux européennes).
Je l'ai soutenu depuis lors contre les attaques farfelues du sieur Mélenchon (l'homme du « foutu stylo » et du chavisme échevelé). Parfois un peu gêné de ne pas pouvoir prendre mes distances, parce que les attaques contre ce que je considérais (et considère toujours) contre le moindre mal étaient vraiment trop bêtes (du moins c'est ce que je pense).
« Je le ferais encor si je l'avais à faire. »
J'ai toutefois pointé à deux reprises l'ambiguïté de la politique menée, et écrit sur ce sujet deux billets qui ont eu au moins le mérite de bien faire rire quelques lecteurs de la gauche dite « de la gauche » ; ils en ont fait longtemps des gorges chaudes. Le clivage que je prévoyais est en train, et le basculement décisif n'a pas encore eu lieu. (Toutefois il semble que le rapport des forces évolue, plutôt favorablement).
À présent que les échéances électorales (intermédiaires, certes.. mais quand même) approchent, ainsi que l'heure de vérité des résultats économiques, Il est temps que je fasse le point sur mon soutien.
Je ne vais évidemment pas me rallier à l'extrême-droite, à la droite ou au centre. Ni à l'ultra-gauche.
Pour ce qui est du FDG, je n'ai toujours pas confiance, c'est le moins qu'on puisse dire ; ma méfiance s'est même accrue, en observant ses dirigeants et militants depuis un an et demi (en particulier au Club Médiapart)..
EELV est déconcertant. Si j'étais lyonnais je voterais sûrement pour eux ; ailleurs c'est à voir. Là où je suis, pas de problème : union PS-EELV dès le premier tour des municipales...
Je ne peux, faute d'autre perspective, que conserver mon positionnement actuel : soutenir la majorité, en oeuvrant, dans la mesure de mes faibles forces et lumières de bourrique, pour faire émerger la social-démocratie écologiste malgré les pesanteurs héritées du passé.
« Vieil âne, recru d'épreuves, mais jamais las de scruter dans la nuit la lueur de l'espérance. »