Le soutien du gouvernement argentin, aux prises depuis des années avec les fonds-vautours américains n'a rien d'étonnant.
Le soutien de Cavallo aux pressions de l'Eurogroupe non plus: pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage, ce péroniste libéral est l'archétype du "Chicago boy" arrogant, et il fut à plusieurs reprises ministre des finances sous Menem et De La Rua. Il mena l'Argentine à la catastrophe socio-économique de 2001-2002 par sa politique d'endettement extérieur en dollars et son entêtement à maintenir la parité peso-dollar jusqu'à devoir imposer le "corralito" (un blocage des comptes bancaires similaire à ce que vivent les Grecs aujourd'hui).
Il fut également mis en cause dans le trafic d'armes organisé par le gouvernement Menem au profit de la Croatie mais relaxé faute de preuves suffisantes. Sa politique d'inspiration monétariste eut pour seul objectif de supprimer l'inflation et d'intensifier les privatisations, sans égard pour l'augmentation du chômage et de la pauvreté (peut-être que cela vous rappelle quelque chose....).
Bref il fut à sa manière un économiste "compétent" comme les aime Monsieur Riès.
En Argentine on disait au moment de la crise: "Cavallo nos Chicago la vida" et quinze ans après, Cavallo continue de donner des leçons.
Pourtant, la dernière fois qu'il a été candidat à des élections il a fait 1,5% : les Argentins n'ont pas la mémoire courte.