On peut être journaliste d'investigation, avoir deux ou trois procès « aux fesses », et en bon méditerranéen sacrifier sereinement aux cultes de la plage, du soleil et du farniente entre deux coups d’œil sur son environnement : l'île de Beauté. Evidemment, la première idée qui vient alors, c'est partager son bonheur avec ses amis. Carte postale de Corse d'Enrico Porsia.
Plage de Cirindino, 16 juillet 2009. Corse Matin "Cyril Lucchini abattu en plein cœur de Sartène"
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Enrico Porsia. La première fois que j'ai entendu son nom, c'était en avril 1986, au téléphone. Avec un inimitable accent italien un ami me recommandait chaudement un certain « Enrico ». Il me demandait de le recevoir.
Une recommandation d'un camarade des « années de plomb » italiennes valait biographie. Je savais à quoi m'attendre, et je ne fus pas déçu. Un jeune homme débarqua dans mon bureau, au moment où, licencié pour faute professionnelle, je faisais mes cartons, sur le départ d'une « Compagnie des Reporters » créée six ans plus tôt, avec quelques amis photographes. Le moment n'était pas opportun, mais la vie réserve des surprises.
Le jeune homme, très civilisé, très déterminé, très attentif aussi, me montra un book de photographies de mode, dont certaines furent exposées plus tard à Milan.
Pour le tester, je l'envoyais sur un sujet délicat : « Paris première capitale arabe d'Europe »: histoire de savoir si il était en indélicatesse avec la police nationale qui occupait depuis longtemps le quartier de la Goutte d'or. Quand on est responsable d'une agence de presse, on se doit de vérifier le pédigré des reporters que l'on accrédite.
Devant son insistance à me montrer son travail, quelques mois plus tard, une fois le nuage de Tchernobyl passé, je le retrouvais chez moi. Son reportage était du bon travail. Précis, net, carré avec un œil que je trouvais prometteur. J'étais curieux de son évolution. Redevenu pigiste, plongé dans la télématique minitelienne, des 150 photographes de « Viva, la Compagnie des Reporters », je ne conservais de relations professionnelles qu'avec lui. Je devins son « picture-editor » personnel. Une expérience rare pour nous deux.
Ensemble, « nous avons fait » de beaux sujets couleur pour le Figaro Magazine et même une incroyable parution dans Géo. Incroyable par le nombre de pages, le choix du Noir & Blanc et le sujet sur la misère en France ! Quand je dis ensemble... C'est lui qui faisait toutes les photographies. Moi, je me contentais d'être la mouche du coche, le regard extérieur, le « training partner » pour les rendez-vous avec les chefs des services photos ou les rédacteurs en chef.
Ensuite, c'est à l'agence « Sipa press » qu'il collabora, mais une amitié était née. Après « Sipa press », en 1999, Enrico Porsia prit du recul sur la photographie. L'Internet était là. Avec quelques amis, dont Didier Daeninck, il créa le site « Amnistia.net », un journal indépendant sur le web pour s'adonner à un journalisme sans concession, avide de vérité. Un journalisme qui lui vaut quelques soucis judiciaires à la suite d'une enquête sur le plan d'occupation des sols en Corse. On peut lire son dossier Padduc sur « Amnisita.net », ainsi que dans « Libération » et « Backchich.info ».
Entre deux enquêtes, il revient à la photographie, et je suis heureux de vous en faire profiter, en attendant « mon » Visa pour Perpignan.Et c'est ainsi que je reçois des cartes postales de Corse :
Plage de Cirindino, 21 juillet 2009 : tourisme !
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Plage de Cirindino, 22 juillet 2009
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Plage de Cirindino, 21 juillet 2009 : tous les moyens de transport sont bons.
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Plage de Cirindino, 21 juillet 2009: Le tour de France...
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Corse, 17 juillet 2009: 10 000 Euros le m2
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Route de la plage de Cirindino, 21 juillet 2009
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Plage de Cirindino, 21 juillet 2009: a suivre
Photographie copyrigh Enrico Porsia
Michel Puech
23 juillet 2009
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Remerciements pour les photographies à Enrico Porsia