Après l'annonce de "la mort de Gamma" en juillet dernier, en fait le dépôt de bilan de la structure presse du Groupe Eyedea, cette fois c'est la fin du Groupe qui a été annoncé mardi 26 janvier 2010. Eyedea gère les fonds des agences Gamma et Rapho mais aussi ceux d'Hoa-Qui, Jacana, Explorer, Top, Keystone et Stills. L'œil public a fermé. Grazia Neri et des dizaines d'autres agences ont tiré le rideau. L'année 2010 semble bien sonner le glas non des agences, ou des banques d'images, mais des rédactions. La fin d'une démocratie journalistique à taille humaine.
Citation du communiqué de la direction du Groupe Eyedea
Paris, le 27 janvier 2010.
Hier, mardi 26 janvier 2010, un Comité d’Entreprise extraordinaire s’est tenu pour évoquer la situation de l’ensemble du groupe Eyedea.
Lors de cette réunion, l’opportunité de solliciter l’ouverture d’un redressement judiciaire, au bénéfice de l’ensemble des sociétés du groupe Eyedea, a été étudiée. En effet, à ce jour, seule la société Eyedea Presse, propriétaire du fonds Gamma, a été placée en redressement judiciaire.
L’ouverture de ces procédures complémentaires a donc été sollicitée aujourd’hui, mercredi 27 janvier, et devrait permettre de trouver une solution globale pour le groupe Eyedea.
Par la suite, lors de la prochaine audience prévue au Tribunal de Commerce de Paris, l’ouverture d’une période d’observation de 2 mois sera sollicitée. Cela afin de permettre aux candidats intéressés de formuler une offre de rachat globale. Dans cette attente, toutes les activités d’Eyedea se poursuivent normalement. Le groupe reste confiant quant à l’issue favorable de cette situation, la direction se trouvant d’ores et déjà en contact avec plusieurs candidats sérieux.
Plus que jamais, Eyedea tient à remercier ses clients et partenaires photographes de leur implication et de leur confiance.
Fin de citation.
Lire le billet : Visa pour l’image», Gamma fait débat!
Post-scriptum
Les lecteurs de ce blog me pardonneront la brièveté et la rareté de mes interventions, mais, pour dire vrai, depuis la fin du dernier Visa pour l'image à Perpignan; le cœur m'a manqué pour écrire sur ce métier qui me tient à cœur. Chaque jour, de mauvaises nouvelles tombent, et si, quand on est payé pour écrire, on se doit de signaler les trains qui n'arrivent pas à l'heure; quand on "déblogue", il y a un moment où la lassitude gagne le plus passionné devant l'immense désarroi qui s'est emparé du photojournalisme.