
Un rapport, publié hier par le Project for Excellence in Journalism,
propose des analyses et des mises au point sur les liens entre l’état des lieux de la presse américaine et les usages numériques. Le texte propose quelques mises en garde contre les interprétations trop enthousiastes du potentiel démocratique des outils participatifs en mettant en relief la réalité de la concentration des grands sites sur le réseau et leur affiliation avec la presse traditionnelle ou leur contrôle par “une minorité oligrachique” (“Even with so many new sources, more people now consume what old-media newsrooms produce, particularly from print, than before. Online, for instance, the top 10 news Web sites, drawing mostly from old brands, are more of an oligarchy, commanding a larger share of audience than they did in the legacy media. The verdict on citizen media for now suggests limitations.”). C’est dire combien est importante et rare l’indépandance dans cette période de crise pour la presse.
Pour les auteurs du rapport, la difficulté de la presse résulte directement du divorce entre les infos et la publicité, divorce qui fragilise financièrement le journalisme tout en le modifiant dans sa forme numérique en le transformant en un service au lieu de rester un produit. Pour regagner le terrain perdu, la presse numérique, comme MediaPart, doit devenir non pas seulement un lieu de passage, mais une destination.
Voici les principales conclusions du rapport:
1. News is shifting from being a product — today’s newspaper, Web site or newscast — to becoming a service.
2. A news organization and a news Web site are no longer final destinations.
3. The prospects for user-created content, once thought possibly central to the next era of journalism, for now appear more limited, even among “citizen” sites and blogs.
4. Increasingly, the newsroom is perceived as the more innovative and experimental part of the news industry.
5. The agenda of the American news media continues to narrow, not broaden.