Mithra-Nomadeblues_ (avatar)

Mithra-Nomadeblues_

Ecriture (un récit autobiographique) - poésie - sculpture - Littérature - musique - pédagogie - psychanalyse

Abonné·e de Mediapart

390 Billets

2 Éditions

Billet de blog 23 juin 2013

Mithra-Nomadeblues_ (avatar)

Mithra-Nomadeblues_

Ecriture (un récit autobiographique) - poésie - sculpture - Littérature - musique - pédagogie - psychanalyse

Abonné·e de Mediapart

Dernier billet corrigé

Mithra-Nomadeblues_ (avatar)

Mithra-Nomadeblues_

Ecriture (un récit autobiographique) - poésie - sculpture - Littérature - musique - pédagogie - psychanalyse

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le jugement ?
Ceux qui voient, entendent, sentent, mais qui ont le tort de révéler ce qu'ils voient, sont honnis, rejetés, haïs. Car il ne faut pas que ça voie.
Il faut donc se taire, il ne faut jamais rien révéler de ce qui peut gravement altérer l'intégrité d'autrui.
S'en prendre à l'intégrité d'autrui, est comme une intrusion insupportable. Comme un crime fait à « l'image » de l'autre.
J’ai donc eu tort. Il me fallait rester en retrait, ne pas intervenir, ne rien dire de ce que je voyais.
C'est parce que j'ai soudain lu que l'on traitait Arpège « d'immonde », que j'ai voulu prendre sa défense.
Et pourtant c'était vrai : Il y avait de l'immonde à être ainsi soudain mauvaise, et traiter Grain de sel comme un chien.
L'on ne doit pas blesser la tendresse.
L'on ne doit jamais blesser la tendresse.
Mais Arpège qualifiée d’« immonde », quel meurtre elle-même avait-elle pu subir dans sa vie, ou quelle mal aimée avait-elle dû être, pour peut-être s'enfermer parfois dans l'aigreur et l'indifférence, témoignant d’une absence d’émotion tendre, comme le chant d’un oiseau qui un jour se serait tu ?
Mais est-ce pour autant que l’on pouvait se permettre de s’en prendre ainsi à la personne même de Grain ? Et presque à sa liberté d’écrire ?
Ai-je donc finalement eu tort ?, tort de défendre une soudaine mauvaise dans son ton et sa manière, mais qui voulait, elle-même, dénoncer de l’impudeur et de la duperie ?
On ne tire pas sur une ambulance.


Mais y avait-il opportunité de parler de l’ambulance ?


Oui ou non, y avait-il duplicité, duperie ?
Oui ou non Arpège était-elle si immonde et si mauvaise que cela, à dénoncer ce qu’elle voyait, et que moi aussi je voyais ?
Avions-nous vu juste ? Avions-nous tort ? Tort de le dire ?
J’ai de bons sentiments envers Grain.
J’avais de l’amitié pour Arpège.
Ce n’était pas à Grain à qui j’en voulais, mais comme toujours chez moi, à cette recherche du vrai et à la mise en garde d’un fourvoiement que je voyais, mais sans doute inconscient.
Mais de quelle manière dire ce que l’on perçoit parfois, sans blesser ? Sans moraliser ?
…L’Enfer, c’est la morale…
Je passe mon temps à écouter, regarder, analyser, détecter, pour moi-même pouvoir m’y retrouver.
Ainsi une avalanche de haine s'est alors répandue. Et les coups ont porté et ont à leur tour blessé.
Il y a des gens qui ne sentent rien à la haine qu’ils projettent en la balançant, et la flanquent allègrement sans vergogne, et il y a ceux qui l'éprouvent et la détestent, tant elle fait mal.
Il y a ceux qui jugent, condamnent, rejettent, culpabilisent, moralisent.
« ne pas comprendre cela procède d'une inhumanité sans limite. » Ce commentaire en est arrivé à presque m’accuser de crime contre l’humanité.
Malgré toutes les apparences, je n’ai jamais voulu juger Grain, mais voulu exprimer ma réaction à ce qui ne m'apparaissait pas vrai dans son écriture, et au fond exprimer une mise en garde d'un fourvoiement.
Il y a donc eu mal dit de ma part et malentendu et l’on m’a jugée.
Mal dit dans ma façon de le dire quand j’ai parlé d’indécence, d’impudeur, de mise en scène, de spectacle ; très mal dit quand j’ai parlé à grand tort de "mythomanie".
Mal dit car cela est apparu comme des jugements, des condamnations – jugements absolument faux selon certains.
Je n’aurais sans doute dû ne parler que de fourvoiement.
Il y a donc eu blessures de part et d’autre à travers les commentaires. Chacun finalement jugeant l’autre.
Ces blessures sont infiniment regrettables.
Si Grain de sel ou d’autres ont pu se ressentir blessés voire très meurtris, c’est très regrettable.
.
Mais je ne peux pas regretter ma recherche de ce qui est vrai.
Et c'est au ton et au style que l'on reconnaît dans une écriture si c'est vrai ou faux, si l’émotion décrite ou sous-jacente est réelle.
N’aurais-je donc pas beaucoup mieux fait de m’abstenir de toute ingérence, ou de ne parler de Grain de sel que dans sa recherche évidente d’écriture, dans sa recherche précisément de cette émotion vraie dont je parle ?
Mais quand je parle de ce qui est « vrai ou faux » ne va-t-il pas encore y avoir malentendu ?
C'est sur ce « vrai ou faux» que je crains encore le mal dit et le malentendu.
Je ferme donc à nouveau ce dernier billet aux commentaires, craignant encore l’invective et la haine. Craignant surtout d’intervenir encore beaucoup trop, alors même que Grain de sel attend ces jours-ci des résultats sur sa santé. Et c’est cela, cette indécence de parler d’elle encore, alors même que sa santé est en danger, qui est apparu à certains comme mon indécence. Mais serais-je alors prise en otage, interdite dorénavant de dire quoi que ce soit ?

Mais pour les blessures infligées, je reconnais mes torts et fais ici amende honorable.
Et renouvelle mon souhait à Grain de sel de recouvrer sa santé.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet