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Billet de blog 11 novembre 2013

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SNOWDEN: La menace (à peine) voilée du Guardian

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Be careful what you wish for. Kick newspapers by all means, but, without them, be prepared for something much worse

Extrait:

Ce dernier paragraphe est inhabituellement clair et franc. Il admet l’argument des chefs des services de sécurité et du renseignement, relayé par l’essentiel de la presse britannique (les fonds Snowden sont dévastateurs pour le renseignement, disons anglo-saxon, USA et UK), mais en repousse la responsabilité vers ceux-là même qui gémissent : trop incompétents pour protéger leur matériel les plus essentiels et secrets, ils n’ont donc qu’à s’en prendre à eux-mêmes pour les conséquences.

L’argument met donc les adversaires face-à-face sans fioritures de langage ni gâteries de moralité type-patriotique :

“vous avez été incompétents en ne protégeant pas vos secrets, nous nous montrons compétents en les publiant”.

Le reste contient la “menace (à peine) voilée” :

si les pressions contre nous continuent, et même s’accroissent jusqu’à des mesures discrétionnaires de censure, alors vous allez le regretter.

Pourquoi ?

Parce que les journaux du fonds Snowden, et Snowden lui-même, – même s’il n’est pas mentionné dans cette partie de l’édito pour donner à la presse l’exclusivité de cette vertu de responsabilité, – ont été très prudents et très attentifs à ne publier qu’un minimum de documents, en choisissant ceux qui font le moins de dégâts.

(«Together with the New York Times and Washington Post, we have worked carefully and responsibly (in consultation with governments and agencies) to disclose a small proportion of what he leaked.»)

Si des mesures sont prises contre ces journaux (voir ce seul journal, le Guardian), alors l’on peut craindre ce qui arrivera à ce moment, c’est-à-dire la véritable dimension catastrophique que représente le fonds Snowden pour le Système ... Cette “catastrophe” pour “les services” qui a été évitée jusque là («The intelligence agencies were saved from true catastrophe by only one thing: the fact that Snowden didn't dump the material on to the web, but handed it instead to journalists.»), – cette catastrophe pourrait bien survenir :

«Be careful what you wish for. Kick newspapers by all means, but, without them, be prepared for something much worse.»

Cela nous ramène à un texte antérieur du plus grand intérêt par l’hypothèse qu’il était conduit à évoquer, ce texte du 15 juillet 2013. Le texte avait été suscité directement par une interview de Greenwald au journal argentin La Nacion du 13 juillet, où Greenwald précisait que Snowden n’avait autorisé la publication que d’une part très faible des documents du fonds Snowden, qu’il laissait inexploité notamment dans le chef de documents plus politiques que techniques, dont le contenu est littéralement explosif

Selon Greenwald :

assez d’informations pour causer au gouvernement US en une minute seulement plus de dommage que tout ce qu’il a subi dans toute l’histoire des États-Unis.

Nous écrivions à ce propos, ce 15 juillet-là :

«L’on comprend désormais, si Greenwald dit vrai et s’il est bien informé, – et il n’y a vraiment aucune raison pour que ce ne soit pas le cas tant cet homme nous a donné de preuves de sa droiture et de son expérience professionnelle, – que l’enjeu est d’une extraordinaire importance et d’une puissance considérable.

Les révélations qu’évoque Greenwald sont d’un calibre colossal (“...enough information to cause more damage to the U.S. government in a minute alone than anyone else has ever had in the history of the United States”), et dans cela qui a figuré dans les publications déjà faites à partir du ‘fonds Snowden’ rien n’approchant leur volume supposé de puissance et d’effets politiques. Dans l’actuel climat d’infrastructure crisique, de crise générale de confiance du public, d’impuissance et de division des directions-Système, on comprend que leur révélation causerait un choc qui pourrait avoir des répercussions difficiles à imaginer et, surtout, hors de tout contrôle...

Et le Système, dans sa fureur d’hybris, est capable d’effectivement provoquer cela en continuant à poursuivre Snowden jusqu’à une situation où l’activation des révélations de la partie cachée du ‘fonds Snowden’ serait possible

A lire d'urgence:

Texte intégral : La menace (à peine) voilée du Guardian

 Merci  DANYVES pour l'info :o)

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