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Billet de blog 22 septembre 2013

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CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai lu trop tôt "Ainsi parlait Zarathoustra".

Avertissement: ce billet ne convient pas aux gens pressés, aux atrabilaires, aux gens sérieux... il contient une dose inconnue d'un agent soporifico-humoristique. Mais si vous êtes malgré tout intéressé allez au dernier paragraphe: il résume tout.

« Des trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. »

1. Moi, moa, mouah...

Comme chacun je dois effectuer mes trois métamorphoses nietszchéennes…

« Le chameau porte les fardeaux des autres: il représente le conformiste, qui ne pense pas par lui-même mais accepte d'adhérer aux jugements du groupe. »

De ma période de chameau, j'ai appris à porter des choses. J'ai appris à appeler les fluctuations de mon  taux de phényléthylamine  par un joli et doux nom : Amour.

Ne pouvant tout porter (même un chameau ça connaît la fatigue) dès l’enfance je me suis inventé des « doubles » que j’ai appelés Amis pour m’aider à porter des « statues »...

Je n'étais pas snob: il y a les Grandes Intemporelles : Moïse, Jésus, Muhammad, Buddah… et les Petites Temporelles: Gandhi, Luther King, Einstein etc. Pour n’en citer que quelques-unes. La plupart se trouve dans les encyclopédies du 20ème siècle...et Wikipedia.

J’ai eu le temps de lire le petit livre de Karl Marx, Tocqueville aussi, et puis il y a eu Voltaire : bref presque tout ce que l’enseignement scolaire compte de papyrus…

J’étais devenu  un parfait chameau. Bien chargé comme ceux de mes ancêtres Peulhs, j’ai pris la route du désert…Mais comme je vis avec mon temps, je ne l’ai pas traversé : pas bête le momo. J’ai pris l’avion. A  la recherche d’un oasis.

Bien qu'étant né et ayant grandi dans les quartiers populaires d'Abidjan, j'avais appris à écouter des chanteurs aussi "bizarres" (nous sommes à Treichville...) que Brassens, Brel, Vian, Renaud, Ferrat, Ferré et j'en passe...

Quand j’ai écouté pour la première « Hexagone » de Renaud, mon choix était confirmé. Imaginer un pays où l’on pouvait chanter cela sans être foutu en taule, poignardé, décapité…  C’est là qu’il fallait aller. Cet oasis où on pouvait chanter « Ni Dieu, ni maître »…

Je me souviens d’avoir  lu des poèmes de Prévert…d’avoir aimé « son cancre ».

Des années plus tard, ma sage et bosseuse fille  reviendra un soir d’école avec dans son beau cahier de poésie (qu’elle a toujours entretenu avec soin avec des jolis et gentils dessins) des têtes à toto et autres  gribouillis… Jolie môme, «Graine d’ananar » : plus besoin de préparer un héritage… Elle venait de prendre l’essentiel :o)

J’ai « rencontré » un gardien de football .Il s’appelait Albert : Camus était son nom de famille, enfin je crois. Il m’a fait lire quelques livres qu’il avait écrits. Comme gardien de foot chaque fois qu’il attrapait le ballon il fallait le renvoyer mais celui-ci revenait à chaque fois. Il a même écrit un bouquin là-dessus le but « Mythe de Sysyphe »… et ça l’a révolté : il a écrit …(révisez vos classiques). Je l’aime beaucoup Albert.

Tout le temps que j’étais chameau je disais « oui ». Mais il a fini par rendre actif mon virus de la Révolte.

C’est une maladie sournoise…  Nous en sommes tous porteurs. Son premier symptôme est de faire dire au malade : « non ».

Il y a beaucoup de chanceux qui y échappent toute leur vie : ça les persuade d’être heureux.

Les guerres dans le monde, les enfants qui crèvent de faim et de maladies, des multinationales pillant et étouffant des générations entières d’humains, des gens presqu’ intelligents qui votent à droite, des cons qui osent voter à gauche… tout cela ne les perturbe pas. Fonctionnaires de la béatitude, ils en connaissent tous les codes et les formulaires…

2. Des statues et des hommes

Les statues de « Grands Hommes » que nous élevons pour nous donner des repères dans ce brouhaha de l’Humanité, finissent toujours par vaciller. Certaines tombent et se brisent en mille morceaux… Les leurs jamais ne s’écrasent au sol. Ils les portent toute leur vie. Ils peuvent même tuer pour les garder debout. Ces gens aiment leurs forteresses. Cela les rassure : l’assertion « la terre est ronde » suffit à la plupart… C’est une « patatoïde » boursouflée  pas « ronde » ils s’en fichent.

Les malades de la Révolte (aujourd’hui rebaptisée Indignation), eux sont moins sûrs d’eux, portent sur leurs visages et dans leurs paroles la mélancolie des Indignés. 

Ils  finissent toujours par découvrir que leurs Rois sont nus… mais ils ne détournent pas leurs yeux. La nudité des « Grands » ils la voient souvent. Ils s’en accommodent… Mais ils ont la gentillesse de ne pas toujours leur retirer leurs couronnes.

« Avoir une longue vie c’est avoir la chance de ne pas mourir idiot »

Avec le temps, que de choses apprises sur les statues dites « Temporelles » (j’évite les « Intemporelles » pour ne pas risquer des débats aussi futiles que vains…)

  • Tenez, prenons Gandhi : p’tit bonhomme très  sympa, apôtre de la Non-Violence et tutti quanti. Ben saviez-vous que… nooon, vous n’allez pas me croire ! Bon saviez-vous:
    • Qu’il « autorisait » des adolescentes de son ashram à dormir nues avec lui, il a expliqué qu’il s’agissait d’une façon de « mettre son vœu de chasteté à l’épreuve »
    • Selon ses proches collaborateurs, il était extrêmement difficile de travailler avec lui. Il dictait les moindres mouvements de ses adeptes, y compris ce qu’ils devaient manger et à quel moment.
    • En 1920, lors d’un congrès national indien, il a déclaré : « À partir du moment où vous me choisissez comme leader, vous devez accepter la dictature et la discipline de la loi martiale. »
    • Pour finir, sa lettre à son « Dear friend », un certain « Adolph Hitler »…

Ref. Extraits de « Les testicules de Jeanne d’Arc »

Et d’autres « humaniteries » impossibles à caser ici. Et beh !

Leçon  : Faîtes ce que je dis, pas ce que je fais

 Après avoir vu le Roi nu, on écoute son discours mais on devient méfiant…

  • Tenez, Einstein aussi:
    • Hans Albert, qui l’a côtoyé, parle de lui comme d'un homme qui, par la combinaison de sa clairvoyance intellectuelle et de sa myopie émotionnelle, a laissé derrière lui une kyrielle de vies bien abîmées
    • Max Brod, l'homme qui sauva les manuscrits de Kafka, et qui l’accompagnait au piano, l'a portraituré sous les traits de l'astronome allemand Kepler: Un détachement surhumain, quelque chose d'incompréhensible dans l'absence d'émotions, comme un souffle venu d'une région glacée.
    • On lui propose un poste prestigieux à Berlin. Il accepte, contre l'avis de Mileva. Ils s'y installent en avril 1914. L'été suivant, elle reprend le chemin de la Suisse avec ses deux marmots sous le bras. Einstein pose par écrit des conditions draconiennes à son retour: Mileva n'est plus que la gouvernante, veillant au confort du maître et renonçant à toute relation personnelle avec lui. Inacceptable. Fin du mariage. Mais pas fin de l'histoire. Seule avec ses enfants, Mileva manque d'argent. Elle s'effondre quand Einstein lui annonce son intention de divorcer. 
      Si Einstein a assumé jusqu'après sa mort les charges matérielles de la maladie d'un de ses fils malade, Mileva se retrouva seule face à cette tragédie sa dernière visite datant de 1932... 
    • Elle [Mileva] sera seule pour mourir dans une chambre d'hôpital en 1948. 

Extraits : N°1 - Einstein Un génie d'une sagesse toute relative

J’arrête ici. Les inventaires c’est pour Jacquot…le cancre :o)

Voyez,  je ne leur ai pas retiré leurs couronnes, "bon prince", n’est-ce pas ? ;-)

Chameau, j'ai entamé mon processus  de… léonisation (ne jouez pas ça au Scrabble si vous ne voulez pas être  ridicule…)

3. Ben10 Alien force: le Chameau devient Lion

« Le lion se révolte violemment contre les valeurs du groupe: c'est le rebelle, qui ne se rend pas compte qu'il a besoin du groupe pour exister et continuer à se rebeller ».

Je suis en retard, je devrais à ce jour être en fin du cycle du Lion.

Mais la vie des Humains, et leurs actualités toujours chargées de nouvelles mortifères, de mensonges, de manipulations  et d'injustices  empêchent cette dernière métamorphose...

J’ai  la (mal?)chance d’avoir une ligne de vie très sinueuse qui n’a de cesse de croiser beaucoup d’autres.

Mais à chaque fois c'est pareil: je découvre comme dans The wall, l'opéra rock des Pink Floyd, des gens qui tentent d'élever des murs. Leurs propres murs. Pour se protéger, protéger les leurs et sécuriser leur Avenir. Ils érigent leurs statues qui parfois sont les mêmes que celles dont je suis chargées…

Et ils croisent mon chemin….

Et moi, persuadé de ne pas avoir beaucoup de temps,  j’essaye  de passer à travers leurs murs. Faut qu' j’avance….quoi !? 

J'espère passer à l'étape supérieure: (re) devenir Enfant comme ce fou lumineux de Zarathoustra me l’a enseigné.

Je sais une chose : le Lion ne crée pas, il détruit.

Alors je me dépêche. Je ne peux rester dans cette étape de façon permanente…

Il faut que je crée. Quoi ? Je n’en ai aucune idée. Si je savais, je m’arrêterais.

Mais les « Autres »! Ils  construisent des murs tellement hauts! Brique sur briques... Et à chaque fois que j'en fais tomber une, une autre la remplace.

Au début de ma transformation léonine, plein de vigueur je jubilais d’avoir à  briser les vieilles tables de loi, à détruire leurs chartes et à chasser les marchands du Temple. J’aimais à  faire douter mes copines « Les Certitudes » et à rendre crédules mes amis « Les Sceptiques »...

Je prenais plaisir ensuite  à rassembler  toutes les briques des murs qu'ils avaient érigés pour les peindre des couleurs de l’arc-en-ciel pour en faire des Lego…Je croyais naïvement que cela me ferait gagner des points bonus un peu comme dans les jeux vidéo de djeun’s…Mais j’ai compris que ma stratégie n’était pas la bonne… On s’épuise vite.

La révolte est un carburant. Le carburant de l’homme-lion. Le temps m’a appris à l’économiser. Je suis devenu un écologiste de l’indignation. Dans le champ des possibles, expression favorite des sociologues, je choisis mes sujets d’indignation.

N’est pas Hessel qui veut.

C’est ainsi que j’ai fait le choix de m’indigner des injustices sociales, des manipulations des puissants, du cynisme politique et d’autres…

Mais j’ai l’indignation sélective : « le faible contre le FORT ».

4. J'emmerde Zarathoustra

Ce fou de Zarathoustra croyait que je  le suivrai jusqu’au bout ? Haïr le faible pour l’obliger à se transcender pour l’amener à franchir le pont ? Son Surhomme m’énerve. Il rendra la Terre stérile.

Alors je l’emmerde. Et comme il dit lui-même : « c’est mal payer un maître que de toujours rester son élève » alors je lui arrache sa couronne. Il a voulu me mentir le « Teuton ».

Je veux défendre la Veuve et l’Orphelin. Ne pas avoir de pudeur à pleurer avec mon enfant quand elle pleure la mort de «Bubulle » son poisson rouge.

Alors, avec mes p’tits bras et les deux petites boules que forment mes mains quand je veux faire  des poings, j’essaye de me battre à mon échelle, quand je peux pour les pauvres, les sans-grades, les désaxés, les sans-voix.

Mais dans cette « lutte » j’ai appris à me méfier de … moi-même. L’ego, ce phalène que je porte en moi aime la lumière: un peu trop. Mais l'expérience de la nuit m’a appris que les papillons se brûlent souvent au contact des ampoules.   

On devrait toujours commencer par se méfier de soi-même : de tous les combats que nous menons les plus invisibles sont les plus signifiants. La mécanique quantique nous apprend que lorsqu’on observe quelque chose, on modifie automatiquement son comportement.

Alors, mon combat contre les injustices sociales, je le mène anonymement. Aux pieds des escaliers, j’aide  les mères à porter leurs poussettes jusqu’en haut ou jusqu’en bas. C’est selon qu’elles veuillent monter ou descendre. Je me soulage des pièces que j’ai en trop pour aider un mendiant à retrouver un peu de son sourire perdu. Je donne quand je peux à des « Grandes Causes » mais j’ai honte de déduire cela de mes impôts…  Ainsi de suite. Un combat au quotidien sans public.

Mais il m’arrive de sortir à la lumière pour en mener d’autres. Les plus curieux chercheront et trouveront… :o)

Et pour finir, MEDIAPART, Lylo et les autres…

Il y a quelques mois, une offre intéressante d’abonnement de Mediapart, m’a amené ici. Faut dire qu’avant cela j’en lisais quelques pages. Des billets de blogs comme on dit. Certains sont jubilatoires d’autres ternes… Avec mon abonnement,  j’ai eu droit à ma petite …boutique. Comme  titre, j’ai hésité. Je voulus l’appeler « Epicerie Chez Momo » mais comme ça ferait un peu cliché, alors j’ai opté pour Sangare sur Mediapart…

J’aime bien mon nom de famille : « Sans gare », sans attache… Il est libre Max :o)

J’y ai repris des billets précédemment écrits sur des sites que j’ai créés… Pour commencer.

Mon pays d’origine  La Côte d’Ivoire  me manque. Alors je lui écris. Pour eux : mes « frères » et « sœurs » là-bas. J’aimerais tant les voir s’enjailler comme autrefois ! Mais ce n’est pas là mon propos d’aujourd’hui. Les épanchements sentimentaux sont des répulsifs connus des gens intelligents.

Comme je ne suis pas l’abri d’en avoir parmi mes visiteurs-lecteurs, je ne vais pas continuer.

Vous le savez peut-être : une épicerie ça n’attire pas les clients les premiers jours… Mais je suis patient.

Je veux écrire pour tous mais pas pour n’importe qui.

Et puis il y a eu ce lien dans le post de Lylo. Vous ne la connaissez pas mais moi si. Oh ! Je ne parle pas de la personne derrière le pseudo. Je parle de son avatar. Son double virtuel à qui elle confie  la  tâche de transmettre ses messages, ses craintes et ses espoirs. Et qu’est-ce qu’elle dit  « la » Lylo ?

Que le monde, il n’est pas gentil. Que la NSA ne se gêne pas pour regarder par le trou de nos serrures. Elle parle aussi de Frères Musulmans et de bien d’autres choses. Elle ne supporte pas qu’on fasse des femmes des sacs à patates en les obligeant à se couvrir de la tête aux pieds…

Elle est vive, ubiquiste (elle lit et répond à plusieurs billets presqu’au « même »  moment…) et … sincère. Certains diront épidermique. Je maintiens : sincère.

Mais...

Mediapart dans sa toute-puissance a décidé de rendre invisibles ses billets, de réduire à zéro le temps qu’elle  a mis à en écrire certains.  Ce temps passé par son « double physique » aurait pu servir à autre chose. Se prélasser au soleil, aller au Spa ou servir des plats chauds à des sans-abris. Mais elle, croyant avoir une fenêtre sur le monde offerte par Mediapart, se prend à intervenir sur les forums, à écrire des billets et parler de choses qui la touchent.

Comment cela ? Mediapart qui censure ?

Mais c’est le sexologue qui prône  l’abstinence!

Et le procédé est pervers! Ceux qui en sont « victimes » auraient pu ne pas s'en apercevoir. En effet, le blog n’est pas supprimé de Mediapart mais tous les liens venant des moteurs de recherche sont redirigés vers un autre blog …

Etre le néant.

Croyant parler au Monde, l’abonné-blogueur monologue. Cruel. Mais c’est diaboliquement efficace.

Mais elle s’en est aperçue « la » Lylo… Et est tombée des nues. Une trahison. Mais, ce que n’ont  pas compris les auteurs de cette ignominie, c’est qu’on n'arrive pas par hasard sur Mediapart.

Au-delà des révélations qui ont fait la popularité de ce site il y a un aspect psychologique : le désir de parler à des gens différents, non-formatés voire anti-conformistes… ayant une propension à aimer la Vérité phantasmée ou réelle, mais la Vérité.

Ce qui semble être un invariant dans les tendances politiques des participants à ce Media conçu comme participatif c’est la Gauche et au-delà l’utopie  (au sens noble du terme : c’est le rêve d’un Monde apaisé et juste).

Alors bâillonner sans rien annoncer, gommer les pages durement noircies  au clavier c’est de la duplicité. Venant d’un site qui crie à longueur de page à la censure de ses articles (Affaire Bettencourt), d’un site qui défend les Lanceurs d’alerte !  

C’est le comble de l’hypocrisie se disent les personnes concernées par cette charia des temps modernes.

La Charte a été violée ! La Charte est souillée ! Haro sur les impies !

A vrai dire je n’y ai pas cru tout de suite… J’aime à lire les soi-disants « conspirationnistes », de façon amusée. Parfois ils arrivent à me faire douter, je l’avoue. Mais je suis aguerri. N’est pas « conspi » qui veut… Alors je me suis intéressé, j’ai un peu fouillé : et l’évidence est apparue.

La censure existe sous la forme de la redirection des liens.

Et voilà : « This is another brick in the wall »… Suivez :o)

Ce mur je voulus le contourner, le « Lion » n’est pas mort mais fatigué…

Mais...

Dans ma p’tite épicerie  j’ai vu arriver des gens différents aux noms un peu étranges  "Philippe Waeselynck", "Bodisatva" et d’autres. Et ils se mirent à parler, à se parler. La magie de la communication se déroulait devant mes yeux. Tel un enfant devant un manège flamboyant, je regardais tournoyer les chevaux de leurs pensées. Tiens, il y avait d’autres que Lylo ici ?

Et ils discutèrent. Des perles s’enfilaient dans le maigre fil des billets que je postais. Il y en avait de toutes les couleurs, des rouges des vertes, des mauves…

Tout à coup! Mon p'tit manège a grincé puis ses rouages se sont grippés.

Un Troll a surgi et de sa paire de ciseaux maléfique  a coupé le fil. A la place : il a taggé :

« CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART. »

J’ai appris à ne pas supporter les gens qui écrivent en lettres capitales. Cela veut dire qu’ils crient. Ils imposent, s’imposent. Ils tuent l’intelligence des échanges.

Qui a bien pu commettre ce crime ? Oui, c’est un crime. Virtuel mais ça en est un quand même!

Quand quelqu’un poste un billet dans son blog, il ouvre une petite porte sur son jardin secret.

Vous ne devriez pas y entrer tout Administrateur que vous êtes, tout « REDACTION DE MEDIAPART » que vous soyez  avec des grosses bottes de Wisigoths piétiner impunément les rares et fragiles fleurs  qui s’y trouvent !

De quel droit entrez- vous dans mon épicerie, et faire se taire sans ma permission mes « invités » ?

Il y en a que je n’aime pas trop mais cela me regarde. Mais je les « laisse » s’exprimer !

Le matin vous me parlez de viol de Charte et la nuit de la Liberté de la presse. Mais c’est à me rendre schizophrène que vous m’invitez !

Rendez- moi mes fleurs, rendez-moi les quelques pixels d’humanité qui sur la frêle tige de mes billets ont fleuri. Je ne vous donne pas le droit d’arracher les graines par vous jugées mauvaises.

Tant que vous vous octroierez le droit de cisailler les fils de discussions des billets que je posterai de cette infâme phrase

  CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART ,

j’irai cracher sur la tombe de la Liberté d’Expression que vous avez nuitamment enterrée dans les marécages de l’indécence.

Oui, je suis dur, car sincère. Non, je ne me fais pas de film. Vous savez que ce que j’écris est vrai.

Aujourd’hui vous « dépublier »  des commentaires, demain vous bifferez des billets tout en défendant la « Liberté de la presse ».

Je suis comme le petit garçon du conte d’Anderssen, je crierai à la foule : « le Roi est nu! » jusqu’à ce qu’elle reprenne mon antienne.

De vous Mediapart, la censure est indéfendable.

Tout ce que j’ai écrit dans ce billet m’est arrivé spontanément : c’est un cri du cœur.

D’avance merci aux lecteurs qui ont eu la patience d’arriver à cette ligne.

Comme cadeau un tableau inédit de ma fifille "artiste en devenir"... 

A retrouver ici : Artisis

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.