Je suis rentrée. Dans l'avion du retour, une voix nous annonce: Mesdames et Messieurs, nous rentrons dans une zone de turbulence, veuillez regagner vos sièges et attacher vos ceintures... Tout le monde s'exécute, même s'il n'y a pas de cahots...
Et puis, à nouveau, la voix au micro:
Pardon, c'est encore votre chef de cabine... En fait ce n'est pas une zone de turbulence, c'est juste que nous venons d'entrer dans l'espace aérien israélien... il nous est demandé que les passagers restent assis jusqu'à l'atterrissage...
Quelques passagers se marrent de la blague involontaire du chef de bord.
Je n'avais jamais vu cela... mais c'est peut-être parce que c'est la première fois que je voyage sur AIRFRANCE pour venir en Israël. Ou alors, ce sont (encore) des nouvelles mesures de sécurité...
Bref...
Les turbulence n'en finissent pas
A Tel-Aviv, tout va bien
mais cela n'en est que plus perturbant
Une manifestation à Yaffo (la ville arabe adjacente à TLV) a fait des blessés...
bien sûr, quand il s'agit de taper sur les Arabes-Israéliens, la police se refrène moins, beaucoup moins...
Nadav et moi allons à une manifestation contre la guerre tout à l'heure...
pour ceux qui sont dans les parages, à cinq heures au coin de la rue King George et de l'allées Ben Sion (fils de Sion, pour l'ironie)
Une manifestation?
Cela semble un peu creux un peu vague
C'est vrai que l'opinion est massivement en faveur des bombardements sur Gaza
Minorité, minorité
On fait ce qu'on peut et c'est bien trop peu
Nadav me donne le mot d'ordre scandé par les manifestants:
nous ne tirons pas, nous ne pleurons pas, nous ne voulons pas être des assassins
(il y a une expression qui vise la mollesse de la gauche israélienne "modérée", qui tire et pleure... soit disant parce qu'elle n'a pas le choix)
on a le choix, il faut que le massacre cesse
il faut négocier avec le Hamas
oui, même si c'est une situation terrible
l'erreur de se refuser à négocier avec le Fatah a déjà porté ses fruits
on est dedans jusqu'au cou, ces fruits pourris
Barak est content, il grimpe dans les sondages...
Alors, Netanyahu renchérit... lance des menaces encore plus extrêmistes...
Ces deux imbéciles devraient répondre de leur négligences comme de leurs actes... après tout, eux aussi étaient premiers ministres quand ont été prises les décisions qui nous ont amené où nous en sommes aujourd'hui.
La tête du parti Hadash (communistes) a attaqué M. Peres, disant qu'un prix Nobel de la paix devait réfléchir un peu avant de féliciter un pilote israélien pour son courage d'aller attaquer Gaza... et qu'on ne pouvait pas dire deux chose contradictoire en même temps... d'un côté prôner les paix et de l'autre appeler à la guerre.
Je recommande le site du journal haaretz.com
le seul quotidien israélien qui donne encore des nouvelles valables et mesurées sur la situation