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Billet de blog 8 septembre 2015

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Et si les réfugiés étaient une vraie chance pour Roanne

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Roanne,ville aujourd'hui totalement sinistrée, est admistrée par un maire qui affiche publiquement son invraissemblable décision de ne recevoir que des réfugiés chrétiens ! Si le ridicule, la bêtise et l'ignominie tuaient, cet homme serait déjà tombé raide mort.

Comment va t-il reconnaître les "vrais" chrétiens d'un pseudo chrétien ? Comme les allemands pendant la guerre en leur faisant baisser leur pantalon ? Et si un juif irakien s'était glissé dans le lot ? Et les irakiens athées il en ferait quoi ?

Je suis née à Roanne (ville que j'ai quittée il y a très longtemps) et sans avoir jamais connu une ville florissante, il y avait après la guerre une certaine prospérité du fait de l'Arsenal, des machines outils (les ARCT), et aussi des ateliers de bonneterie. La ville, jadis réputée pour ses cotons, mais qui n'avait pas su faire face à la concuurrence, avait retrouvé son dynamisme grâce à l'afflux de réfugiés venus des pays de l'Est dans les années 20.  .Et je voudrais justement parler de la chance que fut pour Roanne cet apport de réfugiés juifs polonais qui afflua et développa une activité textile de substitution à la disparition des cotonnades.  Je voudrais parler de ceux qu'on appelait "les bonnetiers". Les bonnetiers étaient majoritairement venus de Lotdz  je crois, fuyant les pogroms puis la menace nazie. Ils ont développé à Roanne une nouveau secteur textile et Roanne s'est progressivement identifiée à la bonneterie qui reposait pour beaucoup sur le savoir-faire et le dynamisme de ces  réfugiés polonais.

La bonneterie perdure mais n'a jamais retrouvé les années fastes d'avant 1970, le secteur des machines outils a disparu tout comme l'Arsenal. Mediapart a consacré une série d'articles à cette ville qui bat le triste record d'être parmi les plus sinistrées de France, qui ne compte plus que 38000 habitants et que fuient les gens formés et qualifiés. 

Monsieur Colin, trsitement célèbre depuis quelques jours, s'il connaissait bien l'histoire de sa ville et pouvait en tirer quelques leçons pour se projeter dans l'avenir, ne serait il pas bien inspiré d'ouvrir ses portes sans cette discrimination absurde et honteuse ? 

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