La lutte des classes n’existe pas.
Un excellent article sur Syriza.org décortique comment l’oligarchie européenne trouve dans le « journal de référence » français un porte-voix pour les injonctions néo libérales et anti démocratiques. Sortir le peuple grec de l’austérité, en finir avec le transfert des richesses du peuple vers la finance internationale. Mettre un point d’arrêt à l’immonde complicité des gouvernements « Pasok et neia dimocratia » avec la mise en coupe réglée de la Grèce par la troïka est contraire « aux règles ». Le Monde relaie la « pédagogie » des professeurs Merkel, Schauble, Hollande et Draghi, et décerne de mauvaises notes : Varoufakis est « exaspérant », Tsipras « n’a pas de cravate »….
http://syriza-fr.org/2015/05/19/le-monde-montre-a-la-grece-la-voie-de-la-reforme-par-frederic-lemaire/
La lutte des classes n’existe pas. Le Monde ne mène pas de lutte idéologique pour le compte du système oligarchique européen.
Le gouvernement de Hollande entend « réformer » le Collège . Pour cela, il met en œuvre les recettes managériales par lesquelles depuis 30 ans les mêmes veulent mettre l’Université au pas de l’idéologie capitaliste en matière de formation : pilotage par projet au niveau des établissements, renforcement de la hiérarchie de proximité, dégradation des savoirs par effacement des disciplines, saupoudrage mercaticien en langues vivantes, aucun effort de promotion de la culture scientifique et technique, nivellement par la médiocrité. Mais « différenciation » et inégalité territoriale pour favoriser l’approche « consommateur » d’école… bref, appliquer à l’école publique les recettes du privé. Evidemment rien dans cette réforme pour rétablir dans son efficacité et sa dignité l’enseignement professionnel, méthodiquement démoli depuis 2002. Rien non plus pour l’égalité économique et sociale d’accès à l’instruction pour les collégiens…
La lutte des classes n’existe pas, le gouvernement Hollande ne parachève pas la mise en place de l’école du capitalisme « moderne ». Le rideau de fumée d’une réforme pédagogique médiocre et d’une réforme managériale anti-démocratique ne camoufle pas le fait que les 60 000 postes promis par Hollande ne sont plus à l’ordre du jour. (Probablement l’Europe y verrait-elle une scandaleuse concurrence faite à la profitabilité de l’enseignement privé…)
Des milliers de migrants perdent la vie sur des embarcations de fortune en fuyant les pays ravagés par les guerres créées cyniquement par les impérialismes concurrents, manipulateurs des bellicismes d’inspirations religieuses et racistes, pays immenses déstabilisés par les guerres de Sarkozy, Hollande et Bushobama. Rien n’est trouvé pour répondre à leur misère et à leur mort, mais une flotte transnationale va « faire la guerre aux passeurs » et « détruire leurs embarcations ». Nul doute que cette guerre d’un type nouveau va sauver les migrants de la mort et la misère, et que les profiteurs d’exode ne sauront pas profiter de cette surenchère.
La lutte de classes n’existe pas, vraiment pas, en tout cas pas en mer…
Ni entre la Grèce et les institutions de la finance internationale et de l’Europe capitaliste.
Ni entre les collégiens de France et la misère de l’école publique, variable d’ajustement du budget de « règle d’or ».
Ni entre les damnés de la terre et les commanditaires de la profitable agence Frontex.