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Billet de blog 15 septembre 2014

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Approche critique de l'initiative de JL Mélenchon pour une 6ème république.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la suite de l'Assemblée de rentrée du Front de gauche du 6 septembre, Ensemble a publié uncommuniqué:

www.ensemble-fdg.org/content/assemble-de-rentre-du-front-de-gauche-un-point-dappui-pour-aller-plus-loin

De ce communiqué j'extrais le développement concernant la proposition de JL Mélenchon,proposition qu'il a hautement réaffirmée lors de la fête de l'Humanité le week-end dernier.

"Le PG a présenté sa nouvelle orientation que l’on peut résumer en quatre éléments : le clivage gauche/droite est dépassé ; les partis politiques sont discrédités ; il faut mettre le peuple en mouvement ; face à la crise politique, il faut créer un mouvement pour la VIe République qui doit fédérer le peuple et permettre ainsi de gagner l’élection présidentielle. Les représentants du PG ont ainsi appelé les participants à rejoindre le mouvement pour la VIe République dont la création avait été annoncée quelques jours auparavant par Jean-Luc Mélenchon.

Au-delà, de la méthode employée - annonce unilatérale suivie d’une demande de ralliement – cette orientation pose de nombreux problèmes. Certes, de nombreux électeurs assimilent la gauche à la politique du PS et, de ce point de vue, le clivage gauche/droite, semble effectivement dépassé. S’en tenir là, c’est cependant oublier deux éléments. D’abord, pour une part encore importante de l’opinion, une bonne partie du « peuple de gauche », ce clivage reste important. Mais surtout ce clivage est revitalisé par l’évolution de la situation politique. Ainsi, après la nomination du nouveau gouvernement Valls et le discours de ce dernier à l’Université du Medef, nombre de médias se sont sérieusement interrogés sur le fait de savoir si Manuel Valls est de droite… preuve s’il en est que le clivage droit/gauche a encore du sens, ce que prouve aussi la création dans le PS du courant « Vive la gauche ». Décréter la fin du clivage gauche/droite risque donc d’apporter plus de confusion que de clarification, nous empêchant de plus de peser sur les contradictions internes de la majorité gouvernementale.

Les mobilisations sociales et les réactions citoyennes sont absolument indispensables pour construire une alternative politique. Mais nous n’avons pas connu en France une vague populaire, comme l’a été le mouvement des places en Grèce ou le 15M en Espagne, qui redessinerait un champ politique nouveau, soit par la création d’une nouvelle force politique type Podemos, soit par la transfiguration d’une force politique déjà existante, cas de Syriza. Il nous faut donc des leviers, des médiations, pour construire ces mobilisations sociales et citoyennes et remettre le peuple en mouvement.

Comment croire que la création ex nihilo d’un mouvement politique pour la VIe République permettrait, comme par miracle, de remettre le peuple en mouvement ? Le PG a raison d’insister sur la crise démocratique, qui constitue aujourd’hui une question majeure, dénoncée par diverses forces politiques au-delà du FdG. Mais pour que la VIe République devienne crédible il faut construire des de rapports de force et donc des alliances larges. Si l’exigence justifiée d’une VIe République peut émerger d’un mouvement de masse, elle a peu de chance d’en être le déclencheur."

A propos de cette intervention de Mélenchon précisée à la fête de l'Humanité:

http://www.mediapart.fr/journal/france/140914/fete-de-l-huma-melenchon-se-remet-en-mouvement-sur-le-modele-espagnol-de-podemos?onglet=commentaires

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