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Billet de blog 12 février 2010

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Un racisme à peine voilé

Sorti en France à la fin de l'année 2004, ce film documentaire - mis en ligne par son réalisateur et son producteur - offre une occasion de mettre en perspective historique (courte) et sociologique les questions et problèmes que font régulièrement naître les manifestations publiques ou visibles de la foi et des sentiments religieux musulmans.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sorti en France à la fin de l'année 2004, ce film documentaire - mis en ligne par son réalisateur et son producteur - offre une occasion de mettre en perspective historique (courte) et sociologique les questions et problèmes que font régulièrement naître les manifestations publiques ou visibles de la foi et des sentiments religieux musulmans.

Engagé, mais ni provocateur ni polémique, le propos de Jérôme Host nous invite à la réflexion et au débat critique argumenté, antidotes aux cris, anathèmes et amalgames, qui encombrent aujourd'hui le débat suscité par la décision prise par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'admettre la candidature d'Ilham Moussaïd, militante anticapitaliste, écologiste, internationaliste, antiraciste, féministe, laïque et voilée, sur sa liste pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Un racisme à peine voilé est sorti en salles quelques mois après l'adoption par la majorité (UMP) de l'époque et le renfort d'une très large partie de l'opposition de la loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.

Le réalisteur y donne la parole - comme le feront quelques années plus tard les éditions La Fabrique en publiant Les filles voilées parlent - à ces (jeunes) femmes de confession mulsulmane qui ont fait le choix de porter un voile et l'installe dans le contexte historique, social et politique de la France des années 1980 à 2000, balayée par un vent d'islamophobie (car telle est tout de même - comme le titre de son film l'affiche - la thèse de l'auteur).

A (re)découvrir.

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