Quelques échos du livre Où est passée la critique sociale ? (juin 2012) et l’annonce de la proche publication de Marx XXIe siècle (22 août 2012).
Échos médiatiques et sur internet d’Où est passée la critique sociale ?
J’ai publié en juin 2012 un livre à tonalité universitaire s’efforçant de contribuer à reformuler une critique sociale émancipatrice pour le XXIe siècle en puisant notamment dans certaines ressources sociologiques (Pierre Bourdieu, Luc Boltanski…) et philosophiques contemporaines (Michel Foucault, Jacques Rancière…) :
Où est passée la critique sociale ? Penser le global au croisement des savoirs (Paris, éditions La Découverte, collection « Bibliothèque du MAUSS », 319 pages, 24 euros).
On peut en consulter le sommaire détaillé sur le site des éditions La Découverte : cliquer ici .
Le livre a commencé à avoir quelques échos dans les médias et sur internet, et en particulier à ma connaissance :
- « Le penseur émancipé », par Jean-Marie Durand, Les Inrockuptibles, n°844, du 20 au 26 juin 2012
- La suite dans les idées (émission de Sylvain Bourmeau), France Culture, 16 juin 2012, cliquer ici pour écouter
- « Semer des cailloux mauves, noirs, rouges et verts sur les sentiers de l'inquiétude politique contemporaine », par Didier Epsztajn, blog Entre les lignes entre les mots, 16 juin 2012, cliquer ici pour lire
- Parenthèse (émission de Laurence Luret), France Inter, 24 juin 2012, cliquer ici pour écouter
- « Où est passée la critique sociale ? », entretien par Joseph Confavreux, Mediapart, 30 juin 2012, accès abonnés en cliquant ici
- « La critique sociale selon Corcuff, entre Bourdieu et Aznavour », par Francis Brochet, Le Progrès, 2 juillet 2012, accès abonnés ou payant en cliquant ici
- « Le laboratoire de l'émancipation », par Julie Clarini, Le Monde, cahier « Le Monde des livres », 5 juillet 2012, accès abonnés ou payant en cliquant ici
- « Changer le monde, mode d'emploi », par Eric Aeschimann, Le Nouvel Observateur.com, 12 juillet 2012, cliquer ici pour lire
- Note de lecture sur Où est passée la critique sociale?, par Laurence Espinosa, Tout est à nous! (hebdomadaire du NPA), n° 157, 12 juillet 2012, cliquer ici pour lire
- « P. Corcuff, note de lecture n°1 », 28 juillet 2012 [cliquer ici pour lire], et « En continuant à lire Corcuff : "Je m'en fous de la France" de Le Forestier à Rocé », 1er août 2012 [cliquer ici pour lire], par Jean-Michel Lahieyte, blog sur Mediapart
- Chronique Livre, par Nicolas Mouton Bareil, site versatile-mag.fr, juillet 2012, cliquer ici pour lire
- Ajout 1 (30/08/2012) : "L'équilibration: de Proudhon à Corcuff", par Pierre Bance, site AutreFutur.net (anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire), 27 août 2012 [cliquer ici pour lire]
Parution prochaine de Marx XXIe siècle
Je fais paraître le 22 août 2012 un livre davantage « grand public », à destination des militants des mouvements sociaux et plus largement des citoyens critiques :
Marx XXIe siècle. Textes commentés (Paris, éditions Textuel, collection « Petite Encyclopédie Critique », 192 pages, 12 euros).
Il s’agit donc d’une sélection de courts textes de Marx commentés de manière hérétique, à distance des « anti-marxistes », bien sûr, mais aussi des « marxistes », dans une logique de sympathie critique, pointant l’actualité de certaines analyses de Marx (sur la question sociale, mais aussi la question de l’individualité, la question écologiste ou la question démocratique) mais aussi des points aveugles et des contradictions. Mais il s’agit surtout d’inviter à lire directement des textes de Marx.
* Sommaire de Marx XXIe siècle. Textes commentés *
Introduction : Actualité d’un Marx hérétique dans la tourmente capitaliste
Un monde en crises…et Marx
Quel « retour à Marx » ?
Méthodologie : un autre rapport aux textes de Marx grâce à Michel Foucault
Une édition populaire à visée de recherche
Partie I : Capitalisme, question sociale et luttes des classes
1 : Le capitalisme comme machinerie impersonnelle
La Machinerie capitaliste : plutôt Matrix ou Skynet que James Bond !
Le mécanisme de l’exploitation capitaliste : les mystères de la plus-value
Le capital comme rapport social
2 : Contradiction capital/travail et question sociale
Le lien contradictoire et historique entre le travail salarié et le capital
Quand la bourgeoisie produit « ses propres fossoyeurs » : la classe des salariés
3 : Une pente économiste : une composante « marxiste » chez Marx
Une formulation synthétique à tendance économiste en 1859 : « base économique » et « superstructure »
Tentations économistes dans Le Manifeste communiste
Limites de l’économisme : le capital comme rapport social
4 : Des sentiers adjacents, à l’écart des autoroutes déterministes
Relativité historique des besoins sociaux et frustrations relatives
Complication des rapports entre l’art grec, Shakespeare, leurs sociétés et nous
Tendances, contre-tendances et circonstances particulières dans la dynamique capitaliste
5 : Luttes des classes et classes
Les classes définies comme constructions historiques à travers leurs luttes dans Le Manifeste communiste
De la classe en soi à la classe pour soi
Être ou ne pas être une classe ? Le cas des « paysans parcellaires » français sous le second Bonaparte
Conclusion de la Partie I
Partie II : De l'individu blessé à « l’homme total »
1 : Une approche relationnaliste et historique de l’individu
Se déplacer par rapport à l’opposition individus/société
Un processus sociohistorique d’individualisation
2 : Individus et critique du capitalisme
L’argent-roi contre l’individualité dans les Manuscrits de 1844
Entre fascination progressiste pour le capitalisme et critique romantique des « eaux glacées du calcul égoïste »
La libre concurrence comme libre individualité tronquée
L’individu « morcelé » par la division du travail propre à l’usine capitaliste
3 : Émancipation sociale et individualités
Émancipation d’un individu sensible dans les Manuscrits de 1844
Le « communisme grossier » comme « nivellement » des individualités
Un communisme de la co-production des individualités
Individus, communauté et association
L’individu multi-activités de la société communiste dans L’idéologie allemande
L’individualité concrète de Marx et Engels contre l’individualité abstraite de Max Stirner
Transformation de soi et transformation collective
Le libre développement de chacun comme condition du libre développement de tous
Capacités créatrices en devenir et dynamique du temps libéré dans les Grundrisse
Des « hommes librement associés »
De « Á chacun selon son travail » à « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! »
Conclusion de la partie II
Partie 3 : La vie, les tentations productivistes et la question écologiste
1 : Des flottements entre la globalité de « la vie » et des tendances productivistes
« Vie », « activité matérielle », « production » et « détermination » : des notions qui ne vont pas de soi chez Marx et Engels
La tentation d’un déterminisme technologique : moulin à bras et moulin à vapeur
Admiration pour la révolution productive continue propre au capitalisme
Figure du productivisme marxien et « marxiste » : le thème du « développement des forces productives »
2 : Marx et la question écologiste
Un humanisme naturaliste dans les Manuscrits de 1844
La nature comme « condition première »
Une épine dans l’écologisme de Marx : le schéma de « la domination de la nature » dans les Grundrisse
Le capitalisme comme productivisme et l’économie politique comme idéologie du productivisme : l’accumulation du capital comme horizon infini
Le capitalisme contre la durabilité des sols
La destruction capitaliste des forêts
Le capitalisme, l’agriculture et « la chaîne des générations »
Conclusion de la partie III
Partie IV : État, question démocratique et politique d’émancipation
1 : Des critiques de l’État à son abolition
Critique de la bureaucratie
De l’État instrument de classe à l’abolition de ses instruments répressifs au moment de la Commune de Paris de 1871
L’État comme cristallisation des rapports de classes sous domination bourgeoise : le cas du gouvernement provisoire issu de la Révolution de 1848 en France
Le débat Marx/anarchistes autour de « la conquête du pouvoir d’État » [extraits de texte de Marx, Bakounine et de Rosa Luxemburg]
2 : Des limites de l’émancipation politique à une politique de l’émancipation : la question démocratique
Le libéralisme politique en héritage
La démocratie comme autodétermination du peuple et disparition de l’État comme « tout »
Des limites de l’émancipation politique à l’émancipation humaine globale
Les individus-prolétaires contre l’État
Un mouvement mondial d’émancipation sociale des individus
Entre poids de l’État-nation et révolution mondiale : ambiguïtés du Manifeste communiste
Minorités, majorité et auto-émancipation des opprimés : un problème encore actuel ?
Le modèle démocratique de la Commune de Paris de 1871
Ambivalences et dynamique démocratique du suffrage universel
Conclusion de la partie IV
Partie V : Défrichages : l’idéologie, l’histoire et la pratique
1 : La question de l’idéologie
Les idées comme « langage de la vie réelle »
Les idées dominantes en tant qu’idées de la classe dominante
Division du travail idéologique et illusions collectives
Auto-illusionnement idéologique : le cas de la petite bourgeoisie démocrate en 1848-1851 en France
Idées révolutionnaires
2 : L’histoire en questions
Les économistes bourgeois contre l’histoire
Une tentation évolutionniste
Une critique de l’évolutionnisme
Hommes, circonstances et jeu des temporalités
3 : La pratique comme étalon
De l’arme de la critique à la critique des armes
Figures de la praxis dans les Thèses sur Feuerbach (1845)
Le communisme comme « mouvement réel qui abolit l’état actuel »
Conclusion de la partie V
Partie VI : Questions méthodologiques
Une analyse et une politique radicales
Entre objectivisme et subjectivisme : l’activité objectivante
Partir des individus réels
Le concret-pensé comme chemin théorique-empirique face aux écueils empiristes et théoricistes
Dé-naturaliser les processus historiques : en partant de l’exemple du fétichisme de la marchandise
Les outils de la dialectique : convergences et différences entre Marx et Proudhon
Conclusion de la partie VI
Conclusion générale : D’une totalisation marxienne fissurée à un global redéfini ?