Après le maire dingue d'Angoulême qui grillageait des bancs "publiques", si l'info se vérifie et ça en a toutes les chances, un autre élu de la république, frappé du virus de la maladie de la Saloperie Mentale Putréfiente ...
Ça n'a pas traîné, nos élus sont en forme, et ce, sur tout le territoire de la nation, ils sont à la pointe du progrès, et donnent, à qui mieux-mieux, l'exemple à leurs ouailles, c'est à qui décrochera le pompon.
Là, c'est le maire divers-droite de la petite localité - divers droite qui fleure bon l'extrême puanteur - de Champlan, dans l’Essonne, un département haut en couleur dans la chasse aux Roms ...
C'est chez moi ! ... C'est mon cimetière et n'y entre pas n'importe qui ! ... Et surtout pas un bébé rom mort de deux mois et demi ! Pensez-donc ... Pas de cette engeance maudite chez moi...
Maire des vivants et des morts, maire des caveaux et de leurs locataires - voteraient-t-ils ? - on imagine mal une assemblée de morts pétitionnaires pour demander au Maire des vivants et des morts l'interdiction ferme du permis d'inhumation à un bébé de deux mois en raison de son appartenance ethnique.
Le trombinoscope de la sinistrose républicaine c'est ici, c'est tout sourire, c'est l'entre-soi entre gens qui ont de l'entre-gent, qui reprennent bien tous en cœur la ritournelle mobilisatrice " On est chez nous " ! ...
Ça se passe en île-de-France, ca se passe de nos jours, dans la France de 2015 et ça promet, ça en dit long sur le court terme des mois à venir, ça en dit long sur la putréfaction du système, de tous les systèmes qui participent au dysfonctionnement de nos institutions, ou, en tout cas, de l'usage qui en est fait par ceux-là même qui en font l'usage.
" Il y a dans le discours ambiant, qu’il soit médiatique et/ou politique une dévalorisation continuelle de la population rom (à laquelle j’appartiens). Un des multiples argumentaires de cette dévalorisation ou stigmatisation consiste à s’interroger sur l’appartenance à l’espèce humaine des Roms. Quand on n’est pas soi-même concerné, on ne s’en rend pas vraiment compte, mais chacun peut comprendre par exemple comment Christiane Taubira a pu être blessée quand des abrutis l’ont comparée à un singe." écrit Jacques Debot.
" La bataille politique, la bataille idéologique se gagne par le discours, par les mots. Quand les tournures de phrases, les idées, les expressions les plus douteuses imprègnent le domaine public et qu’elles sont reprises sans méfiance, sans réserve par la presse et dans les conversations, alors la bataille est bientôt gagnée. La sémantique est une arme redoutable parce qu’insidieuse, la métastase indolore, l’idée malade en germe et déjà bien installée. " Jacques Debot
Ici la sémantique de la métastase indolore ayant œuvré longtemps avec le succès et la réussite incontestables qu'on lui connait, l'oeuvre au noir des mots putrides laisse la place à la symbolique de la métastase calamiteuse qui se répand d’îlots en îlots républicains et tapisse tout le pays de son grillagage racial et raciste.
Autres lieux, autres moeurs et, une fois n'est pas coutume pour ses détracteurs hexagonaux, l'exemple vient d'elle, de la Corse : " En Corse, un bébé trouvé mort dans une décharge publique a été baptisé, enterré avec tendresse. Le sacré de la mort n'est pas un vain mot chez nous..." vient de m'écrire le militant de la première heure, Roccu Rogliano.
Le maire quinquagénaire de Champlan, petite bourgade de Essonne, Christian Leclerc, a refusé à des parents que leur bébé, âgé de deux mois et demi, décédé aux alentours du 27 décembre, soit enterré dans le cimetière communale.
L’élu a pu arguer que la mort du bébé avait été déclarée à Corbeil-Essonnes, a expliqué à l’A.F.P. Loïc Gandais, le président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), dont des deux membres «côtoient quotidiennement» la famille de l’enfant décédé, qui vit dans un campement de Champlan.
«C’est du racisme, de la xénophobie et de la stigmatisation» a-t-il déclaré.
Selon Loïc Gandais, le bébé, né le 14 octobre 2014, et prénommé Maria Francesca, est décédé de «la mort subite du nourrisson» dans la nuit du 25 au 26 décembre.
Le petit bébé" qui ne semblait pas bien " a été conduit cette nuit-là dans un hôpital de Longjumeau, puis dans un établissement de Corbeil-Essonnes, où son décès a été officiellement constaté le 26 décembre.
A la demande de la famille, une entreprise de pompes funèbres de Corbeil-Essonnes a alors demandé à la municipalité l’autorisation d’inhumer le nourrisson dans le cimetière de Champlan.
Mais le maire a refusé sans «aucune explication», a assuré à l’AFP, Julien Guenzi, gérant des pompes funèbres l’Escarcelle à Corbeil. «Il n’est pas obligé de se justifier, mais des réponses comme ça, c’est très rare», a-t-il ajouté.
La petite fille sera finalement inhumée lundi à Wissous, à environ sept kilomètres de Champlan.
«Par simple souci d’humanité, on ne pouvait pas laisser cette situation dans l’état, a affirmé à l’AFP le maire UMP de Wissous, Richard Trinquier. " Une mère qui a porté un enfant pendant neuf mois et qui le perd à deux mois et demi, ce n’est pas la peine d’aggraver sa douleur.»
L’ASEFRR prendra en charge la majeure partie des frais d’obsèques, a assuré l’association qui ne compte pas porter plainte. «Sur le plan moral, c’est absolument contestable, mais sur le plan juridique, on ne pourra pas faire grand chose»,estime Loïc Gandais.
Selon la loi, les proches d’un défunt doivent demander l’autorisation d’inhumation au maire de la commune du cimetière choisi. Il peut être inhumé dans la commune où il habitait, dans celle où il est mort, ou là où se trouve un caveau de famille.
Ni le maire de Champlan, Christian Leclerc, ni son premier adjoint, n’étaient, et l'on s'en douta bien, pas joignables samedi matin.